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Lebref a utilisé son clavier pour écrire :Il ne vous dira jamais que c'est Mitterand qui disait :P Cormoran :C’est précisément le contraire : après la chute de l’URSS, la France — comme l’ensemble des pays occidentaux — a fait le pari d’un rapprochement avec la Russie. On a ouvert les marchés, soutenu son adhésion au G8, créé des forums comme le Conseil OTAN-Russie, et signé des partenariats. Même après la guerre en Tchétchénie, l’invasion de la Géorgie ou l’annexion de la Crimée, le dialogue n’a jamais été rompu.
>Lebref :>P Cormoran :La citation de Mitterrand montre surtout la méfiance traditionnelle
La Russie agresse quotidiennement la France selon un documentD'un autre côté, c'est Macron qui prétend faire la guerre à la Russie,
confidentiel de la DGSI et de la DGSE.
et vous faites l'étonné qu'elle riposte (si tant est que cette
information soit exacte). Mais notre véritable ennemi est ailleurs : « La France ne le sait pas,
mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente,
une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort
apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces,
ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre
inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une
guerre à mort. » (François Mitterrand à Georges-Marc Benamou, 1996)
d’une partie des élites françaises à l’égard de la puissance américaine.
Mais ce n’est pas parce qu’on peut avoir des désaccords profonds avec un
allié qu’on doit faire l’amalgame avec une puissance qui mène une guerre
ouverte en Europe, annexe des territoires, et finance des opérations
hostiles sur notre sol. La Russie ne "riposte" pas à des paroles de Macron : elle mène depuis
des années une guerre hybride contre la France — cyberattaques,
campagnes de désinformation, soutien à des mouvements violents ou
séditieux — bien avant que le président n’évoque l’Ukraine. Ce n’est pas
de la rhétorique, c’est documenté par les services français et leurs
homologues européens. Refuser de voir cette hostilité active sous prétexte qu’on n’aime pas
les États-Unis, ce n’est pas de la lucidité — c’est du désarmement
intellectuel.
Je vous accorde volontiers que l'hostilité française envers la Russie
remonte à plus loin que Macron ; j'ignore en fait si la France a cessé
d'être agressive à la fin de l'URSS ou s'il y a eu une continuité.
Ce n’est pas la France qui a été agressive : c’est le Kremlin qui a progressivement glissé vers un régime autoritaire, nationaliste et expansionniste, convaincu que l’Occident était un ennemi et qu’il fallait l’affaiblir. C’est cette hostilité qui a ressurgi à partir de 2014, puis explosé en 2022 avec l’invasion totale de l’Ukraine.
Alors non, il n’y a pas eu continuité dans une soi-disant "agressivité française". Il y a eu au contraire beaucoup de patience… parfois même trop.
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