Re: ENFIN !...

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Sujet : Re: ENFIN !...
De : theomonk (at) *nospam* free.fr (MELMOTH)
Groupes : fr.rec.arts.musique.classique
Date : 03. Sep 2023, 11:04:19
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Organisation : MELMOTH
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Paul & Mick Victor vient de nous annoncer :
Formellement, tu as raison.
*MELMOTH a TOUJOURS RAISON*...

Aucun doute là-dessus. De même, la Tour Eiffel, c'est _avant tout_ du fer. Une île flottante, c'est _avant tout_ des œufs. Une collection de timbres, c'est _avant tout_ du papier. Et Melmoth, P&MV et tous les autres, c'est _avant tout_ de l'eau (65% du corps, c'est-à-dire environ 45 litres pour une personne de 70 kilos).
MELKMOTH de l'eau ?!...Tu galèges, Lui semble t-Il...

Réfléchissons : qu'est-ce qui est aussi, _avant tout_, du son ? La parole, bien sûr. Quelqu'un qui parle produit avant tout du son (je ne fais pas de distinction entre "bruit" et "son", j'appelle ici "son" toute vibration, qu'elle soit périodique ou non,  perceptible par une oreille). C'est grâce à ce son, émis par un larynx, véhiculé par un milieu ambiant et perçu par les oreilles, que nous pouvons entendre notre chère et tendre épouse nous dire : "T'es qu'un minable ! J'aurais bien dû écouter ma mère !"
MELMOTH n'a JAMAIS eu de mère...

Et c'est encore grâce au son que nous pouvons répondre - mezzo voce : "Retourne-z-y donc, chez ta mère, hé, morue !" La parole est du son, c'est incontestable, pourtant personne ne jugerait indispensable d'avoir des enceintes à 250.000 euros pour écouter un podcast d'Europe 1. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas la qualité du son qui importe d'abord ici, c'est le message. Les ondes sonores qui font vibrer nos tympans sont décodées par notre cerveau et transformées, traduites en signification. De la même façon que la pipe de Magritte n'est pas une pipe, mais la représentation visuelle d'une pipe, la sonorité du mot cigare n'est pas un cigare, mais une représentation sonore d'un cigare. C'est enfoncer une porte ouverte que de dire que si l'on entend avec ses oreilles, on écoute avec son cerveau.

Pourquoi nous contentons-nous d'une boîte de conserve à 3 balles pour écouter les infos ou la météo ? Parce que notre cerveau est, depuis ses premières minutes, entraîné à décoder la parole, et que nous savons bien que le plus important n'est pas l'accent de l'orateur, ses intonations, sa hauteur de voix, mais le message qu'il transmet. Et ce message nous est immédiatement compréhensible, parce que, depuis nos premières minutes d'existence, nous avons appris à reconnaître des sonorités, à les associer à des mots, de plus en plus nombreux tout au long de notre vie, nous avons, même inconsciemment, assimilé des règles élémentaires, nous baignons dans le langage depuis notre naissance, nous sommes nous-mêmes langage.

Avec le solide bon sens qui le caractérise, Melmoth me répondra que _oui_, j'enfonce des portes ouvertes, et que, _non_, la musique n'est pas la
OUI, tu enfonces des Portes ouvertes...
NON, etc....

Réfléchissons encore
MELMOTH est la RÉFLEXION personnalisée...

