Trois doses et infectés deux fois.

Quelqu'un se souvient-il encore de l'époque où les vaccins COVID-19 étaient réputés faire ce que font les autres vaccins, à savoir empêcher les gens d'être infectés, et où l'on nous apprenait à parler d'exceptionnelles "percées infectieuses" lorsque l'inattendu se produisait malgré tout ?
Eh bien, le "virologue d'État" allemand Christian Drosten ne s'en souvient apparemment pas non plus. Drosten est membre du "Conseil d'experts Corona" du gouvernement allemand et est considéré comme l'autorité absolue en Allemagne pour tout ce qui concerne le COVID-19. Par pure coïncidence, il a également mis au point le protocole de test PCR du COVID-19, notoirement hyper-sensible, qui a largement contribué à créer la pandémie de COVID-19 en raison des innombrables "cas asymptomatiques" qu'il a permis de détecter.
M. Drosten a accordé une nouvelle interview à l'hebdomadaire allemand Die Zeit à l'occasion solennelle de l'attribution du prix Nobel de médecine de cette année à Drew Weissman et Katalin Kariko, deux scientifiques qui ont contribué au développement de la technologie de l'ARNm à la base des vaccins COVID-19 les plus largement utilisés en Occident. M. Drosten se félicite de la décision d'attribuer le prix aux pionniers de l'ARNm - "la technologie a prouvé son importance avec le COVID-19" - et ajoute : "J'ai reçu trois doses du vaccin et j'ai été infecté deux fois".
Trois doses et il a quand même été infecté deux fois ? Dans ce cas, pourquoi est-il d'accord avec le Comité Nobel pour attribuer le prix à Weissman et Kariko ?