Re: Les humains seraient-ils de plus en plus con?

Le 16/05/2022 à 16:45, Richard Hachel a écrit :

Le 16/05/2022 à 14:07, Cardinal de Hère a écrit :
 

Le shabbat c'est je jour du repos de Dieu, quand la création est à son terme : parfaite. Et le shabbat de Dieu n'est pas encore arrivé car la création est toujours en cours.

 Intéressant.
 Mais je crois que c'est peut-être un peu plus compliqué que ça.
 Je suis en train de réfléchir sur le mythe de l'Eternel retour.
 L'idée est loin d'être conne.
 "J'ai vu une roue qui tournait à l'intérieur d'une roue".
 Que voulait dire Ezéchiel?
 De sombres abrutis ont cru qu'il parlait d'une sorte de soucoupe volante extra-terrestre.
 Mon Dieu, mais quels cons!!!

C'est pourtant dit par le prophète : ce sont quatre animaux et l'esprit de ces animaux est dans les roues :
Ez 1,20
20  Ils allaient où l’esprit les poussait à aller ; et les roues s’élevaient avec eux, car l’esprit des animaux était dans les roues.
Si donc ces roues représentent vraiment le mythe de l'éternel retour, ce qui n'est dit nulle part dans le texte mais supposons-le pour te faire plaisir, alors le prophète le dit clairement : le mythe de l'éternel retour c'est l'esprit de l'humanité animale et non pas de l'humanité spirituelle telle que voulue par le Père !
Le but de la création n'est pas de rester un animal tel que Dieu nous a imposé d'être par le Parler mais d'accepter librement et volontairement ce que l'Esprit propose à notre intelligence, à notre raison, à notre liberté : devenir des dieux, des fils du Très-Haut (Psaumes 81,6 (82,6)).
Pourquoi Dieu procède-t-il de manière si compliquée ? Pourquoi ne nous impose-t-il pas d'être ce qu'Il veut que nous soyons : des dieux, des fils ?
C'est une question de logique pure, de logique portant sur Dieu, de théologie la plus fondamentale. Dieu est liberté absolue et ce qu'Il nous propose c'est de partager sa vie qui est liberté absolue. "Je t'impose d'être libre comme un dieu, comme un fils, comme un être appelé à partager mon absolue liberté" constitue une contradiction. Or la contradiction est équivalente au mensonge et Dieu est vérité. Il ne se contredit donc pas. Et par conséquent Il ne nous impose pas la finalité de la création, Il nous la propose.
Et c'est pourquoi il y a deux étapes fondamentales et nécessaires dans la création. Dans la première étape Dieu impose au néant ou au monde déjà existant l'information mathématique qui le fait exister ou l'information mathématique, physique, chimique, biochimique, biologique, génétique, histologique, etc qui le fait évoluer. Cette étape est la création par le Parler (ha-Dabar en hébreu, ho Logos en grec). Lors de cette étape Dieu impose à ha-adam (l'homme) et à adam (l'humanité) l'existence, la conscience, la pensée, la volonté, l'intelligence, la raison, les capacités linguistiques, cognitives, affectives, psychologiques, la volonté de voir le Créateur, volonté qui se confond avec la soif d'Absolu et la certitude que tout homme a de son incomplétude (=inachèvement), le cerveau reptilien contenant toutes les programmations qui structurent l'humanité animale et un esprit capable de choisir entre les programmations animales et les programmations spirituelles. Cette liberté de conscience n'est pas la liberté absolue d'un dieu, d'un fils du Très-Haut. Elle peut donc être imposée sans contradiction. Dans la seconde étape Dieu propose à l'homme les programmations spirituelles qui si l'homme les reçoit, les assimile et les pratique avec l'aide de Dieu le métamorphoseront en un dieu, un fils du Très-Haut. La deuxième étape est la création par l'Esprit (ha-Ruah en hébreu, ho Pneuma en grec).
Tout homme doit passer par une nouvelle naissance, même le Christ. Dans leur immense majorité les chrétiens sont gnostiques. Ils s'imaginent que Jésus est né parfait. Mais l'écriture dit le contraire !
Hébreux 2,10
Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
Hébreux 5,7-9
7  C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8  a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
9  et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,
Dieu n'a pas imposé à Mariam de devenir la mère de Dieu, il le lui a proposé. Et Mariam a accepté pour elle et pour son fils à naître :
Luc 1,38
38  et alors elle a dit mariam me voici je suis la servante de yhwh qu’il me soit fait selon ta parole et il s’en est allé loin d’elle le messager
Mais cela ne suffit pas. En effet Jésus avait un cerveau reptilien par lequel il fut tenté : Mt 4,1-11 et Lc 4,1-13. Et Jésus le dit lui-même, il est une nourriture (donc une chose vitale) qu'il doit accomplir : la volonté de Dieu :
Jn 4,34
34  et il leur a dit ieschoua ma nourriture à moi c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et que j’achève son oeuvre
Et Jésus a accompli la volonté du Père jusqu'à sacrifier sa chair (basar en hébreu, sarx en grec = son organisme dans le système métaphysique des Hébreux). Et il ressuscite dans sa perfection de Fils de Dieu, sans cerveau reptilien désormais.
La Sainte Trinité hébraïque c'est donc le Père, le Parler et l'Esprit. Et c'est un seul et même Dieu, un seul et même être, quoi qu'en dise la brute épaisse faussement chrétienne.
La Sainte Trinité chrétienne est distincte de la Sainte Trinité hébraïque : ce n'est plus un être mais une multiplicité d'êtres d'où le pluriel Elohim ! Le Père c'est l'Unique Incréé, le Fils c'est l'homme Jésus uni au Père dans le Parler, les Saints sont unis au Père et au Fils dans l'Esprit. Il s'agit d'union et non de fusion. Le Père est donc différent du Fils, même dans l'union et les Saints sont différents du Père et du Fils et entre eux même s'ils sont unis au Père et au Fils et entre eux dans l'Esprit. La Trinité chrétienne est donc plus complexe que la Trinité hébraïque.