: Il y a des circonstances où mon cerveau est dérouté, désemparé, incapable de décoder le message, c'est lorsque j'écoute un discours dans une langue étrangère que j'ignore totalement. Là, impossible de décoder, je n'ai pas le logiciel, les sons ne se transforment pas en mots, et les mots en images, en signification. J'écoute seulement les intonations, les sonorités. D'une façon générale, je décroche vite, parce que personne ne trouvera grand intérêt à écouter pendant une heure un exposé sur la condition de la femme en Afghanistan en moldo-samovar ou en mandarin (à moins, évidemment, de parler le moldo-samo var ou le mandarin - et bien sûr, de s'intéresser à la condition de la femme en Afghanistan). Ici, le discours n'est pas un langage, c'est une succession de sons dépourvus de sens. Des esprits primaires diront : dans ce cas, on écoute le langage comme une musique, on s'attache seulement à la "musique des mots". C'est une mauvaise image, car la musique n'est pas une succession de sons sans signification. La musique a une logique, un vocabulaire, une grammaire, toute musique est aussi un langage. Les mots chinois que je ne comprends pas ne forment pas une musique. Tout juste, pour mon cerveau qui ignore le mandarin, une succession de sons, sans logique et sans grammaire. Donc, très vite, sans intérêt
Des (dizaines de) milliers de spectateurs vont entendre régulièrement des Pièces de Théâtre en langue étrangère sans y comprendre quoi que ce soit...Ça M'est arrivé une fois à Londres, pour écouter "Le Roi Lear"...J'ai adoré...Et loin de tout comprendre...

Si je bâille en écoutant le discours en mandarin évoqué plus haut, le Chinois, à côté de moi, l'écoutera peut-être avec une grande attention (supposant qu'il s'intéresse à la condition de la femme en Afghanistan), et manifestera son approbation ou son agacement. Mais que se passera-t-il, si je fais écouter une fugue de Bach à ce même Chinois qui n'a jamais quitté la Chine et n'a jamais entendu de musique occidentale ? Il est probable qu'il bâillera. Je ne sais plus dans quel film des Branquignols il y avait ce gag : une délégation de Chinois assistent à un concert de musique classique. Avant le concert, l'orchestre s'accorde, avec la purée sonore habituelle. Et les Chinois applaudissent frénétiquement.
Ils auraient fait la même Chose en entendant du Boulaize...

La musique est un langage, disais-je. Mais contrairement à la parole, ce n'est pas un langage dans lequel nous baignons depuis notre naissance, un langage vital qu'il est impératif de maîtriser pour s'intégrer à la communauté humaine. J'ai eu la chance d'avoir une mère qui me chantait des chansons (pas toujours très juste, mais elle faisait ce qu'elle pouvait), et qui avait l'excellente idée de me pourvoir abondamment de disques de chansons enfantines. Plus que des disques de divertissement, ce sont là de véritables manuels de vocabulaire et de grammaire musicale, par lequel l'enfant assimile, inconsciemment, les règles de la "musique occidentale", la tonalité, les intervalles, les rythmes, l'harmonie. Je dois énormément aux "Rondes et chansons de France", et autres collections du même tonneau. Et si je suis à même d'apprécier pleinement une suite de Bach ou un concerto de Mozart, c'est sans doute, à l'origine, parce que j'ai été initié, "formaté", dès l'enfance, à Malbrough, au Petit navire ou au Pont du nord. Zoltán Kodály, qui avait bien compris cela, a créé en Hongrie une méthode d'enseignement musical basé sur les chansons folkloriques populaires locales. Nous n'avons pas d'équivalent en France (la méthode Kodály a certes été traduite et adaptée en français, mais assez maladroitement). Je suppose que si un jeune d'aujourd'hui est à même d'apprécier un morceau de techno, de métal-fusion ou de Biggie Pokoe (si, si ! ça existe !), c'est parce qu'il baigne, depuis l'enfance, dans ce genre musical. L'exemple le plus significatif me paraît encore être le jazz, et particulièrement le bop, que j'écoute avec ravissement depuis mon adolescence.
Dans mes Bras !...

