Re: Mozart et sa K448 sur le cerveau

Le 10 décembre 2021 à 10:55, Dmitri Shostakovich a écrit :

Je vous avais répondu mais c'est parti ailleurs que dans les tuyaux.
J'en reviens avec ma perception sensuelle de la musique, oreilles et
trippes. Pas de plaisir de l'intellect.
Ceux qui ont la chance de vivre ce plaisir ont un plus, mais jouissent ils
pleinement avec le corps?

Celui/celle qui enserre un violoncelle de ses bras et de ses cuisses, et
le fait vibrer contre son ventre avec son archet, à partir de la lecture
d'une partition qui fait appel à l'intellect, tant dans la connaissance
de la théorie de la musique, que de l'histoire de la pièce et de son
compositeur...

...se place finalement comment et où, dans ta hiérarchie des valeurs ?
;-) (par rapport à l'alternative que tu proposes)

Sans intention pernicieuse, à la rigueur pour relativiser, mais plus
réellement pour inviter à la découverte, qui sait ?

C'est comme dans d'autres domaines liés au "corps", "sensuel", dans ses
aspects "tripaux" de "plaisir" et de "jouissance" — pour conserver tes
propres termes — quand on a sauté le pas, qu'on a passé le mur qu'on
croyait infranchissable, une fois de l'autre côté on se rend compte que
le mur, la frontière, était imaginaire ! Et que le pas à franchir était
tellement minime ! Et l'accès au nouvel univers tellement merveilleux !

Pense à la perte de ton pucelage, par exemple ! Pour ne pas multiplier
les exemples scabreux :-) Mais je laisse chacun imaginer à l'aune de son
expérience.

Si on aime la musique "charnellement", comme tu le décris, je trouve
dommage de rester sur le quai : l'embarquement est tellement facile ! Si
on était "destiné" à faire vœu de chasteté, sans jamais l'ombre d'un
regret, soit ! Mais si on avait vocation à vivre quelque chose d'intense
dans ce domaine et qu'on se frustre pour de faux motifs, c'est dommage,
surtout vu "depuis l'autre bord" ! (celui de la musique "jouée")

Juste une invitation à laisser la porte ouverte à la curiosité.

--
Gerald