Sujet : Re: Fin de vie
De : secwin88 (at) *nospam* yahoo.co.jp (K-hole)
Groupes : fr.soc.politiqueDate : 23. May 2025, 21:57:51
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Le 23/05/2025 à 19:37, Beep Beep a écrit :
Le 22/05/2025 à 21:58, K-hole a écrit :
Le 22/05/2025 à 21:11, Beep Beep a écrit :
Pourquoi un catholique m’empêcherait-il de vouloir mourir dignement si je suis en fin de vie, malade, et souffrant ?
Chacun son corps, chacun son choix, et la souffrance n’a pas besoin d’une morale pour être une réalité
Laissons de côté les questions religieuses.
Vous n'avez pas l'impression que le gouvernement propose cette solution de facilité (le suicide assisté) pour ne pas avoir à ouvrir des unités de soins palliatifs qui coûteraient beaucoup plus cher ?
L’aide active à mourir est complémentaire aux soins palliatifs, ils ne se remplacent pas.
S'ils sont réellement complémentaires, pourquoi le gouvernement a-t-il fait le choix de scinder le texte sur l'accompagnement de fin de vie en deux projets de lois distincts, l'un sur les soins palliatifs, l'autre sur l'"aide à mourir" (suicide assisté) ? Pour des raisons financières et de facilité évidentes, on devrait voir assez rapidement mise en place la loi sur l'"aide à mourir" (= suicide assisté). Par contre, pour voir les soins palliatifs réellement accessibles à tous, il faudra attendre. Actuellement, 26 départements métropolitains n'ont *aucune* unité de soins palliatifs sur leur territoire. Je suppose que les malheureux qui vivent dans des déserts médicaux seront amicalement incités à opter pour le suicide assisté, faute de mieux.
Les deux doivent évoluer sur le plan législatif et des moyens financiers doivent être mis en place pour la formation des soignants et pour l’ouverture de lits en soins palliatifs afin que tous les Français puissent en bénéficier.
Apparemment, ça n'en prend pas le chemin.
J'ai des amis soignants qui me disent que les traitements actuels permettent de soulager *toutes* les douleurs, sans exception, et que l'on peut parfaitement, à condition de s'en donner les moyens, accompagner les patients en fin de vie dans la dignité et sans souffrance.
Depuis 2016, la loi reconnaît déjà la droit du patient à une sédation profonde et continue jusqu'au décès, associée à une analgésie. Qu'apportera de plus le "suicide assisté" proposé par le gouvernement ? Accélérer le décès des personnes en fin de vie, dans le but probable (même si ce n'est pas dit) de réduire les dépenses de santé et de libérer des lits au plus vite.
-- Слава Україні 🇺🇦