Sujet : Re: Ukraine
De : pc (at) *nospam* ue.com (P Cormoran)
Groupes : fr.soc.politiqueDate : 13. May 2025, 19:42:32
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jmh a exprimé avec précision :
Lebref a présenté l'énoncé suivant :
Parce que Trump ne veut pas de paix, lui non plus, il lui faut alimenter
son complexe militaro-industriel et terminer le pillage de l'Ukraine qu'il
a commencé pendant que Poutine n'avance que trop lentement à l'Est.
>
Tout cela n'est que du théâtre à destination des opinions publiques, les
affaires sérieuses ne s'embarrassent ni de morale, ni de sentiments, mais
il convient de ménager l'agneau qui vote.
>
Poutine et Trump vont faire discuter leur envoyés..mais il ne sera pas question de paix même si Zelensky crie et pleure...on lui donnera de l'argent et c'est tout, il aime ça.
>
Les européens vont aller à la guerre contre la Russie et puis après appeler les américains pour libérer l'Europe, ce qui permettra aux USA d'occuper à nouveaui pendant 50ans l'Europe.
Ce que vous décrivez (Lebref et jmh), c’est une vision profondément cynique du monde, où tout est manipulation, tout est calcul, et aucune action n’aurait de sens en dehors des intérêts des puissants. Bien sûr que les grandes puissances — y compris les États-Unis, la Russie, la Chine ou d'autres — défendent leurs intérêts. Mais réduire toute la guerre en Ukraine à un "pillage" américain ou à une mise en scène géopolitique, c’est nier l’évidence : un pays a été envahi, ses villes sont bombardées, ses habitants tués ou déportés — pas par l’OTAN, mais par la Russie.
Trump n’a ni commencé la guerre, ni pillé l’Ukraine. Quant à Zelensky, on peut ne pas l’aimer, mais le mépris qu’il suscite ici en dit plus sur la lassitude du spectateur que sur la réalité d’un pays qui lutte pour sa survie.
Quant à la prophétie d’une Europe "occupée 50 ans par les Américains", elle fait sourire. Ce ne sont pas les États-Unis qui occupent l’Europe : ce sont les Européens eux-mêmes qui, pour la plupart, choisissent de coopérer avec eux, précisément parce qu’ils ne veulent pas finir sous domination russe.
Croire que "tout est théâtre" et que "l’agneau qui vote" se laisse avoir, c’est peut-être rassurant intellectuellement. Mais c’est aussi une façon de se tenir à distance du réel, là où les Ukrainiens, eux, n’ont pas ce luxe.