Re: Philippine

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Sujet : Re: Philippine
De : mr.henri (at) *nospam* jekyll.org (Mr Henri)
Groupes : fr.soc.politique
Date : 26. Sep 2024, 21:43:39
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jeu. 26 sept. 2024,  jmh <jmhhjm@live.fr> disait :

Le 26/09/2024, ALabenne a supposé :
Le 26/09/2024 à 08:58, Mr Henri a écrit :
>
,----
| En 2006, l'Institut médico-légal de Paris publie une enquête qui
| montre que les meurtres de femmes sont réalisés dans 85 % des cas par
| leur mari, proche ou partenaire
>
si au moins ça dissuadait les autres de se mettre avec mari ou
partenaire violent !
Mais non, elles veulent un mec, un vrai, pas un moitié pédé.
>
Combien de ces femmes ont poussé leur partenaire à bout??
>
Eles sont complices de leur propre mort.

Ben voyons...

Les  espagnols ont voté des lois pour combattre les féminicides qui
s'avèrent efficaces.
Le parti Vox ( Le RN espagnol) s'y oppose farouchement.

,----
| L'Espagne, qui a vu son nombre de féminicides liés à des violences
| conjugales se réduire de 71 femmes tuées en 2003 à 47 pour l’année
| 2018, est considérée comme étant en pointe en Europe dans la lutte
| contre ce phénomène, et un modèle à suivre. Depuis 1999, après le
| choc provoqué par l'assassinat en 1997 d'Ana Orantes, une victime de
| violences conjugales brulée vive par son ex-mari trois jours après
| avoir témoigné à la télévision, elle a progressivement mis en place un
| arsenal de moyens variés et complémentaires pour lutter contre ces
| meurtres, dans un programme visant spécifiquement les violences de
| genre commises contre les femmes. Selon l'Express, l'Espagne
| apparait comme un « modèle à suivre » par les associations, les médias
| et des politiques, grâce à des « lois ambitieuses » et une «
| mobilisation de la société civile ». Pour France Info, l'Espagne
| est un « modèle européen ». Selon La Croix, « l’Espagne reste
| pionnière dans sa lutte contre les féminicides et constitue un exemple
| à suivre pour d’autres pays ».
|
| En 1999 est créée une infraction spécifique si les violences sont habituelles154.
|
| En 2003, est mise en place la loi qui régit les ordonnances de
| protection pour les femmes victimes de violences, ainsi qu'un
| premier recensement systématique des femmes tuées par leur conjoint ou
| ex-conjoint. Ces ordonnances de protection sur lesquelles les
| juges ont 72 heures pour statuer intègrent à la fois des mesures
| civiles et pénales, dont l'interdiction faite aux conjoints ou
| ex-conjoints violents d'entrer en contact avec leurs victimes. Conçues
| pour accorder « un statut de protection intégral », avec un
| préambule rappelant « la nécessité d'une réponse intégrale, la
| coordination comme moyen absolu », elles incluent en outre des
| mesures d'aides sociales. 20 000 de ces ordonnances ont été
| accordées en 2018.
|
| La loi organique mise en place en 2004 sous le gouvernement socialiste
| de José Luis Zapatero est « un modèle dans la lutte contre les
| "violences machistes" » et une « volonté de solder une bonne fois pour
| toutes l'héritage franquiste" en matière sociétale »: sensibilisation,
| création de 106 tribunaux spéciaux avec des procédures
| accélérées. Cette loi en 5 volets vise à couvrir l'ensemble des
| moyens d'actions contre les violences faites aux femmes dans le cadre
| de relations de couples, avec ou sans cohabitation :
|
|     un premier volet concerne l'éducation, avec des programmes
|     scolaires visant à enseigner l'égalité de genre et la résolution
|     pacifique des conflits ; et d'autres programmes de formation
|     continue des professionnels de santé pour détecter les situations
|     de risque et assister les femmes concernées ; le second volet,
|     orienté sur les droits des femmes, prévoit une aide judiciaire,
|     des prestations sociales en cas de salaire inférieur à 75 % du
|     salaire minimum si leurs difficultés à trouver un emploi résulte
|     de leur âge, d'un manque de formation ou d'une situation
|     personnelle particulière. Le droit à la mobilité géographique dans
|     l'emploi est facilité tout comme la réorganisation du temps de
|     travail ; les personnes âgées victimes de violences conjugales se
|     voient affecter un droit de priorité pour l'accès aux maisons de
|     retraites publiques ; le troisième volet est de nature
|     institutionnelle ; outre la création d'un observatoire des
|     violences faites aux femmes, chargé d'analyser et suivre les cas
|     rencontrés, ce volet instaure la mise en place d'un système de
|     coordination de tous les acteurs concernés : justice, secteurs
|     sanitaire et social, organismes chargés de l'égalité entre les
|     sexes ; le quatrième volet est d'ordre pénal, avec la création de
|     circonstances aggravantes en cas d'agressions, menaces ou
|     coercition exercées contre des personnes en situation de faiblesse
|     vivant sous le même toit ou contre l'épouse ou compagne ; dans le
|     même temps certains actes qui relevaient du délit sont
|     criminalisés ; le cinquième et dernier volet touche à
|     l'organisation judiciaire, avec la création de tribunaux
|     spécialisés, compétents aussi bien en matière civile que
|     pénale.
|
| En 2008, le pacte d'État contre la violence sexiste, visant à intégrer
| des composantes de la convention d'Istanbul, et décliné en 200 points
| d'action, est finalement autorisé grâce à une modification de loi de
| 2004.
|
| Le coût global de ce programme est de 220 millions d'euros en 2019.
|
| En 2009 le gouvernement étend le port du bracelet électronique aux
| conjoints et ex-conjoints violents qui sont entre 1200 et 1500 à le
| porter en 2018. Il permet à la victime et aux autorités de savoir si
| ce dernier a franchi le périmètre de protection de 500 m défini par la
| justice. Aucune femme protégée par ces bracelets électroniques n'a
| été victime d'agression depuis des années, les forces de l'ordre
| intervenant dans les dix minutes. Les principales failles du modèle
| espagnol selon les chercheuses Emanuela Lombardo et María Bustelo sont
| le « champ étroit de violences qu'elle vise, lequel ne concerne que
| celles entre partenaires ou ex-partenaires ». En sont exclus « le
| harcèlement sexuel, le viol, le trafic de femmes, les violences
| sexuelles hors des relations de couple, l'usage d'un langage sexiste,
| etc. ».
|
| Toutefois, malgré ces succès, le consensus national qui s'était créé
| risque d'être remis en cause avec l'arrivée aux Cortes du parti
| d'extrême-droite Vox « dont un des chevaux de bataille est le combat
| contre les féministes » selon La Croix. Selon lui, au nom de l'égalité
| entre les sexes, la législation mise en place par le socialiste José
| Luis Zapatero en 2004 doit être abolie, car elle bénéficierait aux
| femmes au détriment des hommes. Ce parti milite pour le
| remplacement de la loi sur la violence de genre par une loi offrant la
| même protection pour les femmes, les hommes, les enfants et les
| personnes âgées victimes d'abus, ainsi que pour la suppression de
| toutes les subventions aux associations féministes.
`----

L'Espagne nous montre la voie à suivre pour combattre les trop nombreux
crimes dont sont victimes les femmes en France et ailleurs.

--
Mr Henri.
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Date Sujet#  Auteur
21 Dec 24 o 

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