Les 2/3 du réchauffement depuis 1895 dus à l'îlot de chaleur urbain

https://journals.ametsoc.org/view/journals/apme/64/7/JAMC-D-23-0199.1.xml
Résumé
Une nouvelle méthode est décrite pour quantifier le réchauffement moyen des îlots de chaleur urbains (ICU) depuis 1895 dans les données de température de l'air estivale des États-Unis contigus (CONUS). La méthode quantifie la sensibilité de la température brute des stations du Global Historical Climatology Network (GHCN) à la densité de population centrée sur la station. Plus précisément, les différences mensuelles brutes (non homogénéisées) de TAVG (moyenne des températures maximales et minimales quotidiennes) et de DP entre paires de stations très rapprochées sont classées en six catégories de DP en fonction de la moyenne des paires de stations, et des estimations par régression linéaire de la sensibilité de la température au changement de densité de population dTAVG/dPD sont réalisées pour chaque catégorie pour des périodes historiques allant de 1 à 21 ans. Chacune des six relations de sensibilité obtenues pour chacune des 22 périodes historiques allant de 1880 à 2020 s'avère positive, et leur ampleur permet de construire des courbes de température d'îlot de chaleur urbain TUHI en fonction de la densité de population.
Lorsqu'elles sont appliquées à l'historique des changements de population à chaque emplacement de station CONUS (1895-2023) et regroupées en quatre catégories de densité de population de station, les tendances de réchauffement de l'ICUO qui en résultent vont de 8 % du réchauffement TAVG observé pour la catégorie de stations la plus rurale à environ 65 % du réchauffement observé pour les catégories suburbaines et urbaines. Pour l'ensemble des stations, le réchauffement dû à l'ICU représente 22 % de la tendance au réchauffement brute observée par le GHCN (+0,016° contre + 0,072°C décennie-1). La méthode fournit un moyen indépendant de quantifier le réchauffement de l'ICU moyen des stations au fil du temps.