Sujet : Re: ChatGPT VS Einstein
De : r.hachel (at) *nospam* jesaispu.fr (Richard Hachel)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 19. Apr 2023, 00:39:56
Autres entêtes
Organisation : Nemoweb
Message-ID : <XGwbkOmbsUN5jgFQ6ohDAcvyIi4@jntp>
References : 1 2 3
User-Agent : Nemo/0.999a
Le 18/04/2023 à 21:38, Yanick Toutain a écrit :
Quant à ma gnoséologie, elle reste la même : les lois de l'univers nous prééexistent et donc nous devons les comprendre.....
Pourquoi pas.
C'est une idée qui en vaut bien d'autres.
en commençant pas DECOUVRIR quelle est notre vitesse objective dans le vide et dans quelle direction nous allons.
Là encore, c'est une idée qui en vaut une autre, et, il y a quarante ans, j'aurais dit pourquoi pas.
Tu es un chercheur, et un chercheur passionné semble-t-il.
Maintenant, il faut réfléchir, et progresser. Au départ, les premiers hommes (et encore certains hommes au siècle dernier) niaient que l'on pouvait tomber selon les lois de la gravité en un mouvement uniformément accéléré. Certains disaient : "Celui qui tombe tombe plus vite qu'une pierre, et en moins d'une seconde."
On sait aujourd'hui que c'est faux, surtout si on a fait du parachutisme. On a même le temps de faire des "figures imposées" dans le ciel.
Les premiers hommes ont aussi cru que la terre était plate, tant il semblait absurde d'ignorer que :
"Si elle était ronde, l'eau des mers tomberait sur les côtés, et il n'y aurait plus d'eau dans les océans". Même des hommes intelligents tenaient le même raisonnement. Maintenant la question est : "Où sommes-nous, où allons nous?" A la fin du XIII° siècle, deux hommes intelligents ont pensé résoudre le problème simplement. Le physicien Michelson et le chimiste Morley. On allait savoir exactement la vitesse de la terre dans l'espace. Sauf que quelque soit la vitesse de la terre autour du soleil, qui est de six mois en six mois, très différente, les franges d'interférence, qui DEVAIENT changer, et montrer une vitesse différente dans le vide ne changeaient jamais. Idem pour le jour, idem pour la nuit. La solution est alors devenue évidente, il n'y a pas de référentiel absolu, pas de vide au repos.
Ce n'était là qu'une troisième idée abstraite, comme l'étaient les deux autres signalées plus haut. Tout n'existe que par relativité d'une chose à une autre, mais sans fondement absolu. Je prends souvent l'idée de Blanche-Neige et des sept nains que je vois danser sur un écran de cinéma,
et une personne des temps anciens non informée qui verrait cela pour la première fois penserait peut être que ces petits personnages existent en eux mêmes, que leur maison existe quelque part dans l'absolu.
Mais non, ce ne sont que des dessins sur du papier. L'endroit absolu où se trouverait la maison des sept nains n'existe pas.
Il en va un peu de même avec la notion d'espace à laquelle nous tenons avec un a priori féroce. Mais réfléchissons, cet espace, qui n'est RIEN, il existerait sans quel référentiel? Comme le disait Berkeley, aussi étrange que ça paraisse, tout est tellement relatif qu'un corps unique
présent dans un espace unique ne saurait ni se déplacer, ni être mû. Chercher à trouver l'éther, c'est se mettre à chercher des cornes de lapins. Je dirais même que c'est pire que ça, les physiciens sont encore en dessous de la vérité, ils ont du mal à admettre que l'espace est tellement relatif que les longueurs et les distances ne sont pas les mêmes selon la façon dont on les appréhende. Dès lors comment un espace serait-il absolu? En y réfléchissant bien, on se rend compte qu'au fianl, il n'y a rien dans cette idée, dans cet a priori.
C'est un a priori, une abstraction. R.H.