Re: Quoi détermine la longueur d’un électron ?

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Sujet : Re: Quoi détermine la longueur d’un électron ?
De : jcl (at) *nospam* invalid (JC_Lavau)
Groupes : fr.sci.physique
Date : 12. Apr 2023, 14:25:52
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Le 11/04/2023 à 14:35, JC_Lavau a écrit :
Le 11/04/2023 à 08:01, robby a écrit :
( pourquoi répéter ce post ? )
 Le 10/04/2023 à 14:26, JC_Lavau a écrit :
Mais pour les électrons ? Savons nous décrire les états initiaux et finaux de l’émetteur et de l’absorbeur ?
 peux-tu préciser à quels émetteurs et absorbeurs tu pense, dans ce cas ?
 
émis par un métal, les récepteurs photochromes des tubes cathodiques couleur.
 les émissions depuis un métal font suite a un choc qui lui-même n'est pas instantané, non ?
récepteurs photochromes: tiens oui, que deviennent ces électrons au fait ? il me semblent qu'ils sont recapturés par des bandes de conduction, puis retour. Du coup il me semble que là aussi on n'est pas dans une situation aussi "pure" que l'émission/absorption du photon.
 
Ce que nous apprennent les expériences de cathodes photo-émissives, style Lennard, selon la face cristalline du monocristal exposé, ou s'il s'agit d'un métal polycristallin (auquel cas ce sont surtout les joints de grains qui sont émissifs), c'est juste le seuil, donc l'énergie d'extraction. Ou énergie de création d'une lacune électronique en surface. C'est quand le plan de face est le plus compact, soit un (1 1 1) pour l'argent, que cette énergie de lacune est la plus élevée.
Plus précisément (citation littérale):
La différence d'affinité électronique selon les métaux est aussi exploitée dans les thermocouples, outil de choix pour la mesure des températures.

Le travail de sortie des électrons du métal dépend de l'état cristallin (bon cristal ou mauvais cristal), et de l'orientation cristalline de la face éclairée : 4,26 eV pour de l'argent polycristallin, mais 4,74 eV sur la face (1 1 1) d'un monocristal, 4,64 eV sur une face (1 0 0) et 4,52 eV sur une face (1 1 0). (Dweydari, A. W., Mee, C. H. B. (1975). "Work function measurements on (100) and (110) surfaces of silver". Physica Status Solidi (a) 27: 223. .)
 Donc au moins pour l'argent, les zones les plus émissives du métal polycristallin, sont les joints de grains : zones à énergie plus élevée, dont nous avions vu plus haut en métallographie, qu'elles sont largement éliminées par recuit. Or ça n'est pas large, un joint de grain : deux à trois atomes. Voilà à moitié résolu notre problème de la convergence du photon éjecteur vers son absorbeur, la petite zone fugitivement candidate à émettre un électron. De plus les plans (1 1 1) d'un métal cubique à faces centrées sont des plans atomiques denses, les plus denses de tous, et (1 1 0) est le moins dense des trois où le travail de sortie a été mesuré.
Fin de citation du manuel.
Donc trois chifres significatifs pour le travail de sortie d'un électron. D'où plusieurs centaines de longueurs d'onde pour l'électron extrait dans le vide.
Quant à l'électron de conduction dans un métal, nombreuses sont les preuves de sa grande extension spatiale, depuis les interactions avec les phonons, jusqu'aux contacts électriques les plus ordinaires.
--
La science se distingue de tous les autres modes de transmission des connaissances par une croyance impie : nous croyons que les experts sont faillibles, que les coutumes peuvent véhiculer toutes sortes d'erreurs, et qu'il faut vérifier, avec des expériences.

Date Sujet#  Auteur
6 Jul 25 o 

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