"Il n'a plus aucune légitimité".

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Sujet : "Il n'a plus aucune légitimité".
De : r.hachel (at) *nospam* liscati.fr.invalid (Richard Hachel)
Groupes : fr.soc.politique
Date : 11. Sep 2024, 21:05:11
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Organisation : Nemoweb
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Alors la dignité lui imposerait de partir.
Mais un banquier connait-il de mot? ----
Les circonstances m’ont incité à dresser un bref aperçu de l’évolution du fonctionnement de notre pays. Il ressort de mon analyse un constat grave et inquiétant, sans doute partagé par bon nombre de citoyens. Depuis des décennies, en effet, notre organisation politique s’éloigne de la recherche du bien commun. Ces dérives se sont considérablement accentuées sous la présidence actuelle au point d’occulter la finalité de notre norme première. Aujourd’hui, cette organisation pourrait se trouver au bord de l’effondrement et les évènements du moment risquent de prendre une dimension tragique.
Au cours des ans, la Constitution, sur laquelle repose la vie de la Nation, a été torturée par des ajouts relevant de la simple loi ou de faits historiques en débat. Elle a été délibérément subordonnée à des textes étrangers venus de l’UE, modifiée également au gré du provisoire des circonstances et de la mode. En conséquence, sa philosophie a été masquée ou volontairement rejetée. Elle ne permet plus ce fonctionnement politique équilibré de l’État français en harmonie avec la pensée profonde et l’intérêt du peuple, indépendamment des sensibilités au pouvoir. Elle a été dénaturée. Elle reposait sur le principe essentiel dans un régime démocratique de la souveraineté du peuple. « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » , c’est ainsi que l’article 1er énonce le fondement sur lequel cette souveraineté s’établit. L’article 3 stipule quant à lui, que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Il précise « qu’aucune section du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».
Il n’y a donc aucune ambiguïté : le peuple est un absolu souverain.
Mais surtout le texte dans sa pratique originelle, vivait avec ce que Montesquieu appelait « l’esprit des lois ». La Constitution imposait à ceux qui avaient reçu l’honneur de la mettre en œuvre, une attitude faite de dignité, de respect du peuple souverain et, bien évidemment, d’amour de la Patrie. Elle impliquait donc le sens du service de la France et des Français.
L’exercice actuel du pouvoir trahit ce guide fondamental.
Il n’est pas nécessaire d’énumérer les exemples de viols des principes généraux du droit, de dérives autoritaires, d’abus de pouvoir et d’actes d’allégeance à l’étranger, pour constater l’état de délabrement politique de notre pays aujourd’hui. Liberté, égalité, protection des citoyens et des biens… demeurent pourtant, théoriquement, les fondements du droit des Français. Qui s’en préoccupe vraiment ?
Il n’est pas nécessaire non plus de rechercher longtemps les responsables de cette déchéance. Les ambitions personnelles de très nombreux dirigeants, ne s’inscrivent plus dans l’ambition collective et nationale. Elles s’opposent souvent à la gouvernance juste et efficace du pays.
Le chef de l’État actuel – il l’a dit – se sent davantage européen et mondialiste que français. Il récuse l’existence de notre culture et considère qu’en apportant la civilisation et ses bienfaits à une partie du monde, nous avons commis un crime contre l’humanité. Il s’exprime en langue anglo-saxonne en dehors de nos frontières et a permis la vente de plusieurs de nos fleurons industriels à l’étranger notamment quelques-uns relevant de notre industrie de Défense. Il a laissé filer notre déficit, imaginant probablement que ce faisant il permettrait à la Commission d’absorber un peu plus de notre souveraineté en mettant notre budget sous son contrôle. Il bavasse pour faire croire qu’il agit pour nous. Nos agriculteurs et les Gilets jaunes l’ont bien compris, il ne servira pas le peuple, car il s’est donné à d’autres qu’aux Français. Il favorise McKinsey, tout comme BlackRock et Vanguard.
