La nouvelle politique de l'UPU concernant les timbres illégaux

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Sujet : La nouvelle politique de l'UPU concernant les timbres illégaux
De : info (at) *nospam* pwmo.org (Victor Manta)
Groupes : fr.rec.philatelie
Date : 24. Feb 2024, 18:54:02
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Bonjour,
Depuis plus de 25 ans, les producteurs et vendeurs de timbres illégaux ont inondé les marchés philatéliques mondiaux de leurs produits imitant ceux proposés au nom des administrations postales légitimes, usurpant leurs noms et parfois leurs symboles nationaux. En conséquence, de nombreux collectionneurs naïfs deviennent la proie de ces producteurs astucieux et sournois et achètent, parfois à des prix considérables, des imitations de vrais timbres.
Souvent, ce n'est qu'après de nombreuses années qu'ils se rendent compte qu'ils ont été trompés et ils ne blâment pas leur naïveté et leur manque d'information, mais le monde de la philatélie en général, qui ne les a pas aidés à se rendre compte assez tôt de leurs erreurs.
Malheureusement, la Fédération Internationale de Philatélie (FIP), principal représentant des collectionneurs de timbres, a préféré ignorer ce danger qui fait peser sur la philatélie, car ses membres, bien plus instruits en la matière, ne sont pas directement concernés par ce fléau mondial. Elle a préféré ne pas « se salir les mains » avec ce problème, ignorant pratiquement la base de la philatélie mondiale, les collectionneurs débutants.
C'est l'Union postale universelle (UPU), organisation ancienne et réputée qui régule le trafic postal mondial, qui a été alertée du danger, grâce aux plaintes de certains collecteurs inquiets. Sa première mesure fut de publier les soi-disant Circulaires des administrations postales qui dénonçaient les timbres illégaux émis à leur nom, mais sans leur consentement, et demandaient aux membres de l'UPU de ne pas les reconnaître. Tant que l'UPU a participé activement à la publication de ces circulaires, leur nombre était assez important et elles pouvaient constituer une référence valable pour reconnaître et combattre un certain nombre de timbres illégaux. Malheureusement, cette implication est tombée à presque zéro ces dernières années...
Une deuxième mesure de l'UPU a été la création et la mise en œuvre de la base de données WNS des timbres légaux émis par les Pays-membres de l'UPU, avec pour résultat qu'elle représenterait une référence pour les collectionneurs de tous les pays du monde pour la reconnaissance des timbres légaux et donc la suppression d'autres produits. Malheureusement, cette action, très coûteuse, a lamentablement échoué, parce que le WNS était et restait très incomplet et parce que, pour l'essentiel, précisément les timbres émis par les pays en développement, principales victimes des émissions illégales n'étaient pas publiés dans le WNS.
Grâce à la réponse a l'interview de M. B. Combes, qui est le responsable principal de la philatélie mondiale à l'UPU, nous apprenons que l'UPU a pratiquement renoncé à sa seule arme dans la lutte contre les faussaires, à savoir ses Circulaires, pour la remplacer par "... la collaboration avec les opérateurs désignés, sur des mesures de contrôle plus concrètes qui s'appuient sur l'échange, la discussion et l'éducation de toutes les parties prenantes" (réponse à notre question n° 2). Il s'agit d'une mesure non précisée, dépourvue de la transparence des Circulaires et qui échappe donc à toute évaluation critique.
La récente revitalisation du WNS, quels que soient ses mérites, ne représente pas une solution valable dans la lutte contre les timbres illégaux, comme nous l'avons montré plus haut, et ce malgré les nouveaux efforts de l'UPU pour l'améliorer.
M. Combes a rejeté notre suggestion exprimée au point 5 en précisant que : «Toutefois, je pense que nous pouvons travailler tout aussi efficacement avec nos partenaires en poursuivant notre direction actuel…». Nous nous permettons, avec tout notre respect, de préciser que le "cours actuel" n'a PAS empêché la prolifération exponentielle des timbres illégaux et que, comme dans le cas de ceux qui forgent les billets de banque, seules des mesures radicales peuvent devenir efficaces, ceci en considérant le maximum de profits, réalisable par des faussaires avec un minimum d’efforts, sans aucun élément de risque.
M. Combes s'est abstenu de nous préciser l'ampleur et la valeur financière des pertes subies par les administrations postales du fait de la concurrence déloyale des timbres illégaux. La raison ne nous est pas connue, mais il pourrait s'agir d'une certain ignorance de l'UPU concernant les pertes encourues, ainsi que de ceux qui les causent.
C'est peut-être aussi la raison pour laquelle l'UPU n'est pas en mesure de lancer une action par l'intermédiaire d'INTERPOL, une autre raison étant que l'UPU considère uniquement la responsabilité des pays dans la défense de leurs intérêts, et non aussi les siens.
La PWO continuera, avec ses modestes moyens, à travers la collaboration de ses membres, ainsi que des organismes et collectionneurs concernés par la problématique, à lutter contre les timbres illégaux et excessifs.
Lien vers l'interview de la PWO avec l’UPU :
https://www.pwmo.org/Illegals/24-interview-upu.htm#
Amicalement,
Victor Manta
Philatelic Webmasters Organization (PWO)

Date Sujet#  Auteur
24 Feb 24 o La nouvelle politique de l'UPU concernant les timbres illégaux1Victor Manta

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