Sujet : Re: [HS] Re: "intelligence de l'IA" ( was pas mal.. ma photo de guêpe ! )
De : benoit (at) *nospam* leraillez.com.invalid ("Benoît L.")
Groupes : fr.rec.photoDate : 10. May 2023, 20:39:43
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Le 10 mai 2023 à 19:23, efji d'un élan de joie s'exprima ainsi :
Le 10/05/2023 à 18:00, "Benoît L." a écrit :
Nonobstant quelques doutes, le 10 mai 2023 à 17:37, jdanield se permit
de dire :
Le 10/05/2023 à 09:39, efji a écrit :
>
Sinon, pour connaître bien le milieu de la recherche depuis 30 ans, je
peux te dire que les gens travaillent beaucoup, que le niveau moyen des
jeunes qui réussissent à y rentrer s'est considérablement accru, que la
concurrence est de plus en plus rude et les charges administratives de
plus en plus lourdes, que les salaires, comme tous ceux des
fonctionnaires, ont perdu 30% en 30 ans. Voilà, tout ceci ne mérite pas
ton mépris du matin. L'IA ne va pas remplacer les chercheurs mais les aider.
Un feu ami directeur de recherche à l’INSERM m’avait dit qu’il passait
90% de son temps à de l’administratif et recherche de fonds ensuite les
ressources humaines puis la rédaction d’articles… et enfin l’équipe, la
recherche.
Si tu veux des fonds tu dois sortir beaucoup d’articles (lui +1 000) et
être cité énormément de fois dans les articles des autres (lui +6 000).
>
C'est très variable suivant les disciplines. 1000 articles c'est du
délire total. Raoult en avait 3200. Non seulement c'est impossible à
écrire, mais même à lire :)
Certaines médailles Fields ont moins de 20 articles...
En math tu bosses avec une équipe de chercheurs, d’assistants, du
matériel fabriqué par quelques entreprises… Ou un peu plus dans ton
coin, mais avec beaucoup de collègues qui comprennent ce que tu fais et
te donnes de temps en temps des idées suite à des discussions ?
Je ne sais pas, mais je vois plus les maths comme de la recherche à 99%
cérébrale (1% pour la Ram, le DD, la vitesse du réseau…). Alors que si
tu vas dans le quantique, la bio, l’astronomie et tout ce qui a des
tailles intermédiaires. De nos jours, si t’as pas le matos, tu restes
sur ta page blanche ; ou tu écris de la SF.
En revanche 6000 citations pour 1000 publications c'est carrément
risible. J'ai environ 200 citations par article en moyenne, avec un
maximum à 2700 sur une seule. Mais dans mon domaine on ne regarde pas ça
du tout.
Peut-être, recherche Jean-François Savouret. Il a commencé la recherche
il y a pas loin de cinquante ans, époque où la quantité d’articles pour
sa carrière n’était pas aussi importante (moins d’éditeurs, et que des
versions papier). Dans ce temps-là la recherche étaient plus pour la
recherche, aux autres de voir l’intérêt. Aujourd’hui, la recherche veut
dire utilisation rapide. Pas à 100%, pas dans tous les domaines mais
dans beaucoup, beaucoup…
Je ne vois plus que les maths et l’astronomie où cela n’a toujours pas
lieu d’être puisqu’aucune découverte (99,99%) ne va avoir d’implication
industrielle avant un bail. Me trompè-je ?
P.S. La recherche en France souffre d’un problème dans certains
domaine : les chercheurs ne veulent pas entendre parler de financement
par des sociétés privées ; ce fric est sale.
>
En effet, mais c'est réciproque. Il y a très peu d'entreprises ayant
envie de collaborer sur des projets de recherche et surtout y consacrer
les budgets nécessaires.
Tout dépend de la taille des boîtes. Si tu prends le CAC40 ou le SBF120
je suis sûr que tu vas trouver des boîtes qui investissent dans la
recherche. Sauf dans le domaine médical : les labos pharmaceutiques ne
font plus de recherche mais achètent des brevets. Ils vont mettre des
sous dans plein de labos de recherche en attendant le jack-pot. Ils
répartissent les risques.
-- L'écologie est à l'économie ce que l'astrologie est à l'astronomie.