Il suit les préconisations de Davos, de Bilderberg et de la Trilatérale. Ses amis sont les grands financiers, les promoteurs d’une Europe intégrée intime des États-Unis et ceux qui imaginent une société vidée de ses émotions patriotiques, soumise aux règles d’un système piloté par les plus notables WASP de Washington et de New-York. Il est pourtant le président de la République française. Comment peut-on qualifier son comportement ?
Avec lui tout un réseau de faux-culs, pensant à leur carrière et jouant avec l’avenir de la France à la demande du maître. Grâce aux tromperies, aux médias disciplinés promouvant toutes les perversions et dérèglements, et à un contrôle de la parole, le peuple ne peut s’exprimer, en dehors des élections, qu’en privé et sur quelques réseaux. Déjà, dans cette façon de faire, l’esprit de la Constitution est malmené.
Or, le peuple, profitant d’une élection, où il n’était nullement question de politique intérieure mais d’élire des représentants dans un pseudo-parlement, a répondu à une question qui ne lui était pas posée. Il a rejeté avec force l’idéologie présidentielle. Ce n’était pas prévu. L’endoctrinement n’avait pas été suffisamment bien mené. La doxa était contestée. Il est vrai qu’avec les Français, il faut s’attendre à tout… Peuple trop politique, sa rééducation est difficile !
Après une dissolution inattendue de l’Assemblée nationale, nous avons pu voir des rassemblements hétéroclites de partis et de personnes, ayant pour résultat une assemblée nouvelle ingouvernable. Elle ne représente pas la sociologie du pays et surtout pas l’opinion massivement exprimée par les citoyens dans le vote initial. Peu importait la démocratie, il était reproché au peuple d’avoir mal voté. Il fallait corriger cette faute. Où donc dans cette affaire trouve-t-on l’esprit de la Constitution que j’évoquais plus haut : « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » et la suite, « aucune section du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».
Misérable addition d’intrigues et de malhonnêtetés… le président a perdu son autorité et le rôle éminent du chef de l’État sous la Ve République s’en trouve rabaissé. Il ne peut plus, ni travailler avec un Premier ministre à ses ordres, ni collaborer avec lui. Le Premier ministre et son gouvernement, ne peuvent risquer de déplaire à l’une ou à l’autre conjonction provisoire de parlementaires au sein de cette assemblée. Il s’agit d’une impasse que la désignation comme Premier ministre de Michel Barnier, issu d’un parti partagé et minoritaire, ne pourra longtemps masquer. Nous risquons une succession de gouvernements démissionnaires jusqu’à la prochaine élection législative. La France ne peut pas se permettre un tel égarement.
Nous devons cette situation invraisemblable à monsieur Macron et à lui seul. Son passif est extrêmement lourd. Ne voulant ni de droite, ni de gauche, dans la perspective d’une européanisation de la vie politique française, il a réussi à fracturer et à radicaliser les partis qui ne trouvent des consensus que dans une opposition à sa personne. La situation est critique et dangereuse, car des problèmes lourds et récurrents exigent d’être traités désormais au plus vite.
Ayant perdu à son propre jeu et ne disposant d’aucun soutien véritable, l’esprit de la Constitution voudrait qu’il démissionne. Le général de Gaulle ayant essuyé un refus au référendum sur la création des régions et la réforme du Sénat, quitta aussitôt le pouvoir.
Je ne crois pas que le président actuel fasse preuve de la même dignité que le fondateur de la Ve République, ni qu’il pratique les mêmes vertus. Il ne partira pas de lui-même. Non seulement, il s’est éloigné de la lettre de la Constitution, mais il n’a jamais adhéré à son esprit. Il a même tout fait pour l’éteindre.
Il devient donc conforme au rétablissement de l’esprit du droit et du droit du peuple que tout soit fait pour qu’il abandonne des fonctions pour lesquelles il n’a plus aucune légitimité.
Henri ROURE
07/2024
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R.H.
Date Sujet#  Auteur
4 Dec 24 o 

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