Sujet : Re: [Guerre Russie-Ukraine] Opinion: Avec la flambée des taux d'intérêt et les risques de stagflation, ... - 22/11/2024
De : Pancho42 (at) *nospam* free.fr (Canta Galet)
Groupes : fr.soc.economie fr.soc.politiqueDate : 23. Nov 2024, 10:59:17
Autres entêtes
Organisation : Nemoweb
Message-ID : <XhKK7WsRnuLxoWieONoshk_CbxM@jntp>
References : 1
User-Agent : Nemo/1.0
Le 23/11/2024 à 09:00, "Calamity Jade" a écrit :
Opinion: Avec la flambée des taux d'intérêt et les risques de stagflation,
la Russie sera confrontée à une grave crise économique, quelle que soit
l'issue de la guerre en Ukraine.
Avec la flambée des taux d'intérêt et les risques de stagflation, la Russie
est confrontée à une grave crise économique, que la guerre d'invasion
de Poutine contre l'Ukraine se termine par une victoire ou une défaite.
https://kyivindependent.com/opinion-with-soaring-interest-rates-and-stagflation-risks-russia-will-face-deep-economic-crisis-regardless-of-wars-outcome/
[Article du Kyiv Independent, publié par Alexander Mertens, 22/11/2024, 17:19]
Le récent relèvement du taux d'intérêt directeur à 21%, par la Banque
Centrale russe (BCR), fin octobre 2024 a relancé le débat parmi les médias
et les économistes internationaux, sur les perspectives de l'économie
russe, et sur la manière dont les tendances économiques pourraient
influencer les politiques du Kremlin. Aujourd'hui, rares sont ceux qui
prédisent un "effondrement imminent" de l'économie russe. Toutefois,
les signes de détérioration des tendances et les défis économiques
placent le régime du dictateur russe Vladimir Poutine devant un dilemme:
poursuivre sa guerre d'agression contre l'Ukraine, ou y mettre fin
rapidement, risquent tous deux d'entraîner une crise économique
sans précédent, depuis la chute de l'URSS, en 1991.
NdCalam: Notez que c'est le calamiteur retrait militaire russo-soviétique
d'Afghanistan, en 1988, qui avait été la cause principale de la dislocation
de l'URSS, trois ans plus tard.
Les observateurs soulignent plusieurs caractéristiques uniques
de l'économie russe qui jettent le doute sur les affirmations de
"développement durable" et de "prospérité".
Tout d'abord, le taux directeur actuel est plus de deux fois supérieur
au taux d'inflation annuel officiel, ce qui se traduit par un taux d'intérêt
réel à deux chiffres, un scénario inhabituel. Cela pourrait suggérer que
l'inflation russe réelle est beaucoup plus élevée que ne l'indiquent
les rapports officiels et que les attentes du public et des entreprises en
matière d'inflation dépassent les estimations de la BCR [plus de 13%].
Même si les chiffres officiels de l'inflation russes ne sont pas faussés,
les méthodes de calcul ne tiennent pas compte des changements dans
le panier de consommation dus aux sanctions occidentales, comme
le remplacement des produits occidentaux par des produits chinois,
moins chers, mais aussi moins fiables et moins performants.
Deuxièmement, malgré les taux d'intérêt russes élevés, le volume
des prêts continue d'augmenter, comme l'a noté Elvira Nabiullina,
gouverneure de la BCR. La croissance du crédit russe est actuellement
tirée par l'augmentation des prêts aux entreprises, tandis que les prêts
à la consommation ont diminué en réponse aux taux élevés et à la fin
du programme de prêts hypothécaires "préférentiels" subventionnés,
à l'été 2024. Les taux des prêts commerciaux ont grimpé à 25%-30% et
plus, signalant des attentes accrues en matière d'inflation, une pénurie
de fonds de roulement, en raison de l'augmentation des coûts liés aux
sanctions occidentales, et des pénuries de main-d'oeuvre. Ces facteurs
créent des risques importants de défaillances et de faillites en cascade
dans la Fédération de Russie.
Troisièmement, l'augmentation des dépenses budgétaires prévue pour
2025 dépasse largement les projections de croissance du PIB russe,
même les plus optimistes. Le Kremlin a prévu une croissance du PIB réel
de 2.5% pour 2025. Cependant, même les analystes russes estiment que
la croissance ne dépassera probablement pas 2%, et le Fonds Monétaire
International (FMI) a récemment abaissé ses prévisions pour 2025 à 1.3%.
Entre-temps, les dépenses fédérales russes prévues devraient augmenter
de près de 12% [de 37.2 trillions de roubles en 2024, à 41.5 trillions
en 2025].
Et oui.
comme pour tout le reste, depuis les menaces de l'arme nucléaire aux soit disant missiles balistiques produits en quantité, tout au Kremlin n'est que mensonge et manipulation.
Les chiffres sur l'inflation, comme sur les déficts et les dépenses pharaoniques que la ruSSie ne pourra assurer éternellement.
Tout finit par se payer et le système Poutine finira par s'effondrer.