Sujet : Re: Dénazification
De : juste (at) *nospam* le.bref (Lebref)
Groupes : fr.soc.politiqueDate : 12. May 2025, 18:31:07
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Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie, mais comment
Macron, notre raïs à nous, cet immense chef de guerre, ce génial
stratège, ce tacticien hors pair, s'est-il débrouillé pour que la
France se fasse virer d'Afrique, hein, comment ?
Elle ne s’est pas "fait virer", elle a été délibérément remplacée
par des juntes militaires qui préfèrent des mercenaires russes à un
partenariat avec la France — au détriment de leurs propres
populations. Quant à Macron, on peut critiquer sa stratégie, mais ce
n’est pas lui qui a organisé des coups d’État successifs au Mali, au
Burkina ou au Niger. Vous confondez perte d’influence et volonté de
rester coûte que coûte là où des régimes autoritaires ne veulent
plus d’État de droit.
Oubliez la langue de bois, la France s'est fait virer et c'est sous
la présidence Macron que ce regrettable évènement s'est produit.
Si vous voulez vraiment parler sans langue de bois, alors dites les
choses franchement : ce sont des régimes militaires, souvent issus de
putschs, qui ont décidé de rompre avec la France pour faire allégeance
à Moscou. Oui, ça s’est passé sous Macron, mais ce n’est pas lui qui a
organisé les putschs, signé avec Wagner ou coupé Internet dans les
capitales. Si vous appelez ça "se faire virer", alors il faut aussi
admettre que ce sont des dictatures qui font le ménage.
Je ne dis pas le contraire, mais ça n'a jamais arrêté la France jusqu'à
présent, qui ne reconnaît que les Etats, pas les régimes.
Justement. Si la France a longtemps travaillé avec des régimes
autoritaires, c’est parce qu’ils garantissaient un minimum de stabilité
régionale et de coopération. Ce qui a changé, ce n’est pas la nature des
régimes, c’est qu’ils ont basculé vers une hostilité ouverte, encouragée
par Moscou. On ne reste pas là où on est à la fois utilisé comme bouc
émissaire et empêché d’agir. Ce n’est pas une question de principe,
c’est une question de rapport de force et d’efficacité.
>
Je sais bien que la main de Moscou est derrière ces changements de régime,
même si habituellement c'est plutôt l'Occident qui réussit ce type
d'opération.
>
Il s'agit d'une guerre souterraine où la France est en train de se faire
tailler en pièces pendant que Macron fanfaronne à la télévision au sujet
d'un envoi toujours reporté de troupes françaises en Ukraine (hormis
celles qui y sont déjà incognito).
Vous avez raison sur un point : c’est bien une guerre d’influence, et la
France en subit le contre-coup. Mais réduire la situation à "Macron
fanfaronne pendant que la France se fait tailler en pièces" est
caricatural.
Vous savez bien que je fais rarement dans la nuance et que je préfère
charger à la hussarde, sabre au clair.
Dans plusieurs pays du Sahel, les régimes putschistes ont pris le parti
de rompre avec l’ordre régional et international, en partie sous
l’influence d’une stratégie russe assumée : prendre la place des
Occidentaux là où les États sont affaiblis. Mais croire que la France
"perd" parce qu’elle ne s’accroche pas militairement à des régimes
devenus ouvertement hostiles, c’est confondre prudence et capitulation.
La France ne peut pas s'accrocher quand elle est virée, je reproche au
gouvernement et au président d'avoir perdu la confrontation et laissé la
place aux Russes.
Je ne prétends pas que j'aurais fait mieux, mais je ne dirige pas le pays,
mes éventuelles insuffisances n'ont donc aucune conséquence.
Quant à l’Ukraine, les troupes françaises ne sont pas engagées dans les
combats — et toute aide annoncée est coordonnée avec nos alliés.
Des soldats français sont en Ukraine, forces spéciales et service action de
la DGSE, vous le savez, moi aussi, et les Russes également ; mais c'est un
grand classique de ce genre de situation.