Sujet : Re: Dénazification
De : pc (at) *nospam* ue.com (P Cormoran)
Groupes : fr.soc.politiqueDate : 15. May 2025, 11:38:59
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Trimble a couché sur son écran :
P Cormoran avait énoncé :
Trimble a écrit :
P Cormoran avait écrit le 12/05/2025 :
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Si vous voulez vraiment parler sans langue de bois, alors dites les choses franchement : ce sont des régimes militaires, souvent issus de putschs, qui ont décidé de rompre avec la France pour faire allégeance à Moscou.
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Et c'est arrivé comme ça, comme une catastrophe naturelle ou des nuées de sauterelle ? Un truc imprévisible ?
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Évidemment que ce n’est pas arrivé sans raisons. Il y a eu des erreurs françaises, des frustrations accumulées, un sentiment d’ingérence. Mais ces ruptures ont été opérées par des juntes militaires, pas par des mouvements populaires démocratiques. Comprendre les causes n’oblige pas à excuser les méthodes ni les choix autoritaires qui ont suivi.
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On ne parle pas d'excuser.
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La junte militaire en Afrique, c'est comme le 49.3 chez Macron : c'est dans les gênes. Nous avions une influence en Afrique qui n'était remise en question par pas grand-monde, juntes militaires comprises.
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Si ça a changé, c'est qu'il y a une raison. L'une d'elles, c'est évidemment le soutien russe à ces juntes. Mais ce soutien russe n'est pas venu de nulle part, c'est la conséquence de la politique française envers Moscou depuis 2014 en général et surtout depuis 2022 en particulier.
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Chapeau l'artiste !
Il ne faut pas tout confondre. Le 49.3, aussi critiquable soit-il, reste un outil prévu par une Constitution démocratique, contrôlé par un Parlement, dans un État de droit. Les putschs militaires, eux, suppriment purement et simplement les institutions, la presse libre, et parfois la vie de ceux qui résistent.
Et quant à l’influence russe, oui, elle s’est engouffrée dans un vide créé en partie par nos erreurs. Mais ce n’est pas une excuse : accepter que des régimes autoritaires prospèrent sur nos fautes, c’est renoncer à toute exigence démocratique. La Russie ne soutient pas ces juntes pour corriger nos torts, mais pour étendre son influence, comme elle le fait ailleurs, par les mêmes moyens.
Reconnaître nos failles ne doit pas nous rendre aveugles sur ce qui les exploite.