Sujet : Re: L'Euro erreur
De : pc (at) *nospam* ue.com (P Cormoran)
Groupes : fr.soc.politiqueDate : 13. Dec 2024, 12:47:34
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Dans son message précédent, ALabenne a écrit :
Le 12/12/2024 à 12:59, P Cormoran a écrit :
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1) "_La cigale profite des efforts de la fourmi ?_"
Mais quelle merveilleuse injustice! La France, cigale insouciante, se prélassant pendant que l'Allemagne, fourmi laborieuse, travaille d’arrache-pied. C’est oublier que la fameuse cigale contribue largement à la prospérité commune. En effet, la France est l’un des principaux partenaires économiques de l’Allemagne, absorbant une part substantielle de ses exportations. Si la cigale cesse de chanter, la fourmi pourrait bien perdre son marché!
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OK, La France achète des produits allemands et paie en euros. Peux-tu nous dire ce que l'Allemagne fait de ces euros.
Quoi qu'il en soit, au final, l'Allemagne s'enrichit et la France s'appauvrit.
Ce que l'Allemagne fait de ces euros ? Elle les réinvestit souvent dans l'économie européenne, y compris en France, sous forme de prêts, d’investissements, ou d’achats d’entreprises et de biens. L’économie est un circuit où la prospérité d’un pays peut renforcer celle des autres, à condition d’une bonne gestion et d’un partenariat équilibré. Si l'Allemagne s'enrichit, ce n’est pas nécessairement au détriment de la France, mais dans un cadre d’interdépendance économique au sein de l’UE.
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2) "_L’Allemagne, modèle irréprochable ?_"
Ah, le mythe de la vertu budgétaire allemande! Si l’Allemagne affiche un "zéro noir", cela s’est souvent fait au prix de coupes drastiques dans ses infrastructures, aujourd’hui vieillissantes.
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avant de critiquer les infrastructures vieillissantes de l'Allemagne faudrait examiner celles de la France, les prisons, par exemple.
Et l'état de nos super-structures : hôpital, école, université, justice.
Vous avez raison de souligner les défis auxquels la France est confrontée dans ses infrastructures et ses superstructures. Cependant, souligner les limites du modèle allemand n'est pas une excuse pour ignorer nos propres problèmes, mais un rappel que la vertu budgétaire seule, sans investissements stratégiques, peut entraîner des conséquences à long terme pour n'importe quel pays. Il ne s’agit pas d’un concours de qui fait pire, mais de réfléchir à des modèles équilibrés pour relever ensemble ces défis.
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3) "_Une monnaie commune, un cadeau pour la cigale ?_"
L’euro, ce bienfait unilatéral pour la France ? Quelle audace ! Rappelons que cette monnaie unique a été façonnée aussi pour répondre aux intérêts de l’Allemagne, facilitant ses exportations au sein de la zone euro sans subir les fluctuations de change d’un mark allemand surévalué. Si la cigale a un "accès quasi illimité" à l’Allemagne, c’est aussi parce que la fourmi y trouve son compte.
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L'Allemagne y a trouvé son compte à un moment historique. Si l'Allemagne se renforce pendant que la France s'affaiblit, fatalement un jour ou l'autre, elle sera tentée de tirer parti de sa situation dominante, et adieu à l'Alsace et la Lorraine. (Ainsi que l'a remarqué un contributeur dont je n'ai pas retenu le nom, l'Alsace et la Lorraine sont toujours dans le camp du vainqueur.)
Ah, l’ombre de l’Alsace et la Lorraine plane toujours ! Comparer la coopération actuelle en Europe à des velléités expansionnistes d’un autre âge semble un peu exagéré. L’Union européenne a justement été créée pour dépasser ces antagonismes historiques et promouvoir une intégration pacifique. Si l’Allemagne "tire parti" de l’euro, c’est en grande partie grâce à la stabilité du marché commun. Mais si elle domine, c’est aussi aux autres, y compris la France, de faire preuve d’initiative et de compétitivité pour équilibrer la balance.