[Guerre Russie-Ukraine] Explication: Pourquoi les relations entre l'Arménie et la Russie continuent de se détériorer? - 08/09/2024

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Sujet : [Guerre Russie-Ukraine] Explication: Pourquoi les relations entre l'Arménie et la Russie continuent de se détériorer? - 08/09/2024
De : G1Male (at) *nospam* Q.com (Calamity Jade)
Groupes : fr.soc.politique
Date : 08. Sep 2024, 21:54:45
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Explication: Pourquoi les relations entre l'Arménie et la Russie continuent
de se détériorer.
https://kyivindependent.com/explainer-why-armenia-russia-relations-continue-to-deteriorate/
[Article du Kyiv Independent, publié par Elsa Court, 08/09/2024, 17:13]
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/09/GettyImages-1245492586.webp
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, Moscou semble avoir
appris à vivre avec des relations de plus en plus hostiles avec l'Occident.
Toutefois, à des milliers de kilomètres à l'est de l'Ukraine, les relations
avec un pays du Caucase du Sud sont devenues de plus en plus froides,
à la suite d'un conflit tout à fait différent.
Les relations entre la Russie et l'Arménie se détériorent depuis plusieurs
années, mais elles ont connu une escalade spectaculaire lorsque
les "soldats de la paix" russes déployés dans la région n'ont pas réussi
à empêcher l'offensive de l'Azerbaidjan, prévue pour septembre 2023,
dans le Haut-Karabakh, une enclave arménienne contestée de longue
date, principalement peuplée d'Arméniens de souche  mais reconnue
internationalement comme un territoire azerbaidjanais.
Cet été, un départ historique a eu lieu à l'aéroport international arménien
de Zvartnots, à Erevan, lorsque les derniers "soldats de la paix" russes ont
finalement quitté l'Arménie, 32 ans après le début de leur déploiement.
Erevan avait informé Moscou, en mars 2024, que la présence de ses
"soldats de la Paix", pour aider aux contrôles frontaliers à l'aéroport,
n'était plus "souhaitée" et "nécessaire", et ces derniers ont quitté
l'aéroport d'Erevan, le 31 juillet 2024.
Le Ministère russe des Affaires étrangères (MoFA-RU) a qualifié cette
décision de "dommage irréparable" pour les relations bilatérales entre
les deux pays.
Un mois plus tard, les dégâts semblent s'intensifier. Le Premier ministre
arménien, Nikol Pashinyan, a annoncé lors d'une conférence de presse,
que l'Arménie avait suspendu sa participation à l'Organisation du Traité
de Sécurité Collective (OTSC), la mini-OTAN dirigée par la Russie.
"La République d'Arménie a gelé sa participation à l'OTSC à tous
les niveaux et, à ce stade, nous considérons que cette décision est
suffisante", a déclaré Pashinyan le 31 août 2024.
Qu'est-ce que l'OTSC et pourquoi l'Arménie veut-elle la quitter? -
L'OTSC a été créée en 2002, et comprend la Russie, la Biélorussie,
l'Arménie, le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. La Russie
est de loin le membre le plus puissant de l'alliance, dont la structure
est similaire à celle de l'OTAN.
Depuis le début de l'année 2024, l'Arménie a menacé à plusieurs reprises
de quitter l'OTSC. En mai 2024, Erevan a refusé de financer l'OTSC, bien que
le budget ait été approuvé au mois de novembre précédent.
Erevan a fait valoir que l'alliance militaire "ne répondait pas aux
préoccupations de l'Arménie en matière de sécurité collective".
Selon l'article 4 du traité de l'OTSC, si "un Etat membre est victime d'une
agression, tous les Etats membres doivent lui venir en aide", à l'instar
des principes de l'article 5 de l'OTAN.
Les membres de L'OTSC, les "soldats de la paix" russes en particulier,
ne sont pas intervenus lors de l'offensive azerie de septembre 2023
contre le Haut-Karabakh. Si bien qu'environ 100,000 Arméniens ont été
contraints de fuir vers l'Arménie, quand les troupes azeries ont pris
le contrôle du Haut Karabakh, et que la "République autoproclamée
du Haut-Karabakh" a été dissoute.
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/09/GettyImages-2151506631.webp
Bien que l'OTSC soit une organisation dirigée par la Russie, elle doit
officiellement prendre en compte les points de vue des autres Etats
membres, a déclaré Olesya Vartanyan, experte des questions de sécurité
dans le Caucase du Sud, au Kyiv Independent.
"Les dirigeants de certains de ces pays ont ouvertement déclaré qu'ils
ne voulaient pas créer de nouveaux problèmes avec l'Azerbaidjan,
aux dépens de l'Arménie" et semblent indifférents aux luttes de l'Arménie,
a déclaré Mme Vartanyan.
