Re: 5 jours, 1500 km, 3 tout droits, 1 guzzi

mardi soir, flash, bordel, mon blouson.
j'appelle le couturier à 18h30, "oui, on a reçu la fermeture, vous en avez besoin pour quand?"
"idéalement demain"
"ok"
Mercredi 11h15, sms, "votre blouson est prêt"
yessss
je ne ferai pas la NC en combi de piste avec le pull en laine (pas très raccord avec la Guzzi) ni avec le vieux blouson de 25 ans.
14h30, on a récupéré le blouson avec Cédric Oh
15h00, on a descendu la GS de son camion (Cédric Oh est venu de Rouen en camion parce qu'il avait un vélo et un monocycle à me déposer, et ça lui évitait 400km de purge autoroutière en plus).
17h00, après la traditionnelle cérémonie d'adieu avec femme et enfants, on monte sur nos destriers, direction Niort. Le plan était de faire la purge chiante le mercredi soir, pour jardiner le jeudi.
Et de purge, ce fut une purge. Interfile, 4 voies, bref, 2h30 plus tard, les motos sont posées devant l'hotel, et on file faire un resto grastronomique (courte paille) à pieds .
Jeudi matin, ciel gris, enfer, où est le grand soleil prévu.
Du coup, on met les combis de pluie à portée de main, je rentre dans le GPS l'adresse du camping dans le tomtom en mode "sinueux" et c'est parti.
et Sinueux, ce le fut. De la bonne route à chèvre, un peu de gravillons, un arrêt le temps de mettre les combis de pluie, re du sinueux, un passage par "Les Consoude", si c'était pas un nom de patelin pour nous, je sais pas ce que c'était.
Vers 200 km, je vois un panneau "Station service par là", donc je sors du RB pour trouver la station. On la cherche toujours. Coup de bol, on arrive à Angoulème et on trouve une station ET une boulangerie pour acheter à bouffer.
Après une petite pause, re des virolos, une bonne séance de rigolade suite à une blague du GPS qui me permet de constater qu'on peut rentrer à 60kmh dans un chemin en terre* avec la Guzzi, encore des virages, on arrive les premiers ( ET OUAIS, LES PREMIERS) au camping.
Le temps de se poser, de reprendre les meules pour aller faire le plein, et les copains/copines sont arrivés.
(Petite pensée en passant pour les gens qui se sont dit "on va se faire un petit week end tranquille au camping", et qui ont vu un défilé de 80 motos passer. Ils ont du stresser 5 mn (mais que 5 mn, parce que bon, on n'est pas des sauvages, y'avait genre 3 motos sur 80 qui faisaient un peu de bruit, et comme on
 n'est pas des sauvages, on roulait au ralenti et on se déplaçait à pieds dans le camping )
Retrouvailles après quelques années (ça faisait tellement plaisir de vous revoir, certain(e)s que j'avais pas revu depuis 10 ou 20 ans). Classiquement, on a repris les conversations où on les avait laissé la dernière fois, et on a remarqué que à part quelques cheveux gris (pour ceux qui en ont encore), personne
n'avait changé.
Donc autour d'un verre, on a parlé motos, on a évoqué des souvenirs, on a bien rigolé et c'était trop cool (et ça c'était pour chaque apéro et repas des 3 jours).
Big up à Chatmann, dernier digne représentant de la caste des Hypersport, qui se tape 1000km avec une fourche remontée la veille avec des joints spis à 4€ 🙂
vendredi matin, on a pris un RB au pif, je l'avais mis (en mode sinueux) dans le GPS, et on est parti à 4 avec LoJo,Chatmann et Cédric Oh.
je vais essayer de résumer cette 1ere journée dans des termes compréhensibles facilement.
Vroom,  freine, re vroom, agagagagagagasecoue, gravillons, un slip neuf pour la 4, re virages, re vroom, pause photo, manger, revirage, superbes paysages, cafés en terrasse, retour au camping après 320 km.
Donc on a pris des tas de chouettes routes, y'a eu un peu de gravillons bien signalés (même si j'ai personnellement attendu d'être sur que le panneau n'était pas erroné avant de couper les gaz, d'où le slip propre), pleins de virages dans tous les sens, des montées, des descentes, des sous bois.
