Salut,
pehache écrit :
Francois LE COAT écrit :
On discute partout du stockage de l'électricité verte. Il n'y a que
quelques obtus qui disent que ça n'est pas intéressant. Ce sont les
défenseurs français du tout nucléaire, qui méprisent le renouvelable.
Partout ailleurs, on fonde de grands espoirs sur l'hydrogène vert.
>
Ton problème c'est qu'avec toi il n'y a jamais de nuance possible. Soit on doit être à fond enthousiaste sur le stockage par H2, soit on doit être obtus et lobbyiste du nucléaire.
Dans quel camp situes tu Jean Marc Jancovici ? Il ne s'en cache pas !
<https://www.youtube.com/watch?v=G-fVaYuSkrY>
Jean-Marc Jancovici a répondu à certaines des questions des abonnés de
sa page Facebook via un live le 11 février 2022 ... Les questions
portent essentiellement sur le PTEF (plan de transformation de
l'économie française) du Shift Project.
Le sujet de l'hydrogène vert est très clivant. Et il a un avis tranché.
Selon la prospective du Shift Project, l'hydrogène sera principalement
utilisé pour des applications industrielles. Il pourrait être utilisé
pour enlever le soufre des carburants. Il pourrait aussi être utilisé
pour produire des engrais azotés. On peut aussi l'utiliser pour réduire
le minerai de fer et fabriquer de la fonte. Ce sont des activités
industrielles qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre. Les
industriels sont en effet de très gros pollueurs, qui contribuent
majoritairement au réchauffement climatique global.
Actuellement l'hydrogène est produit en chauffant un mélange
d'hydrocarbures et de vapeur d'eau, qui est émetteur de CO2. Or il
pourrait être produit par électrolyse de l'eau, avec de l'électricité
nucléaire. Ça constituerait un hydrogène décarboné, utile à toutes
les activités industrielles. Mais attention remplacer un haut-fourneau
comme compte le faire Arcelor-Mittal à Dunkerque nécessitera la
production totale d'une centrale, pour produire de l'hydrogène.
Donc Jean-Marc Jancovici parle d'hydrogène décarboné, et pas d'hydrogène
vert, produit par une source d'électricité renouvelable. Il dit que
si l'on devait consommer de l'hydrogène pour les transports, ça
viendrait en compétition des applications industrielles. Pour les
transports, il conseille d'utiliser des bio-carburants lorsque c'est
nécessaire. La production d'hydrogène restera marginale pour les
transports.
Mais, ce qui n'est pas dit dans cette prospective, c'est que les
bio-carburants viennent en compétition avec l'alimentation humaine.
Jean-Marc Jancovici parle d'hydrogène décarboné, et pas d'hydrogène
vert, produit par des sources renouvelables. Il ne réfléchit pas aux
énergies renouvelables, mais principalement à la construction de
nouvelles centrales nucléaires, seules capables de faire la transition
vers un monde décarboné. Selon lui, le scénario valable proposé par
RTE pour l'avenir énergétique français, est celui qui offre le plus de
développement de l'électricité nucléaire. L'électricité renouvelable
aura une part marginale dans la production électrique. Il ne parle
pas du tout d'électricité verte, mais de celle décarbonée.
Pour les voitures électriques, elles seront principalement équipées
de batteries, et consommeront de l'électricité nucléaire, ou
éventuellement des bio-carburants (émetteurs de CO2). Il n'est pas
question pour JMJ de stockage d'électricité renouvelable, et pas
d'hydrogène vert.
À mon avis, le point de vue de Jean-Marc Jancovici est de parti pris
nucléaire radical. C'est loin d'être un avenir désirable, pour le
secteur des transports. Il n'imagine rien de très différent que ce
qui est le monde contemporain, et aucune révolution de l'hydrogène vert.
C'est dommage, parce que Jules Verne en parlait déjà au XIXè siècle !
-- François LE COAT<http://eureka.atari.org/>