Re: Poutine a multiplié les tentatives de créer des ennemis

Canta Galet a exposé le 09/05/2025 :

Les dictatures ont besoin de s'inventer des ennemis...
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Depuis 2003, la notion d’ennemi a-t-elle elle aussi évolué ?
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Oui, le pouvoir russe a multiplié les tentatives de créer des ennemis. Il y a d’abord eu les Polonais avec le Jour de l’unité nationale, le 4 novembre, qui a pris la place des commémorations de la Révolution [célébrée du temps de l’Empire russe et rétablie en 2005, cette date fête la « libération de Moscou des envahisseurs polonais » en 1612].
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Il fallait trouver quelque chose, le Kremlin a donc choisi la haine des Polonais, même si, en 2010, Poutine est allé à Katyn [village de la région de Smolensk en Russie], pour les 70 ans du massacre [en avril 1940, près de 22 000 officiers polonais ont été assassinés par le NKVD, la police secrète soviétique]. A cette époque, il hésitait encore. Alors il y a eu les Géorgiens, qui convenaient très bien.
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La guerre de 2008 contre la Géorgie était une répétition de 2014 et de la suite en Ukraine, et ça s’est très bien passé pour Poutine. Nicolas Sarkozy [alors président de la République] a été très aimable, les Allemands aussi. Tout cela a formé la levure de ce pain d’agressivité, de militarisme et d’isolationnisme qui n’a cessé de grossir. Aujourd’hui, en plus des Ukrainiens, c’est tout l’Occident qui est désigné comme ennemi.

Poutine a besoin d'une guerre perpétuelle. Il ne peut pas ramener les centaines de milliers de meurtriers et de tortionnaires qu'il a lâchés en Ukraine. Ce sera soit la guerre en Ukraine jusqu'à la défaite de la Russie, soit une guerre étendue à l'Europe si l'Ukraine tombe. La défaite russe est la seule option de paix.
Gary Kasparov
https://x.com/Kasparov63/status/1918431393069384158