Sujet : l'impact de la pollution de l'air sur la santé
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 05. Jun 2025, 08:48:52
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Un intéressant article (en français) paru dans european scientist montre que le modèle utilisé pour estimer le nombre de décès évitables repose sur des paramètres erronés.
https://www.europeanscientist.com/fr/opinion/suppression-des-zfe-combien-de-victimes/NB : Pourriez-vous, dans vos commentaires, commencer par citer la, ou les affirmations exactes que vous voulez commenter, avant de donner succinctement votre avis.
Court extrait de l'article :
Pour essayer de couper court aux cris d’orfraie qui surgissent, sitôt que l’on conteste des chiffres sur la santé publique, rappelons qu’il y a un lien solidement établi entre l’exposition chronique aux particules fines et de nombreux troubles respiratoires (toux, bronchite, asthme,…), pouvant aggraver des pathologies cardiovasculaires déjà existantes. Il est également logique de penser qu’elles pourraient provoquer des cancers pulmonaires, au même titre que le tabac, puisque les particules les plus fines (les fameuses PM2.5) peuvent pénétrer très loin dans notre appareil respiratoire. Il est donc tout-à-fait légitime de chercher si l’on observe un lien entre cette exposition chronique et la mortalité. Toute la question est de savoir si les études existantes, et en particulier celles de Santé Publique France, permettent réellement de démontrer ce lien et surtout de le quantifier.
40 000 morts par an : le résultat d’un modèle non validé
Ce chiffre de 40 000 morts par an dues à la pollution de l’air en France est issu de plusieurs publications successives de Santé Publique France (SPF). Ces études portaient sur les 3 types de polluants les plus nocifs, les particules fines dites PM2.5, c’est-à-dire d’une taille inférieure à 2.5 microns, les particules PM 10 (taille inférieure à 10 microns, et le NO2, sachant que les PM2.5 sont considérées comme ayant le plus d’impact sur la mortalité. Le premier rapport qui a porté cet ordre de grandeur dans le débat public est paru en 2016 (2). A l’époque, SPF parlait même de 48 000 décès prématurés par an dus à ces particules.