La chute de débris de drones a provoqué un incendie dans l'un des entrepôts
et la détonation d'explosifs non identifiés dans le District de Podgorensky,
selon le gouverneur russe.
Plus tard dans la journée, une source des forces de l'ordre a déclaré au
Kyiv Independent que des drones ukrainiens opérés par le Service de
sécurité de l'Ukraine (SBU) avaient frappé un important dépôt de munitions
russe dans le village de Sergeevka, dans l'Oblast de Voronezh.
"Sur une surface de neuf kilomètres carrés, l'ennemi stockait des missiles
surface-surface et surface-air, des obus pour les chars et l'artillerie, ainsi que
des boîtes de munitions pour les armes à feu", a déclaré la source.
La Russie fournirait des munitions à ses troupes en Ukraine à partir de cet
entrepôt, a ajouté la source.
Vers 9h30, heure locale, Gusev a annoncé que l'état d'urgence avait été
instauré dans le District de Podgorensky, où "des débris d'un drone ukrainien
sont tombés".
Le Ministère russe de la Défense (MoD-RU), au contraire, n'a pas signalé
la destruction de drones ukrainiens au-dessus de l'Oblast de Voronezh.
Le 7 juillet 2024, il a signalé la chute d'un drone au-dessus de l'Oblast
de Belgorod.
L'Oblast russe de Voronej est limitrophe de l'Oblast ukrainien de Luhansk,
partiellement occupé par les forces russes.
Des drones kamikazes ukrainiens opérés par les services de renseignement
militaire ukrainiens (HUR) ont attaqué une usine de production de poudre
à canon, dans la ville de Kotovsk, dans l'Oblast russe de Tambov, a déclaré
une source HUR au Kyiv Independent, le 4 juillet 2024.
Les forces ukrainiennes procèdent régulièrement à des attaques de drones
kamikazes et à des actes de sabotage sur le territoire russe, ciblant des
équipements militaires, des raffineries de pétrole et des installations
industrielles.
2/ Des documents divulgués suggèrent que davantage de Russes ont été
tués en Ukraine que ce que l'on pensait auparavant -
Entre 462,000 et 728,000 soldats russes ont été tués, blessés ou
capturés à la mi-juin 2024, a rapporté The Economist le 5 juillet 2024,
citant des documents divulgués par le Département américain de
la Défense (Pentagone, ou DoD).
Ces chiffres dépassent le nombre de troupes russes qui se préparaient
à l'invasion totale de l'Ukraine, le 24 février 2022.
Les pertes russes subies en Ukraine depuis fin février 2022 dépassent
le nombre de victimes cumulées par la Russie dans les conflits militaires
depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le 5 juillet 2024, les médias indépendant russes Meduza et Mediazona,
tous deux forcés à l'exil et qualifiés d'"Agents de l'étranger" par le Kremlin,
ont publié un rapport indiquant qu'environ 120,000 soldats russes ont été
tués depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
L'Etat-major ukrainien estime que les pertes en personnel de l'Armée russe
ont dépassé les 500,000 personnes tués, blessés et fait prisonniersà la fin
du mois de mai 2024.
Pour chaque Russe tué au combat, il y a environ trois à quatre blessés,
selon The Economist.
Les Russes âgés de 35 à 39 ans sont ceux qui ont subi les pertes les plus
importantes. Pendant toute la durée de l'invasion, jusqu'à 27,000 personnes
de ce groupe d'âge ont été tuées, selon les calculs de The Economist.
En ce qui concerne le pourcentage, les pertes les plus importantes ont été
subies par la population masculine russe âgée de 45 à 49 ans.
"Les dernières estimations suggèrent qu'environ 2% de tous les hommes
russes âgés de 20 à 50 ans ont été tués ou gravement blessés en Ukraine,
depuis le début de la guerre d'invasion à grande échelle", indique l'article.
Environ 31,000 soldats ukrainiens ont été tués dans la guerre, a déclaré
le président Volodymyr Zelensky le 25 février 2024.
C'est la première fois que Zelensky annonce publiquement le nombre de
soldats ukrainiens tués depuis le début de l'invasion russe.
La Russie continue de recruter 25,000 à 30,000 nouveaux soldats par mois,
a rapporté le New York Times (NYT), citant des responsables américains.
Cette quantité est suffisante pour reconstituer les troupes et permet à l'Armée
russe de continuer à mener des attaques de type "vagues humaines",
coûteuses en vies humaines, selon le NYT.
3/ Sondage: De plus en plus de Russes pensent qu'une frappe nucléaire
contre l'Ukraine est justifiée -
Un Russe sur trois pense qu'une attaque nucléaire contre l'Ukraine serait
justifiée, selon une étude du Levada Center, un organisme de sondage
russe indépendant.
Dans un sondage publié le 4 juillet 2024, 10% des personnes interrogées
ont déclaré qu'elles pensaient qu'une telle attaque pourrait "certainement"
être justifiée, tandis que 24% ont déclaré qu'elle était "probablement"
justifiée.
Ces chiffres, recueillis en juin 2024, ont augmenté de 5 points au cours de
l'année écoulée.
Bien qu'une majorité de répondants - 52% - soit opposée à l'utilisation
d'armes nucléaires en Ukraine, il s'agit d'une baisse par rapport aux 56%
d'avril 2023.
Le sondage a révélé que les personnes qui approuvent les frappes
nucléaires sont généralement plus âgées et s'informent auprès des médias
d'Etat russes.
Ceux qui s'y opposent sont plus jeunes et s'informent sur YouTube.
Le Ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a déclaré
dans une interview publiée le 25 mai 2024 que les Etats-Unis avaient dit
à la Russie que si elle utilisait des armes nucléaires, il y aurait "une réponse
américaine utilisant des armes conventionnelles pour détruire l'Armée russe
en Ukraine et la Flotte de la Mer Noire".
