Re: Voile dans l’espace public

Lebref a présenté l'énoncé suivant :

P Cormoran :
>

Lebref :

P Cormoran :
 

Dire qu’une fillette voilée n’est "pas un sujet", c’est
exactement ce que je dénonce : ce refus d’accorder de
l’importance à ce qui concerne directement les droits
fondamentaux des enfants, surtout des filles.  On peut toujours traiter un sujet de "propagande" pour éviter de
le regarder en face. Mais le fait est que des fillettes se voient
imposer un vêtement porteur d’un message de soumission — pas par
choix, mais par pression. Ça ne relève ni de la manipulation ni
de l’imaginaire : c’est une réalité sociale.  Si vous trouvez cela anodin, libre à vous. Mais nier que ce soit
un sujet, c’est déjà prendre parti — celui de l’indifférence face
à une contrainte imposée aux plus vulnérables.

 En parlant de contrainte imposée aux plus vulnérables, vous me
faites inévitablement penser au génocide en cours à Gaza, mais
aussi dans le monde à l'exploitation généralisée du prolétariat
par la bourgeoisie, sous le joug du patronat.  En revanche, vos obsessions pour les cheveux des gamines ne
regardent que vous.

 Votre manière d’éluder le sujet devient presque caricaturale : dès
qu’on parle de droits élémentaires pour les filles, vous répondez
Gaza, patronat, prolétariat. Tout sauf la question posée.

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Parce que ce n'est pas dissociable.
>
Ceux qui réclament l'interdiction du voile sont les mêmes qui
soutiennent le génocide de Gaza, ils ne peuvent en aucun cas faire
croire à quiconque que le sort des gamines musulmanes leur importent.
>
L'Occident est l'empire du mensonge et Sion son coeur battant.

Ce que vous décrivez, c’est une vision du monde entièrement binaire : soit on pense exactement comme vous, soit on est un complice du mal absolu.
Mais dans la réalité, on peut très bien défendre le droit des filles à ne pas être conditionnées dès l’enfance et s’indigner des violences à Gaza. Ce n’est pas contradictoire, c’est juste avoir une conscience un peu plus large que les slogans.
Désigner "l’Occident" comme un bloc homogène, accuser quiconque vous contredit d’être "sioniste", c’est une manière de tout simplifier jusqu’à l’absurde — et au fond, d’éviter encore une fois de parler des enfants qu’on couvre pour les soumettre, pas pour les protéger.

Oui, l’exploitation des peuples est un problème. Oui, la violence à
Gaza est une tragédie. Mais rien de cela n’efface ni ne justifie le
fait que des enfants — en particulier des filles — soient
conditionnées très jeunes à la soumission sous prétexte religieux
ou culturel.

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Blabla.
>

Et non, ce n’est pas une "obsession pour les cheveux", c’est une
vigilance envers les mécanismes qui normalisent la domination dès
l’enfance. Si vous ne voyez pas le problème, ce n’est pas moi qui
ai un souci de priorité.

>
L'instrumentalisation de l'islam dans l'espace public par
l'extrême-droite, et par le centre qui lui court derrière, n'est pas
nouvelle ; elle s'accentue sous la pression du lobby juif qui cherche
un dérivatif médiatique au traitement de la question palestinienne
par l'entité sioniste.
>
Vous allez seulement finir par convaincre nos compatriotes musulmans
que vous souhaitez faire de leurs filles des proies pour les réseaux
pédophiles de la république, mais c'est peut-être le but.

Ce que vous venez d’écrire est une accumulation de fantasmes complotistes, de haine raciale et d'accusations ignobles. Quand on en arrive à dire que défendre les droits des fillettes serait une manœuvre pédophile orchestrée par un "lobby", c’est qu’on a quitté le champ du débat pour celui de la calomnie délirante.
Il n’y a aucun "lobby" qui m’inspire mes convictions. Je n’ai besoin ni de l’extrême droite, ni d’un prétendu centre "complice", ni d’un quelconque dérivatif médiatique pour m’inquiéter du fait que des enfants puissent être assignées à la soumission par des adultes.
Vous pouvez noyer le tout sous des théories fumeuses et des accusations aussi grossières que malveillantes — ça ne change rien au fond : protéger les enfants n’est ni une manœuvre politique, ni une obsession identitaire, c’est un principe moral de base. Que ça vous dérange en dit bien plus sur vous que sur moi.