En effet les tensions entre les communautés locales et les musulmans travaillant en ruSSie ne sont nouvelles.
Elles existent réellement et les autorités ruSSes se sont toujours efforcé de les tempérer et de les combattre.
Mais ce que révèle ces informations c'est que les ruSSes sont convaincus que ce sont des musulmans qui ont massacré leurs concitoyens.
Et les mensonges de Fils2Pute n'y font rien.
Dès lors le mépris, voir la haine qu'ils ont pour cette communauté ne fait qu'éclater au grand jour, c'est même pour les plus radicaux et racistes d'entre eux, une occasion inespérée, lors même que Poutine et ses sbires se démènent comme des diables pour tenter de faire porter le chapeau à l'Ukraine et à l'occident.
Et si Poutine craint le pire en interne c'est tout simplement parce qu'il est celui qui depuis 20 ans promeut l'immigration musulmane, notamment celle des pays voisins.
Par exemple nombre d'immigrés de ces pays sont dispensés de contraintes administratives pour pouvoir travailler et circuler librement en ruSSie, ce qui déplaît à nombre de naZionalistes ruSSes.
Bon les premières informations qui arrivent montrent que fils2Pute perd le contrôle sur ses concitoyens qui veulent en découdre avec la communauté musulmane.
Reste à savoir comment elle va réagir.
Reste à savoir comment les islamistes vont exploiter de filon.
Reste à savoir s'ils vont atteindre leur objectif de monter les communautés les unes contre les autres.
Les islamistes ont besoin de martyrs comme l'Eglise à besoin de saints.
La répression aveugle est justement une excellente productrice de martyrs.
Exemptés de visa
Les migrants d’Asie centrale (Ouzbeks, Kirghiz et Tadjiks pour les plus importants contingents) disposent pourtant d’un régime sans visa qui leur permet de travailler en Russie. C’est précisément cette exemption qui est la cible de critiques qui, ces derniers jours, n’émanent pas seulement des franges ultranationalistes de la société.
De nombreux députés, à commencer par ceux du Parti communiste, ont demandé un durcissement de la législation et une diminution des entrées de ces populations dans le territoire russe. Dès le 24 mars, le député Mikhaïl Cheremet proposait même d’interdire l’entrée des migrants dans le pays le temps que durerait la guerre en Ukraine, parce que « ces personnes sont des cibles pour les services secrets occidentaux ».
Des régions (celles de Nijni Novgorod, de Novgorod et de Samara) ont aussi pris des mesures interdisant aux étrangers, même disposant d’un permis de travail, de travailler dans certains secteurs, comme les transports, l’éducation ou la vente. Mardi, le procureur général assurait de son côté que les crimes commis par les migrants étaient en hausse – alors que les statistiques du ministère de l’intérieur montrent l’exact inverse pour l’année 2023.
Danger de la division
Quelques voix de la « société civile » ont appelé à la mesure, comme le rappeur Timati, qui a rapidement été pris pour cible par les blogueurs ultranationalistes le renvoyant à ses origines tatares et juives. La chanteuse Manizha, elle-même d’origine tadjike, et qui vit en exil après avoir pris position contre l’invasion de l’Ukraine, a aussi appelé à ne pas « faire porter la responsabilité sur les migrants ». Le déferlement de haine qui a accompagné sa publication rappelle celui qu’avait suscité, déjà, sa désignation comme représentante de la Russie à l’Eurovision, en 2021.
Le sujet est particulièrement sensible pour le pouvoir russe, en particulier pour Vladimir Poutine, qui évoque régulièrement le danger de la division dans un pays multiethnique, où les musulmans représentent jusqu’à 20 % de la population. La guerre en Ukraine, qui voit une surreprésentation dans les rangs de l’armée des représentants des minorités nationales, a accentué cette préoccupation.
Dans le même temps, M. Poutine exalte de plus en plus fréquemment les sentiments « grands-russes » au sein de la population, et donne à l’Eglise orthodoxe une place centrale et prépondérante, malgré le caractère théoriquement « laïque » de l’Etat. C’est aussi lui qui, en 2020, a fait écrire dans la Constitution que le peuple russe est le « peuple constitutif » de l’Etat russe.
La question a également une forte dimension économique. La faiblesse de la démographie russe et les conséquences de l’invasion de l’Ukraine rendent plus nécessaire que jamais l’arrivée de migrants, alors que l’économie souffre déjà d’un manque de main-d’œuvre. Or, les migrants sont déjà moins nombreux qu’auparavant à venir travailler, refroidis par les campagnes de recrutement agressives pour le front ukrainien et un taux du rouble qui rend les salaires moins compétitifs. Jeudi, l’économiste Nikolaï Koulbaka rappelait dans le média Republic qu’il n’y a « aucune autre région dans le monde capable de fournir à la Russie des migrants dans des proportions comparables ».
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/29/la-russie-tente-d-enrayer-l-hostilite-a-l-egard-des-migrants-d-asie-centrale_6224901_3210.html
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