L'influence des ajustements sur les températures "globales"

La température "globale" n'existe pas réellement. On a affaire à une estimation indirecte d'une moyenne des températures.
Ces estimations se basent sur les relevés historiques sur lesquels ont fait des calculs pour tenir compte de la densité très irrégulière et très changeante des stations de mesures.
Assez curieusement, les climatologues n'utilisent pas directement les données historiques, mais reconstruisent, même aux endroits où les stations sont localisées, des séries de températures qui sont souvent assez différentes de celles mesurées par le passé.
Ces données du passé ajustées sont ensuite combinées pour obtenir la "température globale". Les instituts de climatologie complètent ces estimations par une plage d'incertitude. Ces estimations et ces ajustement varient dans le temps, les instituts de climatologie produisent régulièrement des versions nouvelles de leurs séries de températures.
La Climatic Research Unit (CRU) britannique produit une série de températures globales appelée HADCRUT. Ils en sont à la version 5. Depuis la version 1, le passé a beaucoup changé. Il a tellement changé que seulement la moitié des 1764 valeurs mensuelles de la version 1 se retrouvent dans la plages d'incertitude de la version 5. Ce qui veut dire que les climatologues britanniques estiment que la moitié du travail de leurs prédécesseurs à l'institut était faux.
Et bizarrement, le réchauffement du passé depuis "l'ère préindustrielle"   qui sert à définir les "politiques climatiques" mondiales a augmenté de 50%. Si le passé était ce qu'il était autrefois, l'urgence climatique ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui.
Un graphique du nombre de valeurs "fausses" (hors marge d'incertitudes) cumulées chaque mois depuis 1850 :
On voit que 60% des températures d'avant 1960 sont encore compatibles avec ce que l'on estime aujourd'hui qu'elles ont été (après "ajustements"). Les températures de 1960 à 1996, ont été jugées récemment pas bonnes du tout. Les opérateurs des stations météo de la seconde moitié du 20e siècle se trompaient plus d'une fois sur deux. Quels manches !
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