Re: Honte !

Le 10/05/2025 à 00:30, Saturnin, spécialiste du sujet dont on parle a écrit :

Le 09/05/2025 à 22:54, K-hole a écrit :

Le 09/05/2025 à 22:32, Lebref a écrit :

K-hole :

Mr Henri :

K-hole :
>

Non, ce n'est pas un génocide. Même Marianne le dit :
>
>
https://www.marianne.net/monde/proche-orient/a-gaza-la-plus- infecte-des-guerres-mais-pas-un-genocide-lettre-ouverte-a-dartagnan

>
C'est comme les chambres à gaz. Il y a des gens qui disent qu'elles
n'ont jamais existé.

>
On parle de qualification juridique, pas de la réalité des faits.
Personne ne nie qu'il y a des morts à Gaza. C'est la qualification de
"génocide" qui pose problème.

>
Quand on bombarde quotidiennement, pendant des mois, bientôt des années,
une population coupée du monde et délibérément privée de soins et de
nourriture, on peut difficilement qualifier ça autrement.

 Les Alliés ont copieusement bombardé les villes allemandes (et même françaises) pour venir à bout du nazisme et personne n'a parlé de génocide, parce que le but n'était pas de détruire les populations

 Je connais cette théorie. 68000 morts civils sous leurs bombes selon le livre du compagnon de la Libération Eddy Florentin.
 C'est-à-dire un chiffre très similaire à un autre chiffre pour la France. Et ils sont morts juste parce qu'ils avaient le tort d'habiter Caen, Nantes (1500 morts en deux bombardements en septembre 43), etc. Et les bombes sont tombées à Nantes jusqu'à 4 km du port, cible "officielle".
 C'était deux jeudis après-midi, jour des enfants à l'époque. Tous les ans, au cimetière, sur le chemin d'une des tombes de famille, mon père nous en montrait une "c'était un copain de classe, il n'a eu qu'un tort : aller dans le centre de Nantes ce jeudi-là".

Dans cette vidéo, un autre témoignage d'un rescapé (il avait 13 ans à l'époque). https://youtu.be/HKQTp-WAOYQ
Nantes a été particulièrement ciblée parce que c'était le seul endroit où l'on pouvait traverser l'estuaire de la Loire sur des ponts. L'objectif stratégique était donc important.
C'est la 8e Air force américaine qui a effectué les raids du 23 septembre (2e vague). Les avions larguaient leurs bombes depuis une altitude de 800 mètres, assez haut pour échapper à la DCA, ce qui explique (en partie) le manque de précision. La RAF britannique, elle, prenait plus de risques et causait, de ce fait, moins de dégâts collatéraux. Remarquez que les Anglo-américains ne sont pas les seuls à avoir participé à ces opérations, puisque la RAF avait intégré 300 aviateurs français des Forces aériennes françaises libres, créées par De Gaulle.
Ces bombardements ont été vécus comme un traumatisme par la population (Saint-Nazaire, Calais, Dunkerque, Brest... ont été quasiment rayées de la carte), et cette stratégie du "tapis de bombes" n'était pas toujours efficace puisqu'elle était loin de toujours atteindre ses objectifs. Néanmoins, personne n'aurait songé à accuser les troupes de l'Air Force, de la RAF et des FAFL (France libre), de génocide... sauf peut-être les Allemands.
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