Sujet : L'effet du forçage radiatif sur la température sous les tropiques
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 08. Jan 2025, 15:17:46
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Discutons un point précis proposé par Bon Pote :
https://bonpote.com/doit-on-debattre-avec-un-climatosceptique/100% du réchauffement climatique est dû aux activités humaines. C’est aujourd’hui un fait établi [1], sans équivoque (pour comprendre ce qu’est le forçage radiatif, lisez cet article [2]).
[1]
https://twitter.com/jb_sallee/status/1424643587891925005"Nous y sommes le #GIEC sort son dernier rapport. Apres 3 ans de travail, ns sommes ravi de le partager. Mais... nous savons que la planète se réchauffe; le GIEC le répète depuis des 10aines d’années. Qu’est-ce qu’il peut bien avoir de nouveau dans ce 6e rapport ?"
[2]
https://bonpote.com/forcage-radiatif-a-la-base-du-changement-climatique/(assez long article de "vulgarisation")
"C'est aujourd'hui un fait établi" est une affirmation péremptoire.
"Le GIEC sort sont dernier rapport..." est un argument d'autorité.
Les explications du bon pote sur le forçage radiatif omettent de mentionner que l'argument du GIEC repose sur des simulations informatiques (appelées modèles CMIP) avec et sans "gaz à effet de serre". Il se trouve que les sorties de simulations informatiques ne sont pas des données d'observation et ne "prouvent" donc rien.
Alors que l'on pourrait imaginer que le GIEC a un modèle climatique qu'il a comparé avec succès (dans un domaine de validité et avec une marge d'incertitude raisonnable) à la réalité, il n'en est rien.
Le GIEC utilise une centaines "d'exécutions" d'une quarantaine de modèles CMIP qui donnent des résultats disparates (disons dispersés de 1 à 6). Et une comparaison avec les observations sur la période 1979-2015 montre que tous ces "modèles" sont erronés, tous dans le même sens. Leurs fluctuations ne ressemblent pas à la réalité. Leur "sensibilité climatique" diffère d'une façon statistiquement significative de la réalité. C'est embêtant.
Pendant que nous y sommes, voyons l'importance de l'effet radiatif local en utilisant un code de calcul d'absorption IR (MODTRAN) qui (expérimentalement) modélise assez fidèlement (localement) la réalité. Nous aurons ainsi une idée de l'influence sur la température locale, du "forçage radiatif" local.
Plaçons nous au niveau du sol par ciel clair et observons, longueur d'onde par longueur d'onde, le rayonnement IR bloqué par le ciel sans nuage sous les tropiques.
Pour une concentration de 350 ppm, le flux IR bloqué par le ciel est 368.95 W/m².
Pour une concentration de 420 ppm, le flux IR bloqué par le ciel est 369.26 W/m².
Bien que le ciel ne soit pas un "corps noir" (même s'il est presque opaque dans l'infra-rouge excepté dans la fenêtre atmosphérique), calculons la température qu'aurait une surface noire qui absorberait/émettrait à l'équilibre thermique et radiatif les flux en question.
350 ppm -> 368.95 W/m² -> 284.018 K (10,868 °C)
420 ppm -> 369.26 W/m² -> 284.078 K (10,928 °C)
La "température" équivalente du ciel (celle qui bloque le rayonnement IR émis par le sol) a augmenté sous les tropiques de six centièmes de degrés.
0,06 °C est donc un majorant du réchauffement anthropique depuis 1958 sous les tropiques par ciel clair (par ciel couvert il est nul, zéro).