Re: Déclin record du nombre de papillons au Royaume-Uni

Le 18/09/2024 à 21:34, Eric M a écrit :

L'extinction des espèces n'est pas une fable et le principal responsable est l'homme:
 <https://www.brut.media/fr/articles/environnement/animaux/royaume-uni- declin-record-du-nombre-de-papillons>

J'avais lu avec intérêt cet article qui semble parfaitement convenir à votre déclin record des papillons :
À propos des extinctions massives censées se produire actuellement
https://fabiusmaximus.com/2018/10/04/mass-extinction/
Extrait :
La modélisation peut produire des estimations beaucoup plus importantes, même si elles varient d'un ordre de grandeur. Mais elles ne reposent que sur des bases empiriques fragiles, car elles s'appuient sur des dynamiques mal comprises et des estimations faibles des facteurs clés. Pire encore, il est impossible de les prouver ou de les réfuter aujourd'hui. Voici quelques-uns des documents qui affirment que les taux d'extinction sont élevés et qui mettent en garde contre les taux d'extinction futurs. Il convient de noter que les taux d'extinction sont exprimés en termes de multiples du taux "naturel" ou "de fond", E/MSY (extinctions par million d'espèces-années), ou de pourcentage d'espèces éteintes à un moment donné dans l'avenir. Ils ne donnent pas de chiffres sensationnels sur les "espèces qui disparaissent chaque jour".
...
"Re-assessing current extinction rates" par Neil Stork dans Biodiversity and Conservation, février 2010. Fermé. Copie ouverte. Il cite les preuves accablantes issues de recherches évaluées par des pairs selon lesquelles les affirmations d'extinctions massives se produisant aujourd'hui sont exagérées ou fausses, et explique les raisons de ces erreurs. Les conclusions ...
"Que pouvons-nous donc conclure sur les taux d'extinction ? Tout d'abord, moins de 1 % de tous les organismes ont disparu au cours des derniers siècles et il n'existe pratiquement pas de données empiriques pour étayer les estimations d'extinctions actuelles de 100 ou même d'une espèce par jour.
"Deuxièmement, les prévisions les plus fréquemment utilisées pour les taux d'extinction mondiaux sont encore largement basées sur la relation espèce-superficie et sur le fait que de vastes zones de forêts (en particulier) sont en train d'être converties. Comme l'a suggéré Lewis (2006), ces modèles et les premiers modèles d'impact du changement climatique sur la biodiversité sont des premières passes, les analyses ultérieures plus sophistiquées réduisant souvent les premières estimations des taux d'extinction (voir le tableau 1). Comme il est de plus en plus évident que certaines espèces semblent survivre dans les forêts en régénération (Chazdon et al. 2009), la question clé est de savoir combien de temps s'écoule avant l'extinction des espèces restantes qui sont incapables de survivre dans les forêts en régénération ou fragmentées.
"Troisièmement, il est tellement évident que les menaces d'extinction varient selon les groupes d'organismes et les faunes et flores qu'il est surprenant que certains cherchent encore à tirer des conclusions sur les taux d'extinction mondiaux pour tous les organismes en se basant sur les connaissances de quelques groupes très fortement menacés. ...
"Contrairement à l'absence de preuves d'extinctions massives à l'échelle mondiale, il existe de nombreuses preuves de pertes massives d'espèces au niveau local et régional et je suggère que les conséquences de ces pertes sur le fonctionnement des écosystèmes soient au centre des recherches futures.