Je ressens souvent une intense jouissance intellectuelle lorsque j'entends un solo de Charlie Parker ou de Dizzy Gillespie. Le son n'est pas toujours bon, et parfois même très médiocre, même remastérisé, ce n'est pas le plus important. Je ne cherche pas la qualité du son, mais la qualité du discours. Y a-t-il des musiques intelligentes ? Bernard Pivot disait que s'il avait choisi le 1er concerto de Rachamaninov pour générique de son émission Apostrophes, c'est parce qu'il trouvait cette musique "intelligente". Je considère, pour ma part, que Charlie Parker représente un sommet de l'intelligence musicale, disons plutôt du "discours" musical. Plus que mes oreilles, Parker stimule mes neurones. Et Dieu sait s'ils en ont besoin, les pauvres !
Dans mes Bras !...

Donc, la musique est un langage, qui a des règles, et qui s'apprend, et celui qui l'ignore se trouve aussi dépourvu devant une œuvre musicale qu'un auditeur devant un discours en langue étrangère. Ce langage, on l'apprend par l'écoute, c'est évident, plus on écoute, plus on apprend, plus on comprend, on l'apprend aussi, plus scolairement, par la théorie, le solfège, l'analyse, le contrepoint, la fugue, l'harmonie, l'écriture, l'esthétique, la composition, la pratique instrumentale. Celui qui atteint le sommet de la science musicale (scolairement ou empiriquement) n'a même plus besoin de son. La musique s'est faite idée pure. Beethoven, sourd comme un pot, n'a pas entendu trois notes de sa Neuvième, et Fauré ne pouvait plus écouter de musique à la fin de sa vie, souffrant d'une curieuse pathologie qui déformait les sons qu'il entendait. Cela ne les empêchait pas de composer. Ce n'est pas là un exploit extraordinaire : tous les étudiants en harmonie pratiquent l'exercice d'harmonisation à quatre voix de chant ou de basse donnés (en quatre clés), et sans l'aide d'aucun instrument. Et celui qui maîtrise parfaitement ce langage se trouve à son tour complètement dépourvu lorsqu'il entend une musique qu'il ne comprend pas, qu'il ne peut conceptualiser. Ainsi, lorsqu'on se trouve devant une œuvre électro-acoustique, ou d'un raga indou. Ce sont d'autres langages, d'autres règles, d'autres grammaires, qu'il faut apprivoiser, apprendre, comme on apprend des langues étrangères.

C'est très réducteur de dire que la musique est _avant tout_ du son.
Évidemment !...Mais tu connais mon Sens de la Provocation...Et c'est réusii, puisue Nous avon droit à ta si longue et brillante Argumentation...Souviens-toi...J('avais eu ici même il y a bien longtemps une longue et passionnante Altercation sur ce Sujet Son/Langage avec un certein Gerald...

Je  dirais, pour ma part, que la musique est _avant tout_ de "l'idée", du "discours". On se souvient de M. B., le joueur d'échecs de Stefan Sweig, qui, pour meubler les interminables heures passées en prison, avait appris seul les échecs avec tant d'opiniâtreté qu'il était parvenu à jouer des parties entières sans le secours d'aucun support matériel, simplement en se représentant mentalement l'échiquier et les mouvements des pièces. On appelle cela jouer "à l'aveugle", quelques grands maîtres ont poussé cet exercice à ses extrêmes limites : on dit que Harry Pillsbury pouvait, les yeux bandés, jouer simultanément contre douze adversaires.
Lorsque Je jouais aux Échecs, Il M'arrivait souvent de faire des Parties à Trois...Je gagnais évidemment toujours...(2745 points ELO)...

Je suis très loin d'être un grand maître, j'ai toujours besoin d'un échiquier pour perdre mes parties (il me semble d'ailleurs que j'en perds de plus en plus souvent et que je régresse au fil des ans), mais je suis encore capable d'extraire la musique, "l'idée", du son, parce que c'est un langage que je pratique depuis l'enfance, que je comprends aussi bien que le langage parlé (du moins la musique classique occidentale), je n'ai pas besoin d'une reproduction sonore impeccable pour l'apprécier pleinement. Ma chaîne à 300 euros TTC me convient parfaitement.
Le Fait est que les Musiciens professionnel écoutent généralement (mais il y a des Exceptions) peu de Musiques enregistrées, et se foutent royalement de la Qualité de leurs Installations...

