La fausse urgence de la crise climatique ne nous laisse ni le temps ni l'espace pour construire un avenir énergétique sûr.

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Sujet : La fausse urgence de la crise climatique ne nous laisse ni le temps ni l'espace pour construire un avenir énergétique sûr.
De : paul.aubrin (at) *nospam* invalid.org (PaulAubrin)
Groupes : fr.soc.environnement
Date : 30. Dec 2022, 14:20:40
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La fausse urgence de la crise climatique ne nous laisse ni le temps ni l'espace pour construire un avenir énergétique sûr.
par Judith Curry Posté le 27 décembre 2022
Source : https://judithcurry.com/2022/12/27/the-faux-urgency-of-the-climate-crisis-is-giving-us-not-time-or-space-to-build-a-secure-energy-future/?mc_cid=81e41dadde&mc_eid=2c28606ca0
On se rend de plus en plus compte que les émissions et les objectifs de température sont désormais détachés des questions de bien-être humain et de développement de notre monde du XXIe siècle.
Note de JC : ceci est le texte de mon article d'opinion pour SkyNews qui a été publié il y a plusieurs semaines.
Au cours des deux derniers siècles, les combustibles fossiles ont alimenté le progrès de l'humanité, améliorant le niveau de vie et augmentant la durée de vie de milliards de personnes. Au XXIe siècle, une transition rapide vers l'abandon des combustibles fossiles est devenue un impératif international pour atténuer le changement climatique, sous les auspices de l'accord de Paris des Nations unies. En conséquence, la transition énergétique du XXIe siècle est dominée par des objectifs stricts visant à éliminer rapidement les émissions de dioxyde de carbone.  Cependant, la récente réunion de la COP27 en Égypte a mis en évidence que très peu de pays du monde sont sur la bonne voie pour respecter leurs engagements en matière de réduction des émissions.
Le désir de disposer de sources d'énergie plus propres, plus abondantes, plus fiables et moins coûteuses est universel.  Toutefois, l'objectif d'éliminer rapidement les combustibles fossiles est en contradiction avec l'urgence de fournir un réseau électrique aux pays en développement. Le déploiement rapide de l'énergie éolienne et solaire a invariablement augmenté les coûts de l'électricité et réduit la fiabilité, en particulier avec une pénétration croissante dans le réseau. Les allégations de violations des droits de l'homme dans la région chinoise du Xinjiang, où sont concentrées les réserves mondiales d'énergie solaire voltaïque, génèrent des conflits politiques qui menacent l'industrie de l'énergie solaire. Les chaînes d'approvisionnement mondiales en matériaux nécessaires à la production d'énergie solaire et éolienne, ainsi qu'au stockage des batteries, engendrent de nouveaux conflits régionaux, des problèmes logistiques, des pénuries d'approvisionnement et une hausse des coûts.  La grande quantité de terrains nécessaires à la construction de parcs éoliens et solaires et de lignes de transmission est à l'origine de conflits locaux d'utilisation des sols dans de nombreuses régions.
Compte tenu de la rhétorique apocalyptique entourant le changement climatique, la prétendue urgence de réduire les émissions de dioxyde de carbone l'emporte-t-elle sur ces autres considérations ?  Eh bien, la "crise" climatique n'est plus ce qu'elle était.  La COP27 a abandonné le scénario d'émissions le plus extrême, qui était à l'origine des prédictions les plus alarmantes.  Il y a quelques années seulement, une trajectoire d'émissions produisant un réchauffement de 2 à 3 °C était considérée comme un succès en matière de politique climatique. Comme la limitation du réchauffement à 2°C semble être à portée de main, les poteaux de but ont été déplacés pour limiter l'objectif de réchauffement à 1,5 °C. Ces objectifs de réchauffement sont référencés par rapport à une base de référence à la fin du XIXe siècle ; le climat de la Terre s'est déjà réchauffé de 1,1 oC.  Dans le contexte de ce réchauffement relativement modeste, la rhétorique de la "crise" climatique est désormais liée aux événements météorologiques extrêmes.
Attribuer les événements météorologiques et climatiques extrêmes au réchauffement de la planète peut motiver un pays à tenter une transition rapide vers l'abandon des combustibles fossiles.  Toutefois, il ne faut pas se leurrer en pensant que l'élimination des émissions aurait un impact notable sur les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes au XXIe siècle. Il est très difficile de dissocier les rôles de la variabilité naturelle du temps et du climat et de l'utilisation des terres de la lente progression du réchauffement planétaire.  Si l'on regarde dans le passé, y compris les données paléoclimatiques, on constate que les conditions météorologiques extrêmes ont augmenté partout sur la planète.  Penser que nous pouvons minimiser les phénomènes météorologiques extrêmes en utilisant le dioxyde de carbone atmosphérique comme un bouton de commande est un conte de fées.  En particulier, l'Australie est responsable d'un peu plus de 1 % des émissions mondiales de carbone.  Par conséquent, les émissions australiennes ont un impact minime sur le réchauffement de la planète et sur le climat australien.
On se rend de plus en plus compte que ces objectifs en matière d'émissions et de température se sont détachés des questions de bien-être humain et de développement.  Oui, nous devons réduire les émissions de CO2 au cours du 21e siècle. Cependant, une fois que nous aurons relâché la fausse urgence d'éliminer les émissions de CO2 et les délais stricts, nous aurons le temps et l'espace pour envisager de nouveaux systèmes énergétiques capables de répondre aux besoins divers et croissants du XXIe siècle.  Il s'agit notamment de disposer de suffisamment d'énergie pour réduire notre vulnérabilité aux surprises causées par des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes.

Date Sujet#  Auteur
30 Dec 22 o La fausse urgence de la crise climatique ne nous laisse ni le temps ni l'espace pour construire un avenir énergétique sûr.1PaulAubrin

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