On a pu constater que les GS sont plus adaptées que les Guzzi et RSV 1000, mais que c'était rigolo quand même.
On a vu un vrai romain à Rocamadour, alors qu'on descendait tranquillement dans les bouchons moteur coupé, le type est passé en faisant wabroo wabroo. on l'a pas retrouvé après 🙂.
Le camping ayant eu le bon gout d'avoir une piscine, on a pu se raffraichir dans l'eau avant d'aller se raffraichir au bar.
on a ensuite été refaire le monde et évoquer des souvenirs de bricolages, d'arsouille, de Carole (le circuit) , de slider et de carénages rapés autour d'un plat du coin.
samedi matin, c'était un peu le même programme, mais soit disant que mon itinéraire du vendredi secouait trop, on a pris un autre RB, et un autre GPS.
Ben ça secouait pareil le matin, mais c'était rigolo. On a vu des maisons troglodytes (33, parce que dites 33), j'ai fait un soit disant tout droit le matin (puisque je vous dis que j'ai vu un joli moulin en haut du petit chemin en terre :)), et suivant les conseils de Kaf et Jolito, on avait réservé le midi dans un resto dans un
village. Miracle, on est arrivé à l'heure, c'était pas gagné. Bon, pendant le repas (méga bon), agacé de me faire secouer comme un prunier, agacé par le tout droit, j'ai mis la moto sur leboncoin en mode "elle m'énèèèèèèèèèrve").
A noter que dans le village, on s'est retrouvé avec une Aprilia, une Guzzi et une MV agusta et que les 3 ont redémarré (je tenais à le dire).
L'après midi était un peu moins secouant, toujours avec des superbes paysages et chateaux. On a pu constater à nouveau que la GS1200 est un peu la Gopro héro 7 black de la moto, et la guzzi la gopro 1. Y'en a une qui est stabilisée et pas l'autre:).
Après encore plein de chouettes routes, un rattrapage d'un troupeau de lent que c'est pas humain de rouler comme ça, on aurait dis qu'ils reculaient tellement ils étaient lents (ouaip, même moi je les ai doublé).
Petit changement de calbuth en croisant un automobiliste au milieu de la route, du coup, j'ai un peu sauté dans le fossé avec la Guzzi, j'ai un peu roulé dedans, et j'ai un peu resauté sur la route après, rien d'anormal quoi 🙂.
J'ai enlevé la moto de Leboncoin, en arrivant, j'étais moins énervé 🙂.
Retour camping, apéro, repas pour rerefaire le monde et rereparler de moto et rererigoler en évoquant des souvenirs de bacs à gravier de Carole et ailleurs.
A noter que Cédric Oh a bien dit que "j'enroulais bien et proprement avec la Guzzi", ce qui a failli faire s'étouffer Manu 🙂
Pour le retour, je me suis un peu gourré, j'ai mis dans le GPS "itinéraire sans péage", donc forcément, il nous a envoyé sur une autoroute gratuite. Au bout de 10 bornes, par pitié pour le moteur de l'Himalayan, je suis sorti, j'ai retrouvé le mode "sans autoroute", et on a jardiné toute la matinée.
La fin de la route a été de la ligne droite chiante en mode "on attend que ça se passe mais maintenant on veut rentrer".
Je valide à moitié le cuissard vélo pour le confort, c'est pas miraculeux, mais mieux que rien, et les 500 km sont bien passés.
Il me reste maintenant à prendre rendez vous pour une purge de freins et 2 pneus neufs (soit disant qu'ils sont rincés), et hiverner la moto jusqu'à la prochaine NC 🙂
tom4, plus que 360 dodos avant la prochaine
*Le GPS indiquait un croisement avec une route qui partait à angle droit, et une qu'il fallait prendre légèrement à droite. Le croisement était avant une descente, donc je n'ai vu la "route" que trop tard, et la route en question était un genre de parking/chemin en cailloux et terre 🙂. Je crois que Cédric Oh en rigole
encore.
 tom4
 ps: pour les non fesseboukien, photos ici : http://freerideattitude.free.fr/2022/nc22/