Cela inclut la Biélorussie, membre de l'OTSC, qui a livré des armes de
pointe à l'Azerbaidjan, l'ennemi de l'Arménie, un autre membre de l'OTSC.
Les livraisons d'armes biélorusses à l'Azerbaidjan se sont poursuivies
pendant des années, selon une enquête de Politico.
"Qui a besoin des Arméniens? Personne. Laissons-les développer leur
économie et compter sur leurs propres ressources", a déclaré le dictateur
biélorusse Aleksandr Lukachenko, à la télévision d'Etat, en août 2024.
Selon Vartanyan, l'OTSC a "adopté une position identique à celle suggérée
par Moscou, depuis l'apparition des problèmes frontaliers entre l'Arménie
et l'Azerbaidjan [NdCalam: en 2010] à savoir que les deux pays devraient
d'abord définir leur frontière non délimitée, puis examiner qui pourrait
violer quel territoire".
Les nouvelles relations de l'Arménie avec l'Occident -
"Cette indifférence, associée aux déclarations verbales de certains
Etats membres de l'OTSC, à l'encontre des dirigeants arméniens,
a contribué à la décision d'Erevan de commencer à prendre ses
distances avec l'OTSC", a déclaré Vartanyan.
Pashinyan n'a pas pu indiquer le "jour exact" où l'Arménie quitterait l'OTSC.
Il a déclaré que le gouvernement pourrait reconsidérer la décision de
suspendre son adhésion à l'OTSC à l'avenir, mais qu'il ne voyait pas
la nécessité de le faire pour l'instant.
Depuis son arrivée au pouvoir, à la suite d'une révolution en 2018,
le gouvernement arménien de Pashinyan n'a cessé de resserrer les liens
du pays avec l'Occident, ce qui a suscité la condamnation de la Russie.
Craignant une reprise des hostilités avec Bakou, Erevan a intensifié son
mouvement vers l'ouest, et l'UE en particulier, depuis 2023, à la recherche
de nouveaux partenariats "plus fiables" que la Russie et la Biélorussie.
L'Arménie renforce actuellement ses liens de sécurité avec d'autres pays,
tels que la France, les Etats-Unis et l'Inde. Au cours des derniers mois,
elle a tenu "plusieurs cycles de dialogue avec des collègues européens
et américains, afin de discuter et de convenir de réformes dans
les domaines de la sécurité, de l'économie et d'autres secteurs",
a déclaré Vartanyan.
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/09/GettyImages-1875439427.webp
En mars 2024, le Ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat
Mirzoyan, a révélé que son pays envisageait de demander l'adhésion
à l'Union Européenne, dans le but de renforcer ses liens avec l'Occident.
En juillet 2024, les ambassadeurs de l'UE ont approuvé le lancement
d'un "dialogue sans visa avec l'Arménie", afin d'entamer des discussions
sur un régime sans visa entre les deux pays et, pour la première fois dans
l'histoire du pays, ils ont accepté d'allouer à l'Arménie une aide militaire
provenant de la "Facilité européenne de soutien à la Paix [European Peace
Facility, ou EPF].
En janvier 2024, l'Arménie a également ratifié le Statut de Rome de la CPI,
devenant ainsi l'un des 124 pays tenus d'arrêter le dictateur russe Vladimir
Poutine s'il met le pied en Arménie. L'Arménie avait signé le statut de
Rome en 1998, mais ne l'avait pas encoire ratifié.
Alors que le Kremlin a qualifié cette décision arménienne de "mesure
inamicale" et de "mauvaise décision", Pashinyan a déclaré, en février
2024, que la ratification par l'Arménie du Statut de Rome constituait
une mesure supplémentaire pour "renforcer la sécurité de l'Arménie".
Selon Vartanyan, il est difficile de savoir jusqu'où ces mesures mèneront
l'Arménie.
"Erevan est peut-être prêt à se rapprocher, voire à entamer des processus
d'intégration à l'UE, mais c'est à l'Occident d'envoyer les bons signaux et
d'entamer un processus tangible de rapprochement avec l'Arménie.
Auteure de l'article: Elsa Court. Rédactrice en chef.
Elsa Court est rédactrice au Kyiv Independent. Elle était auparavant stagiaire
au Kyiv Post et est titulaire d'un master en études des conflits et droits de
l'homme de l'université d'Utrecht, aux Pays-Bas. Avant de rejoindre le Kyiv
Independent, elle a travaillé dans le cadre du programme de la Croix-Rouge
néerlandaise visant à organiser l'accueil des réfugiés ukrainiens, ainsi qu'en
tant que rédactrice indépendante. Elsa est originaire du Royaume-Uni.
e.court@kyivindependent.com
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CJ: "Parfois, pour faire triompher le bien, nous devons faire le mâle!"
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Date Sujet#  Auteur
7 Nov 24 o 

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