L’abondance productive impose la pénurie idéologique.
Sujet : L’abondance productive impose la pénurie idéologique.
De : roaringriri (at) *nospam* wanadoo.fr (roaringriri)
Groupes : fr.soc.politique fr.soc.economieDate : 15. Jul 2024, 11:12:45
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Principe Economique et Principe Bureaucratique sont dans un bateau, la pénurie tombe à l’eau, que reste-t-il ?
Mais ou est passée la « Gauche » ?
Ceux qui sont assez vieux, pour avoir connu une période, ou il existait de réelles pénuries, dues à des incompétences productives, se souviennent encore des explications idéologiques qu’elles suscitaient.
S’ils n’ont pas eu la chance, d’oublier tout ça, ils ont beaucoup de mal à supporter les versions modernes d’accompagnement et d’organisation de la passivité du plus grand nombre, et le plus souvent, sont contraints de se réfugier dans leur propre cerveau, en attendant que « ça passe », ou à défaut de fréquenter le musée de LO.
Il subsiste, bien sur, quelques invariants, au nombre des plus stables, figure la peur panique que la « gauche » à de sa propre clientèle, qu’elle suspecte toujours du crime, de vouloir obtenir ce qu’elle lui a promis.
Mais au delà de ça, il est intéressant d’essayer de comprendre, le pourquoi, de la disparition des idéologies traditionnelles « de gauche », basées sur la lutte économique.
L’explication par sa seule composition sociologique actuelle, c’est à dire la petite bourgeoisie qui s’estime mal récompensée de ses efforts, est trop succincte.
Ce qui nous a servi de gauche, hors anarchisme (pas tous mais à peu près), a été le plus souvent une forme socialisante du Saint Simomisme, qui identifiait progrès social et progrès technologique, et refusait de comprendre la relativité de la « richesse »,.
Cette relativité exige que la fabrication de riches, impose la fabrication symétrique de pauvres, dans le meilleur des cas, pas au même endroit.
L’explication la plus rationnelle de cette disparition, et ce glissement vers la seule coolitude sociétale, c’est la disparition des pénuries involontaires.
Marx confiait à l’organisation Capitaliste de la rapacité et de l’égoîsme le soin involontaire, de « développer les forces productives « , développement qui devait aller de pair, avec celui de la conscience des producteurs. (ou a-t-il été pécher ça ?)
Malgré ou à cause de toutes les précautions, qu’il a pu prendre pour limiter les caricatures de cette prévision, ses héritiers ont interprété ça comme un dogme irréfragable, imposant le passage obligé par une révolution bourgeoise, avant toute révolution prolétarienne.
Les français de 1870, les communards, comme plus tard les révolutionnaires espagnols ont fait les frais de cette supposition devenue exigence.
Abondance productive, ça veut dire que vu l’état de la technologie, quelques heures de travail, partagé et choisi, par semaine, suffiraient à produire tout le nécessaire, le « superflu » pouvant être produit, seulement « en plus », par ceux que ça intéresse.
Au passage, c’est déjà ce que réclamait Kropotkine au début du XX siècle, avec 50 ans d’avance sur la réalité technologique.
Le travail et les productions socialement inutiles, sont tout à fait indispensables au maintien du Principe Economique, et de son squelette idéologique: Le Principe Bureaucratique.
Et tout ça étant parfaitement inavouable, cela ne peut reposer sur un discours de justification, idéologique, et a fortiori pas sur un discours « de gauche », basé sur un « meilleur partage » des excédents de valeur produite, puisque la « valeur » , dans l’acception capitaliste du terme, disparait en même temps que la rareté.
Le foutoir actuel, vient de là, de l’impossibilité de produire du sens, pour justifier la survie du Totalitarisme Economique, quand l’Economie elle même n’a plus lieu d’exister.
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