Sujet : Re: 40 ème degré
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (Paul Aubrin)
Groupes : fr.soc.environnementDate : 30. Jun 2025, 15:13:17
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Le 30/06/2025 à 12:47, P Cormoran a écrit :
Paul Aubrin a pensé très fort :
Le 30/06/2025 à 11:49, P Cormoran a écrit :
>
On observe aujourd’hui un réchauffement global,
Non, il n'est pas complètement "global", même si l'on entend dire que toutes les régions du globe se réchauffent plus rapidement que la moyenne, certaines ne se sont pas réchauffées.
Des variations régionales existent, oui, mais la tendance mondiale est nette : tous les continents, toutes les mers montrent un réchauffement global sur plusieurs décennies. Une moyenne globale n’implique pas une hausse uniforme, mais une trajectoire planétaire incontestable.
Il y a eu un réchauffement, mais on ne sait pas s'il est "global" faute de mesures : avant l'ère satellitaire on ne disposait que d'un nombre limité de mesures de la température de l'air sur les continents et d'aucune au-dessus des océans qui représentent 70% de la surface du globe.
Supposons, pour être généreux, que la température mesurée à une station météo soit représentative de celle des 10 km² avoisinants, avec un maximum à la grande époque de 6000 stations météo, à elles toutes elles représentaient moins de 5 dix-millièmes de la surface du globe. Je me souviens d'une carte de la NASA qui montrait une forte augmentation de la température (où plutôt de "l'anomalie") entre 1850 et maintenant dans le désert du Ténéré. Combien y avait-il de stations météo dans la moitié nord de l'Afrique en 1850 ? Environ zéro.
En revanche, en Europe, on est capable de dire, en se basant sur les chroniques historiques, que les températures ont été douces pendant l'optimum médiéval, se sont refroidies pendant le petit âge glaciaire, puis réchauffées à partir du début du 19e siècle.
continu,
>
Il y a eu un refroidissement notable pendant la période 1940-1970 : vitesse négative vers 1950.
>
https://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3gl/derivative/mean:120/mean:144
#File: HadCRUT3-gl.dat
#Time series (hadcrut3) from 1850 to 2014.33
#Selected data from 1940
#Selected data up to 1970
#Least squares trend line; slope = -0.00305075 per year
Le léger refroidissement 1940–1970 est bien connu : il s’explique par l’essor industriel sans filtres (aérosols soufrés, poussières) qui masquaient partiellement l’effet de serre. Depuis, les mesures de pollution ont baissé, et le réchauffement dû au CO2 a repris de plus belle. Rien d’anormal donc.
C'est faux. Premièrement, le GIEC estime que le facteur prépondérant, qui domine tous les autres réunis est le CO₂. Donc on ne lutte pas contre le CO₂. S'il augmente, les températures NE PEUVENT PAS DIMINUER. Or elles ONT diminué. Deuxièmement, la pollution de l'air a été en diminution rapide dès le milieu des années 1950 pourtant les températures de l'air à 1,5 m au-dessus du sol ont continué à baisser jusqu'au milieu des années 1970. L'explication par la pollution de l'air ne tient pas.
sur tous les continents et toutes les saisons, causé par des gaz à effet de serre.
>
Il est probable que les gaz à effet de serre soient une des causes, malheureusement les éléments de preuve pour l'attribution reposent sur les capacités des modèles CMIP à reproduire les fluctuation du climat. Mais il est prouvé que leurs prédictions s'écartent statistiquement trop des observations pour cet usage.
Aucun modèle n’est parfait, mais tous s’accordent sur une tendance : sans gaz à effet de serre, le réchauffement observé est inexplicable. L’attribution ne repose pas que sur les modèles, mais aussi sur la physique, les bilans radiatifs et les observations multiples. C’est un faisceau cohérent de preuves.
Non seulement les modèles CMIP ne sont pas parfaits, mais ils sont tous statistiquement faux : aucun n'a été capable de reproduire l'évolution des températures sur la période 1979-2015. Cette vérification a été publiée dans une revue scientifique relue par les pairs.
L'effet radiatif de l'augmentation du CO2 (sur une surface noire dans le vide placée horizontalement au niveau du sol)peut-être estimée avec une bonne précision par un code de calcul appelé MODTRAN.
Pour une concentration de 350 ppm, le flux IR bloqué par le ciel est 368.95 W/m².
Pour une concentration de 420 ppm, le flux IR bloqué par le ciel est 369.26 W/m².
Calculons par la formule de Stefan-Boltzman la température du ciel en tant que "source froide" du rayonnement IR :
350 ppm -> 368.95 W/m² -> 284.018 K (10,868 °C)
420 ppm -> 369.26 W/m² -> 284.078 K (10,928 °C)
L'augmentation est de 0,12 °C. Beaucoup moins que le réchauffement "global" sur la même période. L'effet radiatif explique au mieux une partie de l'augmentation.
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Aucune période passée n’a connu une telle hausse simultanée, mondiale,
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On n'a malheureusement pas d'indicateurs "mondial" qui ait la résolution temporelle suffisante pour vérifier ce genre d'affirmation. Quelques milliers de publications utilisant des indicateurs indirects indiquent que plusieurs périodes de l'holocène ont été plus chaudes que l'actuelle.
La différence, c’est la vitesse. Les reconstructions montrent parfois des pics régionaux, mais jamais une hausse aussi rapide, globale et prolongée qu’aujourd’hui. Et surtout, jamais avec une telle concentration de CO₂. Le climat actuel n’a pas d’équivalent connu sur les 10 000 dernières années.
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et directement corrélée à l’activité humaine.
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Affirmation péremptoire : on ne détecte pas le signal des "émissions humaines" dans la série temporelle des "températures globales". En revanche, on y discerne (mais il n'explique pas tout) le signal de l'activité solaire.
Les modèles excluant les gaz à effet de serre humains ne reproduisent pas le réchauffement observé. Et le soleil ? Son activité est stable ou en légère baisse depuis les années 1980, alors que les températures grimpent. L’écart pointe clairement vers l’origine humaine du réchauffement.
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C’est cela qui rend l’alerte inédite.
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C'est surtout ce qui lui donne un caractère d'hystérie collective.
Alerter sur un danger documenté par des milliers d’études, ce n’est pas de l’hystérie, c’est de la prévention. L’hystérie, ce serait d’ignorer les faits sous prétexte qu’ils dérangent. Refuser le constat scientifique ne rend pas la menace moins réelle — juste plus risquée.