Re: Le but de la création s’oppose à l’écologisme

Le 01/05/2023 à 22:47, Cardinal de Here a écrit :

Nous allons montrer que, contrairement aux affirmations des écologistes, le but de la création n’est pas de la conserver telle qu’elle existe – puisque de toute manière elle est destinée à la mort – mais de coopérer avec le Créateur afin de la parfaire en métamorphosant l’humanité animale en humanité spirituelle unie au Père et au Fils dans l’Esprit.
 La doctrine constante de la métaphysique hébraïque juive ou chrétienne est que le cosmos est né de la volonté de l'Éternel, qu'il se développe, qu'il s'use de manière irrémédiable et qu'il disparaîtra.
 La théologie juive comme chrétienne distingue entre la création du monde de la durée présente (olam ha-zeh en hébreu), monde qui est appelé à disparaître totalement et la création du monde de la durée qui vient (olam ha-ba en hébreu). Le monde de la durée qui vient est la création définitive, telle que voulue de toute éternité par le Créateur. La création de olam ha-zeh est imposée par le Parler (ha-Dabar en hébreu, ho Logos en grec). Elle est imparfaite car inachevée. Pourquoi est-elle inachevée ? Parce que la création parfaite ne peut pas être imposée. Psaumes 81,6 (82,6 pour les protestants et les juifs) résume ainsi la création définitive et parfaite :
 « Je l'ai dit, vous êtes des dieux, des fils du Très-Haut, vous tous !»
 Le but de la création est donc de fabriquer des dieux, des fils du Très-Haut, des êtres partageant la vie de Dieu qui est liberté absolue.
 Le Parler (c'est-à-dire Dieu qui impose l'information créatrice) peut-il dire :
« Je t'ordonne d'être libre comme un dieu et un fils de Dieu » ? Mais si Tu m'ordonnes de l'être, alors ô Tout-Puissant, je ne suis pas libre ! Il y a là une contradiction et par conséquent un mensonge. Or Dieu est vérité absolue. Il ne peut donc pas nous imposer la finalité de la création et c'est pourquoi Il nous la propose. Et pour nous la proposer Il nous impose la liberté de conscience, qui n'est pas la liberté absolue d'un dieu mais une liberté limitée à des choix binaires. Et donc cette liberté restreinte ha-Dabar, ho Logos, Verbum ou, en français, le Parler peut sans se contredire nous l'imposer.
 Quel est le choix ontologique que l'homme est appelé à faire ? Pour le comprendre prenons un exemple :
 Matthieu 5,38-39
38  vous avez entendu qu’il a été dit un oeil à la place d’un oeil et une dent à la place d’une dent
39  et moi je vous dis de ne pas vous opposer au méchant mais celui qui te frappe sur la joue droite présente-lui aussi l’autre
 Ha-adam (ça veut dire l'homme en hébreu et parfois comme en Genèse l'humanité) est appelé par le Fils de Dieu à choisir entre la loi du talion qui est inscrite dans le cerveau reptilien de tout homme (il s'agit de la réponse à l'agression par l'agression) et le commandement de non violence que Dieu propose à toute créature humaine afin de la métamorphoser en un fils du Très-Haut, uni sans confusion ni séparation à l'Unique Incréé.
 La création est donc faite en deux étapes au moins :
 - La création par le Parler au cours de laquelle le Parler (c'est Dieu) impose l'information créatrice qui structure et fait exister le monde et tout ce qu'il contient, en particulier le cerveau reptilien présent chez tous les animaux supérieurs. Mais l'homme est le seul animal libre de choisir entre les programmations animales inscrites dans son cerveau reptilien (le fameux serpent tentateur de Genèse 3) et le commandement de Dieu.
 - La création par l'Esprit (ha-Ruah en hébreu, ho Pneuma en grec) au cours de laquelle Dieu éduque l'homme et propose à son esprit l'information créatrice qui, si l'homme la reçoit, l'assimile intelligemment et la pratique volontairement avec l'aide du Très-Haut, le transformera en un dieu et un fils du Très-Haut.
 Seule la création par l'Esprit subsiste pour l'éternité. Et c'est ainsi que l'humanité qui est restée animale va à la perdition puisqu'elle est restée prisonnière du monde de la durée présente. Entendons-nous bien : la création par le Parler n'est pas mauvaise mais bénie par Dieu et déclarée bonne (Genèse 1 et 2). Ce qui est mauvais c'est le choix et l'assimilation par ha-adam des conséquences (la manducation du fruit... dit Genèse) de la programmation animale qui comporte une conception du bien et du mal (... de l'arbre de la connaissance du bien et du mal... dit Genèse) opposée à celle que Dieu veut pour l'homme (...ha-adam... dit Genèse) et proposée par le cerveau reptilien (... proposée par le serpent tentateur dit Genèse). Le bien et le mal selon Dieu résultent d'un choix purement spirituel, libre et volontaire :
 Deutéronome 30,15-16
15  Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal.
16  Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Eternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Eternel, ton Dieu, te bénisse...
 Je rappelle que Dieu ne nous laisse pas libres de faire le mal afin que nous le fassions mais afin que nous soyons libres de faire le bien, c'est-à-dire concrètement de recevoir dans notre esprit l'Esprit qui est Dieu, qui nous enseigne ses commandements et nous aide à les comprendre et à les pratiquer.
 Le monde de la durée présente est donc animal et imparfait car inachevé. Il est bon car nécessaire pour réaliser l'étape finale de la création qui permet de passer du monde de la durée présente, olam ha-zeh en hébreu, au monde de la durée qui vient, olam ha-ba en hébreu, aussi appelé :
- nouvelle création,
- humanité nouvelle unie au Père et au Fils dans l'Esprit,
- humanité spirituelle (par opposition à humanité animale),
- Église,
- Royaume des Cieux,
- Royaume de Dieu,
- Nouvelle Jérusalem,
- Jérusalem Céleste.
 En résumé : le monde de la durée présente est excellent et béni par Dieu. Mais il est imparfait. Il constitue une étape de la création qui est appelée à disparaître. Et la pire des idolâtrie consiste à choisir le monde de la durée présente contre l'Esprit, ce que fait l'écologisme de manière haineuse, ignoble et criminelle.

Pourquoi il s'est coltiné tout ce bazar, qui en plus - si j'ai
bien compris - pourrait échouer alors, qu'avant qu'il lance le truc,
il était, nécessairement, au top, tranquille, parfait, tout ça, tout
ça ?