La Mongolie refuse d'arrêter Poutine lors de sa visite, préférant les liens
économiques au droit international.
https://kyivindependent.com/mongolia-refuses-to-arrest-putin-during-visit-choosing-economic-ties-over-international-law/[Article du Kyiv Independent, publié par Nate Ostiller et l'équipe
informationnelle du Kyiv Independent, 04/09/2024, 17:20]
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/09/GettyImages-2169408088.webpLa Mongolie a déroulé le tapis rouge - littéralement - pour le dictateur
russe Vladimir Poutine, lors de son arrivée dans le pays, le 2 septembre
2024. Mais comme le pays est signataire du Statut de Rome de la Cour
Pénale Internationale (CPI), cette visite aurait dû signifier l'arrestation
de Poutine.
La CPI a délivré un mandat d'arrêt international à l'encontre de Poutine,
le 17 mars 2023, pour le transfert forcé et la déportation sur le sol russe
de milliers d'enfants des régions de l'Ukraine occupées par la Russie.
Les signataires du statut sont tenus d'arrêter les personnes recherchées
par la CPI dès leur arrivée dans leur pays.
Avant la visite, l'Ukraine et l'Occident ont exhorté la Mongolie à remplir
ses obligations et à arrêter le dictateur russe, mais, invoquant les liens
économiques avec son voisin, elle a refusé de le faire.
Pour Poutine, ce voyage était probablement plus stratégique qu'une
occasion de snober la CPI. Bien qu'il n'ait pas été officiellement mentionné
comme faisant partie de la visite officielle, on pense généralement que
Poutine en a profité pour discuter de la construction de gazoducs destinés
à acheminer le gaz de la Russie vers la Chine, en passant par la Mongolie.
Après la visite, les deux pays ont annoncé qu'ils avaient signé plusieurs
accords de coopération sur des projets énergétiques, la fourniture de
carburant d'aviation russe, des liaisons ferroviaires et une étude
environnementale sur la façon dont un projet de centrale hydroélectrique
mongole pourrait polluer le lac Baïkal, en Russie.
Les députés ukrainiens, pour leur part, ont demandé dans une lettre
ouverte l'arrestation de Poutine, déclarant au Kyiv Independent avant
le voyage que la visite était "une provocation bien planifiée" visant
à montrer "la faiblesse de la CPI et du droit international".
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la visite n'avait
rien à voir avec l'envoi de "signaux à l'Occident", mais qu'elle visait plutôt
à développer les relations bilatérales entre la Russie et la Mongolie.
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/09/GettyImages-2169420998.webpDans le même temps, Peskov a également déclaré le lendemain que "toute
cette histoire avec la CPI... ne peut pas être et ne sera pas une limitation
dans le développement des relations de la Russie avec les Etats partenaires
qui sont intéressés par le développement des relations bilatérales et
la couverture des contacts internationaux".
L'idée qu'il s'agissait d'un voyage basé sur un partenariat économique a été
rejetée par certains analystes occidentaux.
"La raison principale de ce voyage aura été de montrer que Poutine peut
voyager maintenant en toute impunité, que la justice internationale ne
s'applique pas à lui", a déclaré Sam Greene, directeur de la résilience
démocratique au Centre d'Analyse des Politiques Européennes [Center
for European Policy Analysis, ou CEPA].
La Mongolie dans l'embarras -
Pays de seulement 3.4 millions d'habitants sur une masse continentale
de plus de 600,000 kilomètres carrés, coincé entre deux puissances
beaucoup plus importantes [la Russie et la Chine], la Mongolie a fait
preuve de légèreté au cours des trente années qui ont suivi la chute
de l'Union Soviétique.
Bien que le pays soit l'une des rares démocraties de la région et qu'il ait
cherché à renforcer ses liens avec l'Occident, ses voisins plus importants
limitent la portée de cette démarche, et la mesure dans laquelle
la Mongolie peut véritablement éconduire la Russie.
Pour justifier son inaction, un porte-parole du gouvernement mongol
a déclaré à Politico, le 3 septembre 2024, que le gouvernement avait
les mains liées en n'arrêtant pas Poutine.
"La Mongolie importe 95% de ses produits pétroliers et plus de 20% de son
électricité de notre voisinage immédiat [la Russie], dont les importations
de Russie avait bien sûr déjà été interrompues avant la visite de Poutine,
pour des "raisons techniques". Cet approvisionnement est essentiel pour
assurer notre existence et celle de notre peuple", a déclaré le porte-parole
mongole.
La Mongolie n'a pas soutenu activement la guerre d'invasion à grande
échelle menée par la Russie, mais s'est également abstenue lors d'un vote
de l'ONU visant à la condamner.
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/09/GettyImages-2169396132.webpSur les réseaux sociaux mongols, certains utilisateurs ont critiqué
la déclaration de Heorhii Tykhyi, porte-parole du Ministère ukrainien
des Affaires étrangères, qui a déclaré que la Mongolie pays devrait faire
face à des "conséquences" pour avoir refusé d'arrêter Poutine.
