Re: Les leaders de gauche doivent abandonner leur posture actuelle : tout le programme, rien que le programme »

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Sujet : Re: Les leaders de gauche doivent abandonner leur posture actuelle : tout le programme, rien que le programme »
De : mr.henri (at) *nospam* jekyll.org (Mr Henri)
Groupes : fr.soc.politique
Date : 13. Jul 2024, 22:26:30
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sam. 13 juil. 2024,  Beep Beep <Road.Runner@Death.Valley> disait :

Le 13/07/2024 à 13:53, Canta Galet a écrit :
Excellent article.
Réaliste et objectif.
Un seul bémol de mon point de vue, c'est le sujet des retraites.
Les 35 régimes de retraites n'ont plus de justificatif et doivent
être intégrer au régime général pour former un seul et unique régime
comme le préconisait le Conseil National de la Résistance.
ensuite à l'intérieur d'un même régime il sera toujours temps de
discriminer entre eux les emplois les plus pénibles de ceux qui le
sont moins, et non pas en fonction d'une appartenance à telle ou
telle corporation comme c'est acutellement le cas.
Autre point important : dès lors que tout le monde sera au même
régime, tout le monde devra le financer à due proportion et tout le
monde aura intérêt à le défendre.
Parce que n'en déplaise à certains, ce sont les 35 régimes actuels
qui entretiennent la discrimination sociale.
Poiur le seul profit de certaines corporations qui vivent sur le dos
du plus grand nombre.
Les deux économistes estiment, dans une tribune au « Monde », que
les objectifs sociaux du Nouveau Front populaire ne peuvent être
atteints que par le respect du sérieux budgétaire, sous peine de
perdre sur les deux tableaux.
Un besoin de justice sociale est exprimé par un grand nombre de
concitoyens qui se sentent, à juste titre, victimes de la
mondialisation quand d’autres en ont largement profité. De ce
déclassement bien réel découle en partie la montée du vote de
désespoir en faveur des extrêmes. Cette colère aurait pu être
apaisée si le macronisme avait inclus un volet social.
Un vrai « en même temps » aurait d’ailleurs rendu la politique
d’offre menée ces dernières années plus pérenne, en limitant le
risque de frondes répétées et paralysantes (« gilets jaunes »,
opposition à la réforme des retraites, etc.). A l’inverse, on
assiste peut-être à l’effondrement de sept années d’efforts pour
gagner la confiance des investisseurs étrangers, et les récifs se
rapprocheront d’autant plus vite que le coup de barre à gauche sera
brutal. La menace est celle-ci : qu’Emmanuel Macron mette maintenant
le Nouveau Front populaire (NFP) au défi d’appliquer son programme.
Premièrement, il serait illusoire de croire dans l’équilibre
budgétaire d’un programme chiffré très rapidement et sans prise en
compte des impacts économiques. Les calculs sur la hausse du smic,
par exemple, n’intègrent pas la hausse concomitante des défaillances
d’entreprises et leur coût économique et social. Des hausses
d’impôts brutales et généralisées peuvent décourager
l’investissement et l’effort productif, se soldant par de moindres
recettes fiscales.
Enfin, les effets bénéfiques de la relance budgétaire mis en avant
par le NFP sont plus qu’incertains, avec la fuite probable d’une
partie de la relance vers les importations et la montée de
l’inflation si l’offre de nos entreprises ne satisfait pas la hausse
de la demande. Ces conséquences sont bien connues des économistes,
quelle que soit leur chapelle.
Besoin d’équité
Deuxièmement, comment oublier la contrainte extérieure ? Les mesures
sociales de 1936 ou 1981 avaient systématiquement conduit à une
hausse des taux d’intérêt, devenus intenables pour un gouvernement
obligé d’emprunter pour fonctionner. Et encore, à cette époque, la
dette publique était faible – autour de 20 % du PIB, contre 110 %
aujourd’hui). La relance s’était pourtant traduite par un inexorable
« tournant de la rigueur » deux ans plus tard, un délai que nous