Curieusement, peut-être (et peut-être, je ne le nie pas, est-ce une tragique infirmité), je ne ressens quasiment jamais de sensations physiques à écouter de la musique. C'est pour moi une activité essentiellement cérébrale. À la limite, en poussant vers l'extrême, la partition me suffirait. Infirmité, disais-je, parce que, incontestablement, l'audition d'un son peut entraîner de fortes réactions physiques, agréables ou désagréables. Ainsi, la craie crissant sur le tableau noir. Une de mes élèves m'expliquait qu'elle ne pouvait entendre le son d'un orgue de barbarie sans fondre en larmes. Pour ma part, le son du clavecin m'a très longtemps horripilé. Aujourd'hui, ça va mieux. Mais je me soigne.
Idem pour Moi avec la Musique bretonne !...Je Me suis surpris à adorer les Bagads jouant au Festival Interceltique de Lorient cette année, Moi qui ne pouvais supporter le son de la Cornemuse !...

On voudra bien excuser le caractère un peu bordélique de cette contribution, c'est un premier jet, qui demanderait à être organisé, discipliné, mis en forme, approfondi.
N'empêche...Je n'en attendais pas Moins de Toi, mon Bon...Un gand Merci pour cette passionnante Contribution...Mais FRAMC Nous mérite-t-il ?...JeneposepaslaQuestion©...

On reconnaîtra, en revanche, qu'elle essaie d'apporter des idées et des arguments, et qu'elle ne se contente pas d'énoncer une formule en deux lignes à l'emporte-pièce. Pour la résumer, je dirais qu'il y a mille manières d'écouter et d'apprécier la musique, et que toutes sont, après tout, légitimes et respectables. Certains, qui pensent que la musique est _avant tout_ du son, chercheront la beauté des sonorités, s'extasieront devant le timbre d'une voix, la qualité d'une prise de son, le délicat tintement du triangle perdu entre deux trombones. D'autres n'auront pas ces exigences. Ils considèreront que la musique n'est pas _avant tout_ du son, mais avant de l'idée, du discours, ils s'attarderont moins sur les qualités sonores, ni même sur les interprétations. Les interminables discussions de la Tribune des critiques de disques m'ont toujours un peu gonflé, d'autant que je ne suis quasiment jamais d'accord avec les "experts". À condition, bien sûr, que l'interprète joue les notes indiquées par le compositeur et respecte un tant soit peu ses indications, je considère qu'il n'y a pas de mauvaises interprétations. Leur appréciation dépend très largement de l'époque, du pays, des modes et des habitudes. On supporterait difficilement aujourd'hui Chopin joué par Paderewski. Ces ralentis sirupeux, ces effets outrés, ces phrasés affectés, sont durs à admettre pour des auditeurs habitués à des versions plus sobres et plus modernes. Et pourtant, Paderewski fut adulé en son temps par des générations de mélomanes. Étaient-ils plus cons que les mélomanes d'aujourd'hui ? Avaient-ils moins de goût ? Simplement, les standards d'interprétation ont changé. Ils changeront encore demain, et ce qu'on encense aujourd'hui sera rejeté avec commisération dans un siècle ou deux.
https://www.youtube.com/watch?v=nb3bBzM9qkA
https://www.youtube.com/watch?v=Nu48Z45ibxQ

Pour moi, j'écoute les deux avec un même plaisir (abstraction faite des grattements du support, on notera par ailleurs que la qualité sonore du disque Paderewski est exceptionnelle, même sur une chaîne à 300 euros TTC. Certains enregistrements mono étaient d'une grande qualité, et avaient plus de présence que bien des enregistrements stéréo modernes).

