Re: Écologisme et agriculture

Le 04/02/2024 à 11:24, MAIxxxx a écrit :

Le 04/02/2024 à 08:18, Paul Aubrin a écrit :

Un point de vue intéressant sur les rapports entre l'agriculture,
l'environnement et l'écologie que je ne partage pas complètement.
>
Introduction :
"Yves d’Amécourt, bien connu des lecteurs de BV, est issu d’une famille
de viticulteurs, d’agriculteurs et de forestiers. Il a été porte-parole
de François Fillon sur les questions agricoles et rurales lors de
l’élection présidentielle de 2017, puis porte-parole jusqu’en 2022 du
Mouvement de la ruralité. Il a été également secrétaire général du
syndicat des viticulteurs de Bordeaux, puis maire, président de
communauté de communes, conseiller général et conseiller régional. En
2021, Yves d’Amécourt a rejoint le mouvement de David Lisnard, Nouvelle
Énergie.
>
Pour lui, ces révoltes successives de la France dite périphérique - qui
est en fait « la France éternelle », celle des campagnes - devraient
nous alerter. Il pointe notamment du doigt l'écologisme, bien différent
de l'écologie. La lutte contre la nocivité des pesticides, par exemple,
passe non pas par les interdictions mais par la recherche scientifique
qui permettra de s'en passer."
Durée 32 minutes
>
https://youtu.be/r-hpujEyYbM

Le phytosanitaire, c'est comme la pharmacologie pour les humains. Un remède ce
peut être salutaire à certaines doses et un poison à d'autres. Regardez les
antibiotiques et d'autres remèdes comme les anti cancéreux, ce ne sont pas des
produits à utiliser en permanence, mais seulement en cas de crise, et ce n'est
pas sans effets secondaires.
Pour les pesticides l'impact "effets secondaires" sur l'ensemble de l'écosystème
(y compris les humains, voyez la fertilité [?]) est loin d'être maîtrisé. On est
allé au plus simple, et la toxicité de beaucoup de produits est avérée. On peut
espérer que des progrès seront faits, mais ça suppose des investissements, qui
n'ont pas l'air d'être prioritaires et pas mal d'intelligence et de recherche.
Mais ya de l'espoir, et il ne faudrait pas qu'il y ait trop de dégradations
irréversibles.

Le problème est économique avant d'être technique.
Le Capitalisme de Rente ne peut prospérer que s'il capte le plus gros des budgets des vivants.
Et cette exigence implique la baisse des budgets d'alimentation, et la transformation et l'industrialisation de l'agriculture, réduite au rôle de fournisseur de "matière première agricole".
Le plus possible du fric disponible, doit passer en loyers, en assurances, en énergie, en "soins", ou en "communication".
Et pour ça, on a inventé les hybrides, c'est à des clones consanguins dopés à la limite de la survie,  incapables de résister à un environnement naturel, qu'on doit en permanence arroser de saloperies, engrais et pesticides.
Si on inverse pas le paradigme, on n'arrivera à rien.
Dans les mains des mêmes truands, les nécros-technologie ne nous sauveront pas des necros-technologie.
Ca n'est pas en serrant les fesses qu'on se fait enculer à moitié.
Ce qui est grave, c'est que chacun à son tour, chaque groupe social prend conscience du piège qui le coince, en refusant de voir qu'il n'est qu'une partie d'un piège plus général.
Et chacun réclame, etg parfois obtient en partie, qu'on desserre le piège partiel, ce qui entraîne immédiatement qu'on en resserre un autre ailleurs.
L'écologisme d'Etat est une arme de division massive du corps social, les petits bourgeois veulent garder leur niveau de vie, sécuriser leur alimentation et leurs Weekends dans une campagne rêvée.
Et pour ça ils proposent plus d'Etat, plus de contrôle, et plus de fouet, pour les autres.