Re: 46 ANS ... L'olympe ..

Le dimanche 1 octobre 2023 à 11:18:20 UTC+2, Julien Duconlajoie a écrit :

Le dimanche 1 octobre 2023 à 09:48:21 UTC+2, Ad Musicam a écrit :

Cela fait parti des dernières tournée de *Maria Callas* a travers le monde , dont la
dernière sera à Sapporo .

Dans mon souvenir, ce fragment était présenté comme postérieur à cette triste tournée.
C'était un enregistrement de répétition dans un son abominable... mais il s'agit peut-être en effet d'une répétition de cette tournée, faussement présentée comme un enregistrement plus tardif.
La piètre qualité sonore permettait de masquer les déficiences de la voix !
Cela me fait songer à de très étranges rushs pour le "Médée" de Pasolini -incroyables images coupées au montage- dans lesquels Callas flotte dans le soleil, dans les mouvements obsessionnels d'une improbable "balançoire rituelle" en bois réalisée pour l'occasion...

Médée de *Pasolini*.. J'ai du voir ce film une dizaine de fois ( comme Bullit avec *Mc Quenn*, dont une fois en cinéma sur grand écran ).
J'ai l'affiche également d'époque . Sais tu que *Maria Callas* fut la brève amante de "Gentile/ Jason" dans le film .
Autre remous , l'acteur avait 23 ans de moins qu'elle , acteur qui fut également un athlète participant aux jeux olympiques de
68 , dans le triple saut. Je vois trés bien la scène que tu indiques, sur la balançoire

Évoquer ce film si radical et poétique invite à le revoir. Dernière vision il y a bien quinze ou vingt ans. La relation Pasolini - Callas a été proprement incroyable. Incompréhensible pour tous les proches du cinéaste et tous ceux de Callas. Dans le livre "Pasolini et la mort" que je n'ai plus et dont j'ai oublié l'auteur est décrite cette invraisemblable relation, quasi mystique et ésotérique.  Pasolini réalisait des portraits de Callas en utilisant des raisins qu'il écrasait sur la feuille. Elle devenait pour lui une véritable prêtresse, lien vers un monde primal  déchu. De longs développements du livre associent Callas au "Vas" mystique, le film devenant le réceptacle de cette "communion" entre eux. Le film a par ailleurs été globalement mal perçu. On imaginait trop une adaptation de l'opéra de Cherubini (absolument remarquable par ailleurs).. Avec la distance du temps, la force poétique du film s'est pleinement imposée.
J'imagine que l'affiche du film doit avoir une sacrée présence sur ton mur !