Sujet : Re: Coopération secrète avec la Russie : quand Macron raccroche... à moitié
De : maixxx07 (at) *nospam* orange.fr (MAIxxxx)
Groupes : fr.soc.politiqueDate : 10. Jul 2025, 10:33:26
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Le 10/07/2025 à 10:32, Buk a écrit :
Une semaine après le coup de fil Macron-Poutine, le chef de la DGSE
révèle que les contacts avec la Russie n'ont jamais cessé. Paris a
continué à coopérer secrètement avec Moscou, sur ordre présidentiel.
Même l’Algérie, en pleine crise avec la France, n’a jamais coupé la
ligne.
Deux années de gel diplomatique ? Plutôt deux années de mise en scène
silencieuse. Alors que l’opinion publique française croyait à une
rupture totale avec Moscou, les révélations du directeur de la DGSE,
Nicolas Lerner, dans une interview accordée à LCI, viennent fissurer le
récit officiel, surtout lorsqu'elles tombent une semaine à peine après
le coup de fil d'Emmanuel Macron à Vladimir Poutine. Car, selon ses
propres mots, « les canaux avec les services de renseignement n’ont
jamais été interrompus ».
J'ai regardé l'interview sur LCI, pas beaucoup d'info, mais c'est surtout pour
tranquilliser l'opinion.
La Russie, censée être isolée, n’a donc jamais cessé de parler à la
France. Mieux : la coopération a continué, notamment dans le domaine du
terrorisme islamiste. « D'abord, parce que la coopération en matière de
terrorisme islamiste est un impératif, une règle non dite. Nous
continuons à transmettre des informations, nous continuons à en
recevoir », a-t-il confié.
Mais il ne s’agit pas seulement de nécessité sécuritaire. Le maintien
des liens avec le SVR, le service de renseignement russe, aurait été
encouragé directement par le président français Emmanuel Macron. Même
lorsque les canaux diplomatiques officiels étaient gelés, le président
aurait « insisté » pour que la communication continue en coulisse.
Cerise sur le gâteau diplomatique : le directeur de la DGSE a admis
avoir parlé « à plusieurs reprises » et « encore récemment » avec son
homologue russe Sergueï Narychkine. Le tout, sans que cela n’ait jamais
fait l’objet d’un communiqué, ni d’un débat public.
Le message est limpide : derrière les postures, les ponts n’ont jamais
été brûlés. La France a joué un double jeu vis-à-vis de ses propres
citoyens comme de ses alliés.
Les "services" ont nécessairement une certaine liberté par rapport au pouvoir
politique, ne serait-ce que pour éviter des catastrophes lors de changements au
sommet de l'état. Servir la France ce n'est pas forcément obéir aux dernières
lubies de Macron ou d'un autre. CDG lui même s'est opposé au pouvoir français
avec le BCRA mais c'était dans une période dure.
Il faut *des années* pour mettre en place des réseaux extérieurs efficaces, et
il faudrait les mettre à l'abri des changements de majorité ou des humeurs d'un
président incompétent qui pourraient les mettre en péril. Et puis tout le monde
se connaît, même si on ne sait pas bien quelle fonction chacun remplit (et
surtout pas le chef qui est souvent un politique !). On est très loin des
clichés des films d'espionnage. Et on n'est pas très bien payé ni considéré (du
moins en France).
Ceci n'est pas une "note blanche". Et "à poil la mili!"