n’avons même plus aujourd’hui. En 2022, au Royaume-Uni, l’annonce de
fortes baisses d’impôts, budgétairement déraisonnables dans un
contexte d’endettement élevé, avait conduit à une explosion des taux
d’intérêt et à la chute du gouvernement de Liz Truss en une petite
semaine.
Troisièmement, il faut mesurer les conséquences d’une telle
tentation. Un renchérissement soudain et brutal de notre dette
pourrait conduire à l’équivalent du shutdown américain, c’est-à-dire
l’impossibilité momentanée de payer nos créanciers, de rémunérer nos
fonctionnaires, de payer les aides sociales. Quelles seraient les
conséquences sociales d’une telle situation ? Et quelles séquelles à
ce chaos budgétaire, si ce n’est un affaiblissement durable – comme
a connu le Royaume-Uni – et un retour à une rigueur accrue, qui
frapperait plus durement les ménages vulnérables ? Est-ce cela, le
projet social de la gauche ? Ou le calcul cynique d’Emmanuel Macron,
afin d’apparaître finalement comme le garant de la stabilité ?
Il n’est nul besoin de faire partie du Medef pour dénoncer les
postures irresponsables prises ces derniers jours par les leaders de
gauche : « Tout le programme, rien que le programme. » En réalité,
ils n’y croient guère eux-mêmes, comme le rappelle une tribune
publiée dans Le Monde le 11 juillet. Non pas qu’ils soient
convaincus des contraintes économiques que nous venons de rappeler,
mais ils ont bien conscience qu’une motion de censure tomberait
rapidement s’ils tentaient d’appliquer leurs mesures. De la même
façon, les postures à droite ne peuvent ignorer le besoin d’équité
manifesté par les Français, qui passerait notamment par la
restauration des services publics. Le creusement des écarts entre
les très riches et le reste de la population est bien documenté, et
le débat sur la taxation des super-profits n’a pas été au bout de sa
logique.
Rétablir une vision sociale pour le pays
Une large coalition doit donc émerger et s’entendre sur un ensemble
de mesures sociales raisonnables. La fin des cadeaux sous forme de
niches fiscales va dans ce sens, et il est difficile de croire que
tous les bénéficiaires actuels partiraient en courant à
l’étranger. Des économies peuvent aussi être réalisées en
simplifiant le millefeuille administratif (une vraie réforme
simplifiant les strates que représentent régions,
départements, etc.) au profit des services publics de terrain :
santé, éducation, sécurité. Enfin, de nouvelles dépenses peuvent
rassurer les investisseurs si elles sont cohérentes avec la
transition environnementale. Une mesure dans ce sens est la gratuité
des transports en commun, expérimentée à Montpellier et
ailleurs. Tout en étant socialement et symboliquement forte (les
plus modestes n’ont pas de voiture), ce type de mesure n’entre pas
dans le champ de l’assistanat décrié par la droite et peut trouver
une adhésion large.
La tâche sera ardue pour une grande coalition. Mais celle-ci doit
rétablir une vision sociale pour le pays – celle qui a manqué au
macronisme et qui aiderait à contenir la vague RN –, tout en
rassurant marchés et investisseurs afin de ménager l’attractivité de
long terme de la France et de garantir ainsi croissance et progrès,
c’est-à-dire les emplois et le pouvoir d’achat de demain.
Olivier Bargain est professeur d’économie et responsable du
magistère de sciences économiques à l’université de Bordeaux,
chercheur à l’école Bordeaux Sciences économiques et ancien membre
du Conseil d’analyse économique ; Jean-Marc Figuet est professeur
d’économie, responsable du Master monnaie, banque, finance et
assurance à l’université de Bordeaux et chercheur à l’école Bordeaux
Sciences économiques.
>
Soit ça fini comme ça, soit ils seront balayés par le RN aux
prochaines élections
>

On peut compter sur tes amis politiques qui n'ont pas caché leur
préférence pour le RN.

--
Mr Henri.
====
Date Sujet#  Auteur
8 Sep 24 o 

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