Re: Ukraine

Lebref wrote:

P Cormoran :
 

Lebref :
>

Ne croyez pas tout ce que la propagande capitaliste raconte, les
régimes communistes ont bien des défauts, à commencer par une bonhommie
qu'ils finissent par chèrement payer, mais l'expression libre et
fraternelle y est un facteur non négligeable de concorde civile et de
paix publique.

>
Ah, la fameuse bonhomie des régimes communistes… de quoi faire fondre
les coeurs, entre deux purges et trois goulags. On avait dû mal lire
Soljenitsyne — il parlait sans doute d’une joyeuse colonie de vacances.

 Soljenitsyne n'est pas le héraut de la propagande antisoviétique pour rien,
le soi-disant grand écrivain russe victime de la répression stalinienne
n'est qu'une caricature de bondieuserie réactionnaire de droite extrême.
 

Il a écrit des choses pas mal quand même. Je n'ai pas tout lu, bien sûr,
mais il y avait des choses que j'avais aimé. Le premier volume de La
Roue Rouge par exemple, une tentative d'écrire un équivalent de
La Guerre et la Paix de Tolstoï. Bon, La Roue Rouge n'est pas encore ça,
le jour n'est pas encore venu, un prochain Soljenitsyne le fera surement
mieux.
Après, d'autres choses sont assez minables, par exemple il faisait des
reproches aux soins des cancéreux. Mais c'était débile en fait,
les traitements étaient encore expérimentaux.
Là c'était de la malhonnêteté intellectuelle, laisser par quelques
allusions croire que les gens seraient mieux traités en Occident,
aux Etats Unis. C'était son réve, le réve de beaucoup de gens,
une illusion, les Etats Unis était pour lui à cet époque un pays
imaginaire peuple de licornes, il voulait le croire, et ça se sentait
dans ses livres.
C'était un homme, il se trompait, changait d'avis, évoluait
beaucoup dans ses croyances, il n'y a pas un seul Soljenitsyne,
chaque livre de Soljenitsyne est écrit par un Soljenitsyne différent.