Sujet : Re: 40 ème degré
De : pc (at) *nospam* ue.com (P Cormoran)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 30. Jun 2025, 11:47:44
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Paul Aubrin a pensé très fort :
Le 30/06/2025 à 11:49, P Cormoran a écrit :
On observe aujourd’hui un réchauffement global,
Non, il n'est pas complètement "global", même si l'on entend dire que toutes les régions du globe se réchauffent plus rapidement que la moyenne, certaines ne se sont pas réchauffées.
Des variations régionales existent, oui, mais la tendance mondiale est nette : tous les continents, toutes les mers montrent un réchauffement global sur plusieurs décennies. Une moyenne globale n’implique pas une hausse uniforme, mais une trajectoire planétaire incontestable.
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continu,
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Il y a eu un refroidissement notable pendant la période 1940-1970 : vitesse négative vers 1950.
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https://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3gl/derivative/mean:120/mean:144
#File: HadCRUT3-gl.dat
#Time series (hadcrut3) from 1850 to 2014.33
#Selected data from 1940
#Selected data up to 1970
#Least squares trend line; slope = -0.00305075 per year
Le léger refroidissement 1940–1970 est bien connu : il s’explique par l’essor industriel sans filtres (aérosols soufrés, poussières) qui masquaient partiellement l’effet de serre. Depuis, les mesures de pollution ont baissé, et le réchauffement dû au CO2 a repris de plus belle. Rien d’anormal donc.
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sur tous les continents et toutes les saisons, causé par des gaz à effet de serre.
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Il est probable que les gaz à effet de serre soient une des causes, malheureusement les éléments de preuve pour l'attribution reposent sur les capacités des modèles CMIP à reproduire les fluctuation du climat. Mais il est prouvé que leurs prédictions s'écartent statistiquement trop des observations pour cet usage.
Aucun modèle n’est parfait, mais tous s’accordent sur une tendance : sans gaz à effet de serre, le réchauffement observé est inexplicable. L’attribution ne repose pas que sur les modèles, mais aussi sur la physique, les bilans radiatifs et les observations multiples. C’est un faisceau cohérent de preuves.
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Aucune période passée n’a connu une telle hausse simultanée, mondiale,
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On n'a malheureusement pas d'indicateurs "mondial" qui ait la résolution temporelle suffisante pour vérifier ce genre d'affirmation. Quelques milliers de publications utilisant des indicateurs indirects indiquent que plusieurs périodes de l'holocène ont été plus chaudes que l'actuelle.
La différence, c’est la vitesse. Les reconstructions montrent parfois des pics régionaux, mais jamais une hausse aussi rapide, globale et prolongée qu’aujourd’hui. Et surtout, jamais avec une telle concentration de CO₂. Le climat actuel n’a pas d’équivalent connu sur les 10 000 dernières années.
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et directement corrélée à l’activité humaine.
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Affirmation péremptoire : on ne détecte pas le signal des "émissions humaines" dans la série temporelle des "températures globales". En revanche, on y discerne (mais il n'explique pas tout) le signal de l'activité solaire.
Les modèles excluant les gaz à effet de serre humains ne reproduisent pas le réchauffement observé. Et le soleil ? Son activité est stable ou en légère baisse depuis les années 1980, alors que les températures grimpent. L’écart pointe clairement vers l’origine humaine du réchauffement.
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C’est cela qui rend l’alerte inédite.
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C'est surtout ce qui lui donne un caractère d'hystérie collective.
Alerter sur un danger documenté par des milliers d’études, ce n’est pas de l’hystérie, c’est de la prévention. L’hystérie, ce serait d’ignorer les faits sous prétexte qu’ils dérangent. Refuser le constat scientifique ne rend pas la menace moins réelle — juste plus risquée.