Re: Le verdissement global se confirme

Le vendredi 2 février 2024 à 22:26:18 UTC+1, Paul Aubrin a écrit :

Une nouvelle publication confirme que l'augmentation des teneurs en
dioxyde de carbone de l'atmosphère augmente la croissance de la végétation.
 
Xin Chen, Tiexi Chen, Bin He, Shuci Liu, Shengjie Zhou, Tingting Shi,
The global greening continues despite increased drought stress since 2000,
Global Ecology and Conservation,
Volume 49,
2024,
e02791,
ISSN 2351-9894,
https://doi.org/10.1016/j.gecco.2023.e02791.
(https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2351989423004262)
 
Résumé : L'augmentation ou la diminution de la verdure de la végétation
par télédétection est généralement appelée verdissement ou brunissement.
La fertilisation au CO2 et la gestion des terres ont déterminé que le
verdissement était dominant. Toutefois, des signaux de brunissement
globaux dus au stress de la sécheresse ont récemment été largement
signalés. Dans cette étude, nous avons utilisé les quatre derniers
ensembles de données sur l'indice de surface foliaire (LAI) pour
explorer ce sujet controversé, et nous avons constaté que le
verdissement mondial était non seulement présent (tendance entre 3,1-6,4
×10-3 m2 m-2 an-1) mais aussi continu (tendance du taux de croissance
entre 3,3-6,4 ×10-4 m2 m-2 an-2) au cours de la période 2001-2020.
L'accélération du verdissement s'est produite dans 55,15 % du globe
(tendance positive et tendance positive du taux de croissance), tandis
que l'accélération du brunissement s'est produite dans seulement 7,28 %
(tendance négative et tendance positive du taux de croissance). En
combinaison avec les variables météorologiques, nous avons constaté que
le changement de CO2 dominait la tendance de l'indice LAI, tandis que le
changement climatique déterminait largement la tendance du taux de
croissance de l'indice LAI. Il est important de noter que notre étude a
mis en évidence le fait que la tendance à la sécheresse ne déclenchait
pas nécessairement le brunissement de la végétation, mais qu'elle
ralentissait le taux de verdissement.

L'augmentation du flux d'absorption de CO2 par la végétation est une chose admise, même par Wikipédia et cette augmentation est très importante.

Recherche Google images : graphiques montrant cette évolution
https://www.google.fr/search?q=carbon+sinks+evolution+over+time&tbm=isch

Ma :-) sélection ( !!!! il s'agit d'une ___variation___ depuis 1850) :
https://www.researchgate.net/profile/Ken-Caldeira/publication/253853824/figure/fig1/AS:267402038476814@1440765022466/Changes-in-global-annual-CO2-sources-and-sinks-between-1850-and-2100Sinks-in-land-and.png

La source de ma sélection (gépatoulu) :
https://www.researchgate.net/publication/253853824_Attributing_the_increase_of_atmospheric_CO2_to_emitters_and_absorbers

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mission_de_dioxyde_de_carbone
<<Une fois émis, le gaz est en partie absorbé par les puits de carbone naturels. Cette absorption a doublé de 1960 à 2010>>

Pour les océans, ils sont un puits quasi infini de carbone ! Le flux d'absorption de CO2 par les océans est limité par la surface des océans et par la pression partielle de CO2 essentiellement.
L'absorption est proportionnelle à la pression partielle de CO2, 310 ppm en 1960 et 420 ppm en 2022, soit une augmentation de 30% de l'absorption de CO2 par les océans entre 1960 et 2022.

Aujourd'hui l'océan absorbe ~10Gt de CO2/an, en 1750 : 10 Gt x 280 ppm / 420 ppm =~ 7Gt

Sans autres puits de carbone que l'océan, avec des émissions stables à ~40Gt/an actuelles, l'équilibre sera atteint à ~1600 ppm et ceci devrait prendre ~200 ans IIRC.

Amusant :
Une source de 2007(et d'autres de cette époque et antérieures), ne mentionne pas l'augmentation de l'absorption par la végétation, par contre un "unindentified sinks" est mentionné.

https://blog.thesietch.org/2007/06/24/exactly-where-does-all-that-co2-go-scientists-close-in-on-missing-carbon-sink/

https://www2.nau.edu/~gaud/bio326/class/ecosyst/whrcmissc.htm   ???1995???

Sejam