"Les Américains ont dit aux Russes que si vous faites exploser une arme
nucléaire, même si elle ne tue personne, nous frapperons toutes vos cibles
et vos positions en Ukraine et en Mer Noire, avec des armes conventionnelles,
nous les détruirons toutes", a déclaré Sikorski au Guardian.
Sikorski a ajouté que la Chine et l'Inde avaient toutes deux mis fermement
en garde la Russie contre l'utilisation d'armes nucléaires en Ukraine.
Le dictateur russe Vladimir Poutine profère régulièrement des menaces
nucléaires à l'encontre de l'Ukraine et de l'Occident, depuis le début de
l'invasion russe à grande échelle contre l'Ukraine, le 24 février 2022.
Bien que ces menaces ne se soient pas concrétisées et que la Russie
continue de mener sa guerre d'invasion totale sans utiliser son arsenal
nucléaire, la rhétorique russe et les exercices nucléaires, tant en Russie
qu'en Biélorussie se sont intensifiés ces dernières semaines.
4/ L'Ukraine travaille sur une nouvelle stratégie maritime selon Zelensky -
Le gouvernement ukrainien travaille sur une nouvelle stratégie maritime qui
sera bientôt approuvée par le Conseil national de sécurité et de défense,
a annoncé le président Volodymyr Zelensky, le 6 juillet 2024.
La Mer Noire est devenue l'un des principaux théâtres de l'invasion russe
à grande échelle de l'Ukraine, Kyiv ayant remporté de nombreux succès
en frappant les forces navales russes dans la région. En raison des attaques
de drones navals, les navires de guerre russes n'osent plus s'aventurer dans
la partie nord-ouest de la Mer Noire, une zone de près de 25,000 m², selon
le commandant de la marine ukrainienne, le vice-amiral Oleksii Neizhpapa.
"Nous comprenons clairement que la guerre a modifié l'équilibre des forces
dans toute la région de la Mer Noire et que la flotte russe ne dominera plus
jamais cette zone maritime", a déclaré Zelensky dans son discours du soir.
"Nous consolidons nos intérêts, en tenant compte des nouvelles possibilités
technologiques de l'Ukraine et de nos relations avec nos partenaires.
Zelensky a indiqué que la stratégie était en cours de finalisation et n'a pas
révélé d'autres détails sur le plan ukrainien en cours.
"L'Ukraine sera toujours un Etat capable de protéger ses propres intérêts
en mer, les voies de transport et les intérêts de ses alliés et partenaires",
a ajouté le président ukrainien.
L'Ukraine souhaite étendre son couloir de navigation, qui assure le seul trafic
maritime à partir des trois principaux ports d'Odessa, aux ports de Mykolaiv
et de Kherson, dans le sud du pays, a déclaré Neizhpapa dans une interview
publiée le 5 juillet 2024 par Reuters.
Kyiv a été contraint de mettre en place une nouvelle voie d'exportation dans
la Mer Noire l'année dernière, après que la Russie a unilatéralement mis fin
à l'accord sur les céréales de la Mer Noire [Black Sea Grain Initiative, ou BSGI].
Initialement envisagée comme un corridor humanitaire pour permettre le départ
des navires bloqués depuis le début de la guerre d'invasion russe, cette route
s'est depuis transformée en une véritable voie commerciale.
Neizhpapa a également déclaré que la livraison prochaine d'avions de combat
F-16 à l'Ukraine remettrait en cause la "domination totale" de la Russie dans
le ciel de la Mer Noire.
5/ La Turquie propose une "plateforme de paix" pour mettre fin à la guerre
en Ukraine -
Le Ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a proposé le 6 juillet
2024 d'établir une "plateforme de paix" pour mettre fin à la guerre d'invasion
russe en Ukraine.
Fidan a déclaré que les efforts actuels pour mettre fin à la guerre "devraient
être déployés sur une base plus large", a rapporté le journal turc Haber7.
"Une plateforme de paix qui empêchera l'aggravation de la polarisation,
qui aura une participation et une représentation élevées et qui donnera
la priorité à la diplomatie devrait être établie", a-t-il déclaré.
Fidan n'a pas fourni d'autres détails.
La Turquie tente depuis longtemps de jouer un rôle de premier plan dans
les négociations de paix entre Kyiv et Moscou.
Lors du sommet de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) qui
s'est tenu au Kazakhstan en début de semaine, le président turc Recep
Tayyip Erdogan a proposé au dictateur russe Vladimir Poutine que
la Turquie puisse jouer un rôle de médiateur pour mettre fin à la guerre.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté l'idée, déclarant
qu'Erdogan ne pouvait pas servir d'intermédiaire, sans donner de raisons
précises.
Bien que la Turquie soit membre de l'OTAN, Erdogan s'est efforcé de
maintenir des relations positives avec la Russie et l'Ukraine, en concluant
notamment un accord qui a duré un an et qui a permis d'assurer la sécurité
des expéditions de céréales depuis les ports ukrainiens de la Mer Noire.
L'Ukraine a déclaré à plusieurs reprises que les pourparlers de paix devraient
se tenir sur la base de sa formule de paix en dix étapes, qui comprend
le retrait total des troupes russes d'Ukraine, y compris la Crimée et le Donbas.
Moscou a rejeté cette proposition.
Kyiv se prépare pour le deuxième sommet de paix et vise à créer un plan
d'action détaillé qui comprendra des mesures liées à "toutes les crises"
causées par la guerre totale menée par la Russie, a déclaré M. Zelensky.
Auteur(e)s de l'article: Equipe informationnelle du Kyiv Independent
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