El Niño, l'enfant terrible du climat, est officiellement de retour

Liste des GroupesRevenir à fs environnement 
Sujet : El Niño, l'enfant terrible du climat, est officiellement de retour
De : serpan06 (at) *nospam* free.fr (Canta Galet)
Groupes : fr.soc.environnement
Date : 04. Jul 2023, 11:50:28
Autres entêtes
Message-ID : <01f2e1d0-988a-411e-aa10-f7d9c12613f2n@googlegroups.com>
User-Agent : G2/1.0
L'alerte est officiellement lancée ce mardi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM): «Pour la première fois depuis sept ans, des conditions El Niño se sont développées dans le Pacifique tropical, ouvrant la voie à une hausse probable des températures mondiales et à des perturbations des conditions météorologiques et climatiques.» Dans une mise à jour de ses prévisions, l'OMM estime désormais à 90% la probabilité que le phénomène El Niño se poursuive dans les mois à venir et «qu'il soit au moins de force modérée».

L'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) avait déjà annoncé son retour il y a quelques jours, après trois années de climat sous influence de La Niña, son contraire. «El Niño est un phénomène climatique naturel et récurrent qui prend son origine dans l'Océan pacifique équatorial, explique Pierre Bonnin, climatologue à Météo France. Il s'agit d'une anomalie chaude de températuredes eaux de surface dans cette zone» liée à la circulation des alizés. Ce phénomène, qui revient en moyenne tous les deux à sept ans, tend à faire grimper la température moyenne de la planète.

Impact limité en Europe
El Niño et La Niña sont des facteurs déterminants du système climatique terrestre. «Les territoires les plus impactés sont d'abord ceux situés sur la ceinture intertropicale pacifique, puis plus largement ceux qui bordent l'Océan pacifique», note Pierre Bonnin. L'OMM rappelle dans un communiqué qu'El Niño peut également provoquer «une augmentation des précipitations dans certaines parties du sud de l'Amérique du Sud, du sud des États-Unis, de la Corne de l'Afrique et de l'Asie centrale», mais aussi «de graves sécheresses en Australie, en Indonésie, dans certaines parties du sud de l'Asie, en Amérique centrale et dans le nord de l'Amérique», ou encore alimenter «les ouragans dans le centre et l'est de l'océan Pacifique».

Risque accru de maladies virales
Au niveau mondial, l'OMM a déjà averti que la période 2023-2027 sera avec quasi-certitude la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, conséquence combinée d'El Niño et du réchauffement climatique. Les effets d'El Niño se font d'ailleurs déjà sentir, note l'Organisation météorologique mondiale: depuis février, les eaux de surface dans le centre-est du Pacifique équatorial se sont considérablement réchauffées, «passant de près d'un demi-degré Celsius en dessous de la moyenne (-0,44 en février 2023) à environ un demi-degré Celsius au-dessus de la moyenne (+0,47 en mai 2023)». Au cours de la semaine du 14 juin, cette hausse a même atteint +0,9°C. Au niveau mondial, les températures moyennes à la surface de la mer ont atteint 21°C à la fin du mois de mars et sont restées à des niveaux records pour cette période de l'année en avril et en mai. L'agence météorologique australienne a prévenu que les températures des océans Pacifique et Indien pourraient être supérieures de 3 °C à la normale d'ici octobre, selon l'agence Reuters.

«L'annonce de l'arrivée d'El Niño par l'OMM est le signal donné aux gouvernements du monde entier pour qu'ils se préparent à en limiter les effets sur notre santé, nos écosystèmes et nos économies, affirme ainsi le secrétaire général de l'organisation, Petteri Taalas, dans un communiqué. Les alertes précoces et les mesures d'anticipation (...) sont essentielles pour sauver des vies et des moyens de subsistance.» L'instance onusienne rappelle que l'année 2016, la plus chaude jamais enregistrée (1,28°C au-dessus de la moyenne préindustrielle) était sous «double coup dur» d'un événement El Niño très puissant et du réchauffement climatique.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé se prépare à une propagation accrue de maladies virales telles que le Zika et le chikungunya en raison de l'augmentation attendue des températures.. Le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a également averti que cette hausse favorise la reproduction des moustiques et que l'incidence de la dengue a déjà fortement augmenté au cours des dernières décennies, en particulier dans les Amériques.

https://www.lefigaro.fr/sciences/el-nino-l-enfant-terrible-du-climat-est-officiellement-de-retour-20230704

Date Sujet#  Auteur
4 Jul 23 * El Niño, l'enfant terrible du climat, est officiellement de retour2Canta Galet
4 Jul 23 `- Re: El Niño, l'enfant terrible du climat, est officiellement de retour1PaulAubrin

Haut de la page

Les messages affichés proviennent d'usenet.

NewsPortal