Sujet : Naturel ? anthropique ?? Détection et attribution du réchauffement
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 05. Oct 2024, 06:39:13
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Les objections techniques présentées à une publication sur l'attribution du réchauffement récent "d'une façon prépondérante" à des causes humaines (ou "naturelles") sont prouvées invalides. Il n'est pas possible de conclure dans un sens ou dans l'autre : les données des mesures directes de l'irradiance solaire totale ne permettent pas de conclure.
Ronan Connolly et al 2023 Res. Astron. Astrophys. 23 105015 DOI 10.1088/1674-4527/acf18e
Résumé
Depuis 2007, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) s'est fortement appuyé sur la comparaison entre les prévisions rétrospectives des modèles climatiques mondiaux et les estimations de la température de surface mondiale (ST) pour conclure que le réchauffement climatique postérieur aux années 1950 est principalement d'origine humaine. Dans Connolly et al, nous avons averti que cette approche de la détection et de l'attribution du changement climatique dépendait fortement du choix des ensembles de données sur l'irradiation solaire totale (TSI) et la température de surface. Nous avons compilé 16 ensembles de données TSI et cinq ensembles de données ST et avons constaté qu'en modifiant le choix du TSI ou du ST, on pouvait conclure (prématurément) que le réchauffement était "principalement d'origine humaine" ou "principalement naturel".
Richardson et Benestad ont suggéré que notre analyse était "erronée" et "défectueuse" parce que nous n'avons pas utilisé de régression multilinéaire. Ils ont fait valoir que l'application d'une régression multilinéaire à l'une des cinq séries ST réaffirmait la déclaration d'attribution du GIEC. Ils ont également objecté que de nombreuses séries de données publiées sur les STI étaient obsolètes.
Cependant, nous montrons ici qu'en appliquant une analyse de régression multilinéaire à un ensemble de données élargi et mis à jour de 27 séries de STI, les conclusions initiales de Connolly et al. sont confirmées pour les cinq ensembles de données ST.
Par conséquent, on ne sait toujours pas si le réchauffement observé est principalement dû à l'homme, s'il est principalement naturel ou s'il s'agit d'une combinaison des deux.
https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1674-4527/acf18ePour le moment, on peut conclure tout au plus que les données sont insuffisantes pour conclure sur la détection et l'attribution.