Sujet : Re: Annonce non officielle de la fin de la FM en France pour 2023
De : guillet.francois (at) *nospam* wanadoo.fr (François Guillet)
Groupes : fr.rec.radioDate : 28. Aug 2023, 08:54:12
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Nicolas Croiset avait soumis l'idée :
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Désolé de te contredire, ce n'est pas forcément le meilleur choix pour preuve en FM, Radio France utilise des émetteurs sur des sites stratégiques et pourtant elle est obligée d'utiliser des tonnes de petits émetteurs pour combler les trous des gros émetteurs.
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Un exemple concret, France inter utilise 639 émetteurs pour couvrir la France Métropolitaine dont seulement 20 émetteurs de plus de 50kW PAR.
Le fait que France Inter veuille, comme les grandes stations commerciales, disposer d'un signal puissant même dans les petites agglomérations, est une exigence de type commerciale.
Les stations les mieux reçues, notamment lors d'un scan de l'auto-radio, seront celles écoutées prioritairement. Cela n'a rien à voir avec la technique ni avec un besoin de couvrir du territoire, mais avec un besoin d'être plus fort que les autres là où il y a le plus d'auditeurs potentiels.
Beaucoup de ces petits émetteurs ne sont pas indispensables. Il n'y a pas de problème pour écouter France Inter en FM à Noimoutier ou à Challans par l'émetteur du site historique de Nantes Haute-Goulaine, et pourtant des émetteurs y ont été installés.
En DAB, la stratégie de ne pas utiliser les émetteurs de sites stratégiques permet de diminuer les risques de brouillages en SFN tout en permettant d'avoir un champ plus homogène sur la zone de couverture.
Cette "stratégie" est celle des opérateurs de téléphonie mobile. Avec plus de petites cellules, on peut ré-utiliser les fréquences et fournir un meilleur champ. Mais en matière de radiodiffusion, on n'a pas cette exigence technique car contrairement aux communications de la téléphonie mobile, le nombre de programmes à transmettre est très réduit.
Le pays qui a déployé le plus d'émeteurs DAB, le Royaume-Uni, est loin d'avoir utilisé tous les canaux disponibles dans la bande. Pourtant il a ré-utilisé tous ses sites historiques sans crainte des brouillages, et a réussi, preuve que ton argument ne tient pas.
La non-utilisation des sites historiques est une question de coût. Contrairement au Royaume-Uni où il y a eu une vraie volonté politique, personne en France n'est prêt à payer ce que le DAB coûterait réellement si on l'utilisait correctement, ce qui a aussi causé notre retard, avec un service public et des grands réseaux qui ont trainé les pieds pendant des années.
Nous voyons en France un déploiement au rabais mené par des décideurs vélléïtaires. La couverture territoriale, partielle, est un gruyère que la multiplication de petits émetteurs ne pourra jamais combler, contrairement aux grands sites. Le DAB est déployé comme de la téléphonie mobile : c'est ou bien idiot, ou bien l'évidence qu'il n'était pas nécessaire.