Sujet : Re: Comprendre la notion de contraction des longueurs.
De : r.hachel (at) *nospam* frite.fr (Richard Hachel)
Groupes : fr.sci.physiqueDate : 18. Sep 2023, 14:34:27
Autres entêtes
Organisation : Nemoweb
Message-ID : <nyLrbrfiAFEQlGIB6bL1B1kJjug@jntp>
References : 1 2
User-Agent : Nemo/0.999a
Le 18/09/2023 à 13:42, Richard Verret a écrit :
Le 18/09/2023 à 08:17, Julien Arlandis a écrit :
Si ce que tu appelles vitesse réelle est la vitesse multipliée par le facteur gamma, outre que je ne vois pas l'intérêt d'une telle définition et encore moins son rapport avec la réalité.
Le rapport avec la réalité est qu’il y a la réalité d’un côté et ce que l’on perçoit de cette réalité de l’autre et que ce sont deux mondes différents. Il est essentiel de savoir ce qui se passe RÉELLEMENT, donc de faire la liaison entre ce que l’on perçoit —la réalité perceptible— et la réalité.
Je suis d'accord avec ça.
Lorsque je suis en mécanique classique, je pose par exemple p=mv, et E=(1/2)mv².
On va alors se demander, parce que le public, il est malin, pourquoi on en arrive, en physique relativiste
à deux autres équations. Une solution élégante, mais loufoque, consisterait à dire : "il y a deux mondes différents, et dans le premier dont les vitesses sont inférieures à Vo=0.01c, il faut prendre les équations A et dans l'autre, les équations B".
Sauf que, comme Valérie Pusatier, âgée de 9 ans, une jeune fille va poser l'idée que : "Mais alors qu'est ce qu'il se passe pour le Yogourt dans le frigidaire pour que celui-ci soit encore mangeable le 20 septembre à 23h59 mais plus le 21 septembre à 00h 01?"
Ceux qui ont fait un peu de physique savent qu'il y a évidemment une "solution de continuité" et que les équations sont finalement les mêmes ; mais simplement que les effets relativistes sont si faibles qu'on ne les ressent pas à petites vitesses, ou que (normalement ils devraient le savoir sans Richard Hachel, même son mon génie surpasse l'humanité toute entière), à l'inverse, dans l'autre équation, c'est le passage en vitesse relativiste qui gruge les hommes, stupides et capricieux, qui ne VEULENT PAS avouer, même sous la torture, qu'il n'y a aucune raison de ne pas continuer d'employer p=mv, pour peu qu'on parle en vitesses réelles. Donc sur ça, je défends la position de Richard Verret. C'est très très utile de comprendre ce qu'on est en train de faire, et pourquoi, par exemple,
Hachel pose p=m.[Vo/sqrt(1-Vo²/c²)] plutôt que p=[m/sqrt(1-Vo²/c²)].Vo
Le calcul est le même mais pas l'esthétique de l'écriture et du concept.
Chez moi, il n'y a pas de relativité des masses, et je trouve logique d'évacuer de la science ce concept ridicule, inutile, et abstrait. Maintenant, allons plus loin, admettons que les vitesses réelles, ce soit très vrai, mais que, dans l'utilisation des référentiels relativistes en mouvement uniforme, c'est très esthétique (idée d'Hachel), mais que ça n'apporte pas grand chose (idée de Julien). Bingo!
Et pour les référentiels relativistes accélérés où tout va se complexifier en mesurant l'ombre des choses,
et pas les choses elles-mêmes?
R.H.