Sujet : Re: adaptation au changement climatique
De : julien.arlandis (at) *nospam* gmail.com (Julien Arlandis)
Groupes : fr.sci.physique fr.sci.biologieDate : 16. Jun 2023, 09:24:04
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Le 16/06/2023 à 09:16, robby a écrit :
[HS] sur physique. je Xpost sur bio et suggère le suivi là bas.
Le 16/06/2023 à 00:57, Julien Arlandis a écrit :
> Le 15/06/2023 à 23:45, robby a écrit :
>> Le 15/06/2023 à 14:39, Julien Arlandis a écrit :
>>> Je ne nie rien du réchauffement climatique, je dis que le problème
>>> n'est pas grave pour l'humanité.
>>
>> ben ça dépend pour qui.
>> la survie de l'espèce humaine: oui, je n'ai aucun doute qu'elle n'est
>> pas menacée. idem pour la "civilisation".
>
C'est évident, et les espèces s'adapteront aux nouvelles conditions climatiques et à l'omniprésence de l'homme sur la terre qui doit avant tout être considéré comme une composante entière de la nature.
attention quand même, en matière d'adaptation, la cinétique compte. s'adapter à des changements sur qq années plutot que quelques centaines de milliers d'années, c'est pas du tout la même contrainte.
La vie sait se frayer un chemin dans des conditions bien plus brutales que le changement climatique, elle s'adapte après un essai nucléaire, une irruption volcanique, impact de météorites...
par ailleurs, attention:
"la vie va s'en sortir" c'est pas pareil que "telle espèce va s'en sortir (à tel endroit)" qui diffère de "y aura ni morts ni souffrances" ( sans parler des conséquences sociales, migratoires, politiques, si des régions du monde deviennent bien plus dures à vivre ).
qui se produira avec autant de nécessité que les lois de la biologie ne permettent jamais au vide animalier de se maintenir longtemps à la surface de la terre.
de quelle "*loi* de la biologie" parles tu ici ?
Il s'agit d'un simple constat du fait que la vie s'est développée sur terre dans les conditions les plus variées allant de la banquise aux dorsales océaniques dans des conditions de pressions et de températures extrêmes sans lumière du jour.
par contre la situation de pas mal de pays pauvres ( et déjà chaud et sec ) va devenir réellement invivable, et ça va causer de gros problèmes humains ( et pas que chez eux ).
Au contraire, l'histoire montre que les conditions de survie les plus difficiles ont été pour les hommes un accélérateur d'évolution et d'opportunités pour le développement.
euh, tu nous fais un énorme biais du survivant, là.
Qu'à terme certains s'adaptent et profitent, ne nie en rien la difficulté énorme voire vitale que rencontrera une grosse population.
Ces populations vont soit s'adapter soit disparaître, tant que le processus s'étend sur quelques générations les conséquences resteront relativement indolores. Que le réchauffement s'étale sur des millions d'années ou sur 200 ans ça ne fera aucune différence pour l'homme qui ne vit que 80 ans et percevra son exode comme le simple choix de ne plus retourner dans la campagne de ses parents après ses études dans la ville. Le véritable drame humain c'est quand les hommes et les femmes sont poussées sur les route au hasard des bombardements sans point de chute. Ce drame se déroule actuellement aux portes de l'Europe et je n'aurais de cesse de rappeler que le véritable danger qui nous guette en tant qu'individu c'est la guerre et pas le réchauffement climatique.
par ailleurs, que je sache, le sahel et le sahara ne sont pas vraiment des "accélérateur d'évolution et d'opportunités pour le développement humain", alors que le "croissant fertile" et la déglaciation l'ont clairement été.
Il faut compter aussi que le réchauffement climatique va aussi rendre les endroits les plus froids du globe moins hostiles,
oui, il y aura des gagnants ( enfin, quand les km³ de boue post permafrost fondu aura séché ), mais en quoi ça nie qu'il y aura ailleurs de tragiques perdants ? et, quand c'est beaucoup de monde à un endroit, avec forcément des conséquences locales ET dans les pays plus accueillants accessibles ?
Tu négliges l'extrême lenteur du processus à l'échelle humaine et son incroyable capacité d'adaptation.
la fonte des glaciers va libérer des espaces
euh, au sommet des alpes je ne sais pas ce qu'on en ferait, et au groenland on n'est pas vraiment en manque de place. ;-)
par ailleurs c'est aussi la dérégulation du débit des cours d'eau sur l'année, et la baisse des stocks d'eau potable.
ça va être dur pour l'agriculture ( entre autre ). certains pays auront les moyens d'y remédier. d'autres pas.
Il va falloir construire des canaux, des lacs de stockage pour mieux repartir l'eau, on a les machines et le savoir faire, où est le problème quand on sait que le canal de Suez a été creusé à la pioche et à la brouette ? Arrêtons de considérer des problèmes mineurs à l'échelle de l'humanité comme des obstacles insurmontables !