Sujet : Re: La paix en Europe
De : juste (at) *nospam* le.bref (Lebref)
Groupes : fr.soc.politiqueDate : 03. May 2025, 20:47:21
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P Cormoran :
Lebref :
P Cormoran :
Lebref :
Et grâce à l'UE il y a à nouveau la guerre à l'Est pour cause
d'extension immodérée de l'empire euro-atlantique.
Non, la guerre à l’Est n’a pas été déclenchée par des formulaires
d’adhésion à l’UE, mais par des chars russes. L’Union européenne n’a
jamais annexé un mètre carré de territoire par la force. Elle attire
parce qu’elle propose un modèle économique, juridique et démocratique —
pas parce qu’elle impose un joug militaire.
Si des pays d’Europe de l’Est se sont tournés vers l’UE et l’OTAN,
c’est souvent précisément pour fuir l’influence russe.
>
Les élites dirigeantes d'Europe de l'Est ont été corrompues par l'empire
euro-atlantique, c'est-à-dire l'Amérique et sa colonie européenne, qui ont
dépensé des milliards de dollars en opérations d'ingérence, de propagande
et de manipulation d'opinion.
Ah, le bon vieux fantasme de la "corruption généralisée des élites par
l’empire atlantique"... Donc quand un pays d’Europe de l’Est choisit
librement de rejoindre l’UE ou l’OTAN, ce n’est jamais par volonté
souveraine, toujours à cause d’un complot extérieur ?
Evidemment, personne ne se placerait délibérément sous l'imperium d'un
monstre capitaliste qui ne fait de cadeau à quiconque et suce le sang des
peuples.
Drôle de vision de la démocratie : les peuples ne comptent que quand ils
votent "contre l’Occident", sinon ce sont des marionnettes. Pourtant,
l’entrée dans l’UE ne se fait pas sur un coup de fil de la CIA, mais
après des années de réformes, de négociations, et souvent par référendum.
Les peuples ne comptent que lorsque le prolétariat retire les commandes à la
bourgeoisie pour prendre le contrôle des opérations.
Accuser l’Occident de "corruption" pour expliquer des choix populaires et
parlementaires revient à nier la capacité des pays de l’Est à penser par
eux-mêmes. C’est une forme de paternalisme inversé : ils ne peuvent
vouloir l’Europe, donc on leur a forcément lavé le cerveau.
C'est pareil chez nous, les populations croient vivre en démocratie, sont
persuadées que le peuple est souverain, alors que les populations sont
soumises à des doses hallucinantes de propagande de masse qui leur lavent
le cerveau et in fine ne se meuvent que dans l'espace étroit de l'hédonisme
consumériste que le grand capital leur concède.
Et ce n’est pas Bruxelles qui bombarde Kiev, Marioupol ou Odessa. C’est
Moscou. À un moment, il faut choisir entre analyser les rapports de
force et fabriquer des contes pour justifier l’agression.
Le Drang nach Osten de l'OTAN et de l'UE à grands coups de révolutions
oranges ne pouvait rester sans réponse éternellement, il fallait bien
que la Russie réagisse.
Le capitalisme euro-atlantique a joué et n'a pas gagné, désormais grâce
à vous la guerre est en Europe orientale et personne ne sait où elle
s'arrêtera, car les anglo-américains ne renonceront pas à leur vieux
rêve de dépecer la Russie.
Ce que vous appelez "Drang nach Osten", ce sont des pays libres qui ont
demandé à rejoindre l’UE ou l’OTAN, souvent après avoir subi des
décennies de domination soviétique. Parler de "réaction inévitable" de la
Russie, c’est légitimer le droit d’un empire à dicter les choix de ses
voisins — ce qui est exactement le problème.
La Russie n’a pas réagi à des chars aux frontières, mais à des urnes, des
traités, des votes démocratiques.
La manipulation des masses par les appareils d'Etat des régimes capitalistes
occidentaux est une agression délibérée qui exige une riposte cinglante.
Ce n’est pas une défense, c’est une agression préventive.
C'est une défense préventive, une condition de survie.
Et le "vieux rêve de dépecer la Russie" n’est qu’un slogan de propagande :
aucun pays occidental ne réclame un bout de territoire russe,
contrairement à Moscou qui a annexé la Crimée et veut effacer l’Ukraine.
Ce n’est pas l’Occident qui a déclenché la guerre en Europe, c’est un
Kremlin qui confond nostalgie impériale et paranoïa stratégique.
Paranoïa peut-être, mais seuls les paranoïaques survivent ; je regrette que
l'URSS n'ait pas été assez paranoïaque.