Re: De la relativité des distances

Le 09/07/2023 à 18:37, Richard Verret a écrit :

Le samedi 8 juillet 2023 à 18:46:17 UTC+2, Richard Hachel a écrit :

Le 08/07/2023 à 17:47, Python a écrit :

Celles qui sont au repos dans R sont synchronisées entre elles.

Non.

Je sais bien que c’est ton truc, mais tu te trompes totalement. Un petit raisonnement suffit à le montrer. Si le temps est inférieur ailleurs qu’à l’endroit où je suis. Si je suis en A, alors Tr,b < Tr,a, inversement si je suis en B alors Tr,a < Tr,b. Ce qui est impossible. Les physiciens ont besoin d’une méthode opérationnelle pour vérifier ce raisonnement, ils se servent d’horloges et de signaux lumineux. Ils disent que dans un même référentiel les horloges peuvent être synchronisées.
On peut voir le problème différemment s’il s’agit de temps observés et non plus de temps réels: To,b < Tr,a et To,a < Tr,b sont compatibles.

 On respire, on souffle.
 Prenons le cas de deux montres, et synchronisons les au même endroit.  Puis écartons-les lentement en les posant à trois mètres l'une de l'autre.  Selon les physiciens relativistes, elles sont encore accordées (puisque pour eux, la notion d'anisochronie d'Hachel, c'est du pipeau).  Pour moi, elles ne le sont plus "absolument", chacune avance sur l'autre de façon covariante et de 10 nanosecondes.  Elles ne sont plus synchronisées entre elles. La notion même d'événements simultanés devient impossible.  Admettons que deux événements soient simultanés pour A, il ne pourront plus l'être pour B. 

 

La synchronisation n'est pas covariante.

Bien sûr que si.

Tu dis que la synchronisation n’est pas possible dans un même référentiel et en même temps qu’elle est covariante, c’est contradictoire.

 Non, ce qui est covariant, c'est l'anisochronie. C'est à dire l'effet physique. Chacune des montres voit l'autre retarder de la même façon.

 Le samedi 8 juillet 2023 à 11:55:34 UTC+2, Julien Arlandis a écrit :

Le 08/07/2023 à 10:07, Richard Verret a écrit :

De ce que je comprends, s’il n’y a qu’un seul temps t et plusieurs temps

 

t’, les horloges seraient synchronisées dans R mais pas dans R’. À moins

que

les temps t’ soient des temps perçus et donc fictifs. Si un expert en relativité pouvait m’éclairer peut-être finirais-je par comprendre le mystère de la relativité.

Il n'y a pas de temps fictif ou de temps perçu, il s'agit du temps réel et mesuré dans le référentiel R', au même titre que x' désigne l'abcisse réelle dans R' (chose admise depuis Galilée).

 Maintenant je ne comprends pas comment des horloges peuvent être à la fois réellement synchronisées et désynchronisées. C’est le même problème que pour le temps dans un même référentiel. Il ne peut y avoir deux réalités. Je comprendrais qu’une option soit la réalité et que l’autre soit due à l’observation, qu’une soit réelle et l’autre fictive, mais que les deux soient réelles n’est pas possible. À mon humble avis.

 Disons qu'elles peuvent avoir une certaine forme de synchronisation, par exemple on les synchronise au même endroit, et on les écarte de 3 mètres.
 Elle seront chacune désynchronisées de 10 nanosecondes sur l'autre, et si tous les jours à midi pile, elles bipent, chacune verra l'autre biper avec 10 nanosecondes de retard.  Ce n'est pas "parce que la lumière met du temps pour joindre les montres" mais simplement parce que c'est un réel effet relativiste du premier degré.
 D'un autre côté, si je me place en M, au milieu des montres, à 1.5m de chaque, les deux montres seront pour moi réellement synchronisées. Il est très important de comprendre cela.
 Il faut faire sauter ce blocage dans l'esprit qui veut qu'il existe un présent absolu et universel,
et que ce présent est "plat", et réciproque. C'est un a priori dans l'esprit, ça. Une sorte de croyance incroyablement difficile à décanter de l'esprit des hommes.  Pourtant, qu'est ce qui me fait penser qu'en cet instant, existe un instant équivalent, là-bas, à quinze milliards d'années lumière de moi (ce qui est vrai), mais que cet instant est symétrique (ce qui est faux)?  R.H.