Re: Voile dans l’espace public

roaringriri a formulé la demande :

Le 22/05/2025 à 11:40, P Cormoran a écrit :

Il se trouve que Lebref a formulé :

P Cormoran :
>

Lebref :

P Cormoran :
>

Ce dont il est question ici, ce n’est pas d’une adulte libre de ses
choix, mais d’une enfant à qui l’on impose un signe de soumission au
nom d’une norme patriarcale.

>
Les revendications woke, ça suffit ; mai 68 c'est terminé, il est temps
de devenir adulte.

>
Si refuser qu’on impose à une fillette un code vestimentaire dicté par
des normes patriarcales, c’est être "woke", alors soit — appelons cela du
simple bon sens.
Mai 68 n’a rien à voir ici : il ne s’agit pas de permissivité, mais de
protection. Une société adulte, justement, c’est une société qui sait
faire la différence entre la liberté d’une femme et la contrainte imposée
à une enfant. Ce n’est pas du militantisme "woke", c’est un minimum de
cohérence morale.

>
Vous n'avez aucune morale ! Vous protestez contre le port du voile chez les
gamines musulmanes en France tout en laissant sans blémir les mêmes, sans
soin et sans nourriture, sous les bombes judéo-américaines à Gaza.
>
Vous instrumentalisez des questions ridicules pour diviser les populations
et poursuivre votre guerre sociale contre les pauvres en toute impunité.
>
Le pouvoir cherche à instaurer des luttes horizonales entre les sexes, les
races et les religions, pour empêcher l'union des populations contre les
seuls qui les exploitent, les possédants.

 Votre réponse illustre parfaitement ce que j’évoquais : au lieu de parler d’une fillette à qui on impose un code de soumission, vous déplacez immédiatement le débat vers Gaza, les États-Unis, "les races", "les sexes", "les possédants", etc. Autrement dit, tout sauf le sujet précis.
 On peut — et on doit — condamner à la fois l’injustice sociale, les violences internationales et les atteintes aux droits fondamentaux, même si elles prennent des formes différentes. Ce n’est pas diviser, c’est refuser l’aveuglement sélectif.
 Et pour info : considérer qu’une gamine a le droit de grandir sans qu’on sexualise son corps, ce n’est pas "instrumentaliser une question ridicule". C’est juste croire en une société qui protège avant d’endoctriner.

>
Les fous de cul libéraux, voient de la "sexualisation", dans le voile, mais pas dans l'industrie du porno qui leur appartient.

Ce n’est pas "voir du cul partout", c’est comprendre ce que signifie imposer à une enfant de se couvrir parce que son corps serait une "tentation" pour les hommes. C’est précisément ça, la *sexualisation précoce* : projeter des fantasmes ou des normes de pudeur adulte sur le corps d’une fillette.
Et non, ce n’est pas incompatible avec une critique de l’industrie pornographique — au contraire. L’hypersexualisation marchande et la pudibonderie religieuse sont les deux faces d’une même pièce : elles réduisent toutes deux les femmes (et les filles) à des objets. L’une en les exhibant, l’autre en les dissimulant.
Ce que vous appelez "libéralisme", c’est ici une demande de liberté élémentaire : qu’une enfant puisse vivre, apprendre et grandir sans être définie par la manière dont des adultes perçoivent son corps.