Nombreux sont ceux qui ont écrit qu'en dépit de leurs sentiments
personnels de soutien à l'Ukraine, le gouvernement n'avait pas le choix.
Arrêter Poutine aurait été un "suicide" politique et économique pour
la Mongolie, a écrit un internaute.
D'autres commentateurs ont reconnu que la visite, du dictateur russe,
initiée par une invitation du président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh,
était un faux pas diplomatique qui aurait au moins pu être évité.
Le pont gazier de la Mongolie vers la Chine -
Selon Pavel Havlicek, chercheur à l'Association for International Affairs,
ce voyage était très probablement motivé par la poursuite d'intérêts
nationaux, en l'occurrence dans le domaine de l'énergie.
"Le fait qu'il [Poutine] n'ait pas été arrêté et transféré à La Haye n'est
qu'un avantage supplémentaire", a déclaré Havlicek. Alors que l'Europe
cherche à se sevrer de l'énergie russe, Moscou a trouvé de nouveaux
clients, principalement l'Inde et la Chine.
"Le fait qu'il n'ait pas été arrêté et transféré à la CPI, aux Pays Bas, n'est
qu'un avantage supplémentaire.
La Russie a considérablement augmenté ses exportations de pétrole et
de gaz vers l'Inde, depuis le début de son invasion à grande échelle contre
l'Ukraine, ainsi qu'une augmentation plus modeste vers la Chine, mais son
infrastructure de pipelines fait pâle figure en comparaison de ce que
la Russie a construit précédemment pour la relier à l'Europe.
Le gazoduc Power of Siberia, d'une longueur de 3,968km, mis en service
en 2019, relie les gisements de gaz naturel de Sibérie orientale à la Chine.
Il devrait atteindre sa pleine capacité de 38 milliards de mètres cubes
en 2025.
La Russie et le géant public russe de l'énergie Gazprom ont également
prévu un autre projet, le gazoduc Power of Siberia 2, afin d'augmenter
encore le flux de gaz vers la Chine.
Ce gazoduc de 3,550km, prévu depuis 2013, acheminerait le gaz de
la péninsule russe de Yamal, dans l'Arctique, par les gazoducs existants,
à travers la Sibérie occidentale, la Mongolie et la Chine.
Les champs gaziers de Yamal sont la source du gaz qui était auparavant
principalement destiné à l'Europe.
La construction, qui comprend 950km de nouveau gazoduc traversant
le territoire mongol, devait initialement commencer en 2024. Gazprom
a déclaré dans une étude de faisabilité, réalisée en 2020, que son gazoduc
devrait être opérationnel d'ici 2030.
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/05/GettyImages-1230851711.webpMais le Premier ministre mongol, Luvsannamsrain Oyun-Erdene, a déclaré,
en janvier 2024, que la Chine et la Russie devaient encore se mettre
d'accord sur certaines parties essentielles du projet.
"Les parties chinoise et russe sont encore en train de faire des calculs
et des estimations et elles travaillent sur les avantages économiques",
a déclaré Oyun-Erdene.
Certains analystes ont émis l'hypothèse que les retards sont probablement
dus au fait que la Chine sait qu'elle a l'avantage sur la Russie, qui a réduit
le nombre de ses partenaires d'exportation en raison de son agression
militaire contre l'Ukraine.
Par conséquent, la Chine pourrait essayer de négocier un meilleur accord.
S'adressant aux journalistes, le 3 septembre 2024, le porte-parole du
Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les négociations sur le gazoduc
étaient en cours et que leur conclusion n'était pas liée "à une certaine
date, à une certaine visite".
Dans une interview accordée au journal mongol Onodar, avant son
voyage, Poutine a déclaré que la Mongolie pourrait éventuellement utiliser
une partie du gaz qui transite par son territoire.
Même si le gazoduc "Power of Siberia 2" ne figurait pas à l'ordre du jour
officiel, cela ne signifie pas qu'il n'en a pas été question.
"Il y a des choses qui sont officiellement mentionnées et d'autres dont
on ne veut pas parler", a déclaré Havlicek.
Auteur(e)s de l'article:
1/ Nate Ostiller. Rédacteur en chef.
Nate Ostiller est rédacteur en chef. Il travaille sur des projets spéciaux
en tant que chercheur et rédacteur pour The Red Line Podcast, couvrant
l'Europe de l'Est et l'Eurasie, et se concentrant principalement sur
la désinformation numérique, la politique de la mémoire et les conflits
ethniques. Nate est titulaire d'une maîtrise en études russes et eurasiennes
de l'université de Glasgow et a passé deux ans à étudier à l'étranger,
à l'académie de Kyiv-Mohyla en Ukraine. Originaire des Etats-Unis,
il est actuellement stationné à Tbilissi, en Géorgie.
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