Ad Musicam faisait allusion à "La Génération romantique", le remarquable livre de Charles Rosen (un document qui devrait figurer dans toute bibliothèque, à côté du non moins indispensable "Les sonates pour piano de Beethoven : un petit guide"). Mon exemplaire est resté en France, comme toute ma bibliothèque, mais j'en ai retrouvé une édition pirate anglaise (malheureusement, jamais numérisée en français, du pain sur la planche pour les moines copistes). Je donne une traduction de la première page du premier chapitre : "Musique et son" (traduction réalisée, je le précise, par IA, c'est au moins un domaine où ChatGPT se montre très performant, et fort utile. C'est une excellente traduction. Je n'aurais pas fait mieux) :

"La musique inaudible peut sembler une idée étrange, voire une idée follement romantique - bien que ce soit en partie le préjugé romantique en faveur de l'expérience sensorielle qui la rende étrange. Pourtant, il existe des détails de la musique qui ne peuvent être entendus mais seulement imaginés, et même certains aspects de la forme musicale qui ne peuvent être réalisés en son, même par l'imagination.
Nous mettons notre imagination auditive au travail de manière naturelle à chaque fois que nous écoutons de la musique. Nous purifions la musique en soustrayant ce qui est sans importance de la masse sonore non digérée qui atteint nos oreilles - les grincements des chaises de la salle de concert, la toux occasionnelle, le bruit de la circulation extérieure ; nous corrigeons instinctivement l'accord, substituons les bonnes notes aux mauvaises et effaçons de notre perception musicale le son grésillant de l'archet du violon ; en quelques minutes seulement, nous apprenons à filtrer une partie de la résonance envahissante de la cathédrale qui interfère avec la clarté de la conduite des voix. Écouter de la musique, tout comme comprendre un langage, n'est pas un état passif mais un acte quotidien d'imagination créative si banal que son mécanisme est considéré comme acquis. Nous séparons la musique du son."
Encore Merci, Mon Bon...
MELMOTH est ÉVIDEMMENT entièrement d'Accord avec TOUT ce que tu avances, même si pour LUI les Musqies sont _AVANT TOUT_ du *SON* !...

Date Sujet#  Auteur
1 Sep 23 * ENFIN !...24MELMOTH
1 Sep 23 +* Re: ENFIN !...21Marcel grouillard
1 Sep 23 i+* Re: ENFIN !...17Paul & Mick Victor
2 Sep 23 ii`* Re: ENFIN !...16Ad Musicam
2 Sep 23 ii `* Re: ENFIN !...15MELMOTH
2 Sep 23 ii  +- Re: ENFIN !...1Julien Duconlajoie
2 Sep 23 ii  +- Re: ENFIN !...1Ad Musicam
3 Sep 23 ii  `* Re: ENFIN !...12Paul & Mick Victor
3 Sep 23 ii   +- Re: ENFIN !...1Olivier Miakinen
3 Sep 23 ii   +* Re: ENFIN !...3MELMOTH
3 Sep 23 ii   i+- Re: ENFIN !...1Olivier Miakinen
3 Sep 23 ii   i`- Re: ENFIN !...1Julien Duconlajoie
4 Sep 23 ii   `* Re: ENFIN !...7Ad Musicam
4 Sep 23 ii    +* Re: ENFIN !...2Julien Duconlajoie
5 Sep 23 ii    i`- Re: ENFIN !...1Ad Musicam
4 Sep 23 ii    `* Re: ENFIN !...4Paul & Mick Victor
8 Sep 23 ii     `* Re: ENFIN !...3Paul-Olivier Margail
8 Sep 23 ii      `* Re: ENFIN !...2Paul & Mick Victor
10 Sep 23 ii       `- Re: ENFIN !...1Paul-Olivier Margail
1 Sep 23 i`* Re: ENFIN !...3Julien Duconlajoie
1 Sep 23 i `* Re: ENFIN !...2Marcel grouillard
3 Sep 23 i  `- Re: ENFIN !...1Julien Duconlajoie
1 Sep 23 `* Re: ENFIN !...2Ad Musicam
1 Sep 23  `- Re: ENFIN !...1Julien